Et cela continue...devant l'indifférence de la "gauche" française.
Cette fois-ci on s'attaque carrément aux syndicats.
La conférence de la fédération des syndicats d’Ukraine attaqué par des voyous d'extrême-droite: le site de la Fédération a eu besoin d'une semaine pour admettre que c'est arrivé
Écrit par Peter Mikhailenko Jeudi, 10 Juillet 2014
Une conférence de la FSU à Kiev a été violemment attaqué par des voyous fascistes le 26 Juin.
Les assaillants, qui ont brûlé des drapeaux, utilisés spray au poivre contre leurs adversaires, cassé les portes en verre et les fenêtres, et ils ont mis le feu à l'un des couloirs de l'immeuble, avant de déclarer les élections de la direction illégitimes et exiger que la Fédération adopte des mesures de "lustration" contre la plupart de ses anciens dirigeants, en particulier les membres du Parti des Régions.
Était la FSU un ennemi du gouvernement de Kiev? Absolument pas, ils ont soutenu le nouveau gouvernement de Kiev depuis le début. Ainsi que leur organisation précédente qui était un outil de la bureaucratie soviétique pour contrôler le mouvement des travailleurs, le FSU est un outil de leurs nouveaux maîtres pour faire de même après l'indépendance ukrainienne et la consolidation du pouvoir par les oligarques. Beaucoup de travailleurs les considéraient correctement plus du gouvernement et des patrons que d’eux mêmes.
Cela est la raison, entre autres, du pourquoi les organisations de travailleurs de gauche n’ont pu gagner du terrain lors des protestations contre Ianoukovitch en décembre dernier. La FSU resta muette à fur et à mesure du déroulement des événements, préférant voir de quel côté les cartes allaient tomber et qui prendrait le pouvoir, avant d’assurer leur loyauté envers les nouveaux dirigeants. Leurs bureaux à Maidan ont été détruits lors des affrontements violents.
La FSU une organisation de travailleurs extrêmement dégénéré? Oui, mais ce n'est pas là la question. Les groupes d'extrême droite ne sont pas allés à la conférence pour prôner plus de démocratie pour les travailleurs; ils étaient là pour s'affirmer contre le mouvement des travailleurs; même contre sa partie relativement inoffensive. Et lorsque ces actions restent sans réponse; ils conduisent d'autres.
Comme l'écrit Martin Niemöller à la suite de WW2:
« D'abord ils sont venus pour les socialistes, et je n'ai rien dit -
Parce que je n'étais pas un socialiste.
Puis ils sont venus pour les syndicalistes, et je n'ai rien dit -
Parce que je n'étais pas syndicaliste.
Puis ils sont venus pour les Juifs, et je n'ai rien dit -
Parce que je n'étais pas un Juif.
Puis ils sont venus pour moi - et il n'y avait plus personne pour parler pour moi. »
Lorsque la FSU, et certains groupes de «gauche» n'ont pas réussi à condamner le massacre d'Odessa du 2 mai, où plus de 40 militants anti-gouvernementaux cachés dans un de leurs bâtiments syndicaux ont été brûlés vivants; cela a enhardi l'extrême-droite. Comme lors des attaques contre des militants syndicaux à Maidan avant cela. Comme lorsque l'organisation de travailleurs n’est pas parvenue à condamner la guerre à l'Est.
Et, prendre six jours pour condamner l'attaque sur votre propre conférence est tout aussi condamnable. Pour les dirigeants syndicaux; il n'est plus le moment où ils peuvent s’en sortir docilement par la négociation avec les oligarques et leurs valets. Ils sont maintenant confrontés à la question de leur existence même, et si elles ne sont même pas capables de parler contre la violence d'extrême-droite; les travailleurs doivent trouver quelqu'un qui le peut.
7 juillet 2014
La "gauche" française dira quelque chose cette fois-ci? C'est la classe ouvrière qui est directement visée...Non? On attendra sagement la liquidation du dernier bastion "séparatiste" et ainsi personne se rappellera de rien et on pourra continuer à ronronner?