Merci à celui ou celle qui a mis cela en ligne sur la section invités. J'ai lu ça hier, et c'est très long, avec un très grand intérêt.
https://forumamislo.net/viewtopic.php?f=14&t=33178LO en prend plein la gueule, la fraction plus encore... mais ça n'est pas tant ça qui compte, que le ressenti de ces gens, qui adhèrent, puis dés-adhèrent, puis changent radicalement d'opinion pour s'avouer (d'abord à eux-mêmes) qu'ils ne sont plus trotskystes. Parcours pas si facile que cela. Apprendre à changer quand on a commencé sa vie d'adulte par une promesse de fidélité... qu'on ne peut plus tenir sauf à devenir infidèle à soi-même.
Tout ceci malgré les apparences, traite d'avantage d'affirmation de soi que de politique. Se dire et dire aux autres clairement et sincèrement où l'on en est, calmement et fermement, c'est un don que peu de gens ont.
Là, c'est LO ou la fraction qu'ils quittent, mais ça vaudrait pour à peu près tous les partis et tous les "engagements".
Au passage, certains sans s'en rendre compte réécrivent leur propre histoire : quelqu'un (peu importe qui) parle de son "enrôlement" à LO. Je suis absolument certaine qu'à l'époque, il l'a vécu comme un engagement, de toute sa personne, et pas comme un enrôlement (ie légèrement forcé). Il ne parvient juste pas à admettre et accepter qu'il a changé d'avis, qu'il n'y a pas de honte à avoir pour cela, mais qu'il n'y a pas davantage de honte (manquerait plus que ça) que les autres ex-camarades n'aient PAS changé d'avis ! Que diable, on a le droit d'être différent (de soi et des autres) sans se fâcher tout rouge. Passer de communiste à anarchiste (ou dans l'autre sens) n'est pas une trahison essentielle de ses valeurs profondes, que je sache.