Exact! Désolé si ce n'était pas clair...Not in my back-yard [pas dans mon arrière-cour] ? Je crois que j'ai trouvé, mais il m'a fallu réfléchir...
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Législatives : les résultats de Lutte ouvrière
14 Juin 2017
Lutte ouvrière était présente dans 553 circonscriptions, dont 539 circonscriptions de métropole, 6 de l’île de La Réunion, et 8 de Guadeloupe et Martinique, en commun avec l’organisation trotskyste antillaise Combat ouvrier.
Sur l’ensemble de ces 553 circonscriptions, les candidats de Lutte ouvrière totalisent 159 470 voix, soit 0,72 % des suffrages exprimés. Ces résultats sont modestes, mais en légère hausse par rapport à ceux des élections législatives de 2012, où Lutte ouvrière avait obtenu 126 522 voix (0,50 % des suffrages exprimés).
Les candidats de Lutte ouvrière ont obtenu plus de 1 % des voix dans 85 circonscriptions. Ils obtiennent leurs meilleurs résultats dans les circonscriptions les plus ouvrières du pays, en particulier dans le Nord, le Pas-de-Calais, la Seine-Maritime ou la Seine-Saint-Denis. Ils obtiennent 1,74 % à Vaulx-en-Velin et 1,61 % à Vénissieux (Rhône), 2,20 % à Oissel et 2,12 % à Petit-Quevilly (Seine-Maritime), ou encore 2,66 % à Pantin-Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), où se présentait Nathalie Arthaud. Dans certaines circonscriptions de La Réunion, de Martinique et de Guadeloupe, ils dépassent les 1,5 % voire les 2 %. Nos lecteurs trouveront sur le site de Lutte ouvrière l’ensemble de ces résultats, circonscription par circonscription.
Dans une situation marquée par l’abstention des classes populaires et le succès des candidats pro-Macron, ces résultats témoignent de la permanence, certes minoritaire mais réelle, du courant communiste révolutionnaire.
Michel BONDELET
Lutte Ouvrière a écrit :ces résultats témoignent de la permanence, certes minoritaire mais réelle, du courant communiste révolutionnaire
...La majorité écrasante que le parti de Macron est en passe d’obtenir à l’assemblée lui ouvre toutes les portes pour faire passer ces mesures. Mais cette majorité perd en partie son sens face au taux record d’abstention : plus de 51% en France, plus de 74% en Guadeloupe et en Martinique. Non, la classe ouvrière n’a pas donné son accord aux projets scélérats de Macron. Beaucoup de travailleurs se sont abstenus. Quant aux travailleurs immigrés, ils n’ont pas le droit de vote. S’ils se sont détournés, volontairement ou non des élections, les travailleurs n’acceptent pas pour autant sans réagir les attaques dont ils sont victimes. Le nombre important des grèves et la détermination à défendre sur le terrain leurs conditions de vie et de travail en témoignent. Dans notre camp, beaucoup de travailleurs, retraités, chômeurs, jeunes, se disent en général dégoûtés de la politique et des élections. Les résultats des candidats Combat Ouvrier - Lutte Ouvrière sont, comme on pouvait s’y attendre, très modestes. C’est dans les entreprises, dans la rue que se situe pour le moment le terrain de lutte des travailleurs, la possibilité qu’ils se donnent de riposter avec leurs armes à la guerre que leur mène la bourgeoisie. Sur ce terrain là, les communistes révolutionnaires, le courant que nous représentons, sont au quotidien à leurs côtés. La conscience de classe qui se manifeste au travers des luttes ne s’est pas pour l’instant exprimée sur le terrain politique. Elle existe cependant. C’est pourquoi les voix qui se sont portées sur nos candidats ont tant d’importance : elles sont l’embryon de l’expression politique de l’offensive ouvrière qui sera vitale pour l’avenir. Pour que cette force collective se concrétise sur le terrain politique, les travailleurs ont à constituer leur propre parti. Ce parti de la classe ouvrière, un parti communiste révolutionnaire, est une arme indispensable pour que les travailleurs fassent triompher leurs intérêts de classe face à la dictature de la grande bourgeoisie.
Après le 2e tour des élections législatives
Macron a donc la large majorité qu’il souhaitait à l’Assemblée nationale. Il pourra prendre toutes les mesures qu’il voudra. La future Assemblée de béni-oui-oui sera entièrement derrière lui.
