Election législative Montargis

[Plestin]

Allons allons camarