par Plestin » 07 Mars 2017, 12:32
Je ne sais pas si c'est si crédible que ça. La deuxième salve publiée le 3 mars porte sur une période très courte et on devrait donc voir aujourd'hui même (date de la publication suivante, mais je ne sais pas à quelle heure) la suite des parrainages d'Asselineau, Poutou et de tous les autres. Je ne crois pas qu'il y ait un choix de les défavoriser, sinon, on le serait nous aussi, ce qui n'est pas le cas. Mais c'est vrai que la question se pose de savoir si le conseil constitutionnel traite les enveloppes au fur et à mesure de leur arrivée, ou par paquets correspondant aux différents candidats. Auquel cas ils seraient obligés de faire des choix, forcément favorables aux uns et défavorables aux autres pour ce coup-ci, ce qui n'exclut pas l'inverse la prochaine fois (ex. : entre ce mardi et ce jeudi : on verra bien). L'agitation d'Asselineau a peut-être de toutes autres motivations. En tout cas, c'est un peu devenu une spécialité de certains petits candidats de hurler qu'on les défavorise indépendamment du fait de savoir si c'est vrai ou pas. C'est bien sûr vrai en temps de parole, mais pas forcément au dépouillement des formulaires. Car Mélenchon et Le Pen auraient pu dire la même chose.
Le système des parrainages reste de toute façon inégalitaire entre les partis pouvant compter sur plein d'élus, à l'image de la droite qui, comme le disait fort justement le NPA, peut se permettre "d'hésiter jusqu'au dernier moment", ou encore du PS, du PCF, et même maintenant du FN, et les autres. Même les francs-tireurs de la droite, Alliot-Marie, Guaino, Yade, ont l'air de ramer sérieusement quand ils ne peuvent pas s'appuyer sur l'appareil de leur parti. La solution pour y arriver, c'est d'avoir un réseau de militants comme LO prêts à sillonner le pays pendant 1 an 1/2 pour trouver les parrainages, et aussi, prêt à retourner voir les maires jusqu'au dernier moment, mais ça, tout le monde ne peut pas le faire. Le NPA s'y est sans doute pris trop tard et a moins de moyens que pour l'élection de 2012, je crains qu'il n'y parvienne pas, sauf sursaut de maires non rencontrés mais touchés par son appel relayé par des gens comme Noël Mamère. Et on peut imaginer à quel point ce doit être compliqué pour un Oscar Temaru par exemple, qui, depuis la Polynésie, ne risque pas de pouvoir démarcher en direct les maires des petites communes de métropole... même s'il affirme avoir ses 500 promesses.
A l'avenir, il faudra aussi faire avec le courant d'opinion stupide qui tend à se développer chez les maires ayant peur de l'opinion de leurs administrés, en faveur de parrainages décidés en accord avec les conseils municipaux ou les habitants : si ce genre de choses devait se développer, ça donnerait tout simplement des parrainages pour les seuls grands partis susceptibles de remporter des élections ! (et les "petits candidats" en auraient autour de zéro !)