La nouvelle majorité se vante d’avoir écarté les notables de la politique dont l’alternance sous les étiquettes LR ou PS a tenu lieu de démocratie pendant le demi-siècle passé. Ce n’est que partiellement vrai tant une partie de ces notables a pu se recycler en faisant allégeance à Macron. Elle se vante d’avoir fait une large place à l’Assemblée nationale à ce qu’ils appellent la « société civile ». Mais au vu de l’appartenance sociale des députés – entrepreneurs, start-upers en tout genre, directeurs de sociétés, hauts cadres d’entreprises, propriétaires immobiliers-, c’est une façon de confirmer que leur société, c’est celle des bourgeois petits et moyens, dirigée en fonction des intérêts de la grande bourgeoisie capitaliste.
L’électorat populaire, les travailleurs, les chômeurs, les retraités du monde du travail, s’est tenu largement à l’écart de ces élections. L’abstention moyenne – déjà un record au premier tour, 51,3 %, plus forte encore au deuxième, 56,6 % – dissimule la réalité sociale : dans les quartiers populaires, elle a dépassé les 60 %, voire plus de 70 %. Il faut ajouter aux abstentions les votes blancs et nuls, ainsi que tous ceux dans les quartiers populaires qui sont tellement dégoûtés des élections qui ne changent rien à leur sort qu’ils ne sont même plus inscrits sur les listes électorales.
Ce n’est pas pour rien que Macron a réussi à entraîner une partie significative des politiciens de la droite. Ce dont la droite a rêvé et que Hollande a commencé à réaliser avec les lois El Khomri, Macron se prépare à le pousser jusqu’au bout en démolissant ce qui, dans la législation du travail, protégeait un tant soit peu les travailleurs contre l’avidité patronale.
Le gouvernement Macron-Philippe est un gouvernement de guerre sociale dont l’objectif est de permettre au grand patronat et aux financiers, avec l’aide de l’Etat, de prélever sur les classes exploitées de quoi continuer à s’enrichir, alors qu’une fraction croissante de la population tombe dans la pauvreté.
Entre les deux tours, le principal argument des partis déchus de la gauche gouvernementale mais aussi du PCF et de La France insoumise a été « qu’il ne faut pas laisser les mains libres à Macron ». Lamentable plaidoyer de ces partis qui se posent en avocats des classes populaires au Parlement, mais qui veulent surtout sauver quelques places de députés. Mais Macron a déjà annoncé qu’il gouvernera par ordonnances, et les travailleurs ont fait l’expérience, lorsqu’ils ont montré leur refus des lois El Khomri que l’exécutif a de toute façon tous les moyens avec le 49.3 de passer outre la contestation parlementaire, si contestation il y a.
Ce n’est pas par des joutes parlementaires, mais par la force collective de la classe ouvrière, que l’offensive du gouvernement et du grand patronat pourra être stoppée.
La préoccupation de tous ceux qui se placent dans le camp des travailleurs doit être de contribuer à ce que l’explosion sociale, provoquée par l’avidité de la classe capitaliste et l’arrogance de son gouvernement, soit guidée par la conscience des travailleurs de leurs intérêts communs qui les opposent au grand capital.
Il ne faut pas que cette force collective soit détournée vers des voies de garage ou, pire, dévoyée au point d’opposer les travailleurs les uns aux autres en fonction de leurs origines ou de leurs catégories.
Il est indispensable que les travailleurs se donnent un parti qui représente leurs intérêts politiques. Un parti d’autant plus décidé à mener jusqu’au bout les luttes, petites et grandes, des travailleurs qu’il a pour objectif fondamental le renversement de la dictature du grand capital sur la société, l’expropriation de la grande bourgeoisie, la fin de l’économie basée sur l’exploitation et la recherche du profit privé, pour une économie basée sur la propriété collective et organisée en fonction des besoins de tous.
Nathalie ARTHAUD
...L'urgence est donc à l'expression d'une opposition à ce gouvernement. Le NPA appelle toute la gauche sociale et politique à discuter et à se coordonner pour engager la mobilisation, à commencer dès demain avec les manifestations du Front social, puis au ministère du Travail, dans l’énergie, et aussi ce 27 juin à l'appel de plusieurs syndicats dans plusieurs départements.
Quand on ne pese rien electoralement, on n est tout de meme pas très bien place pour donner des lecons sechement a la terre entiere si ?
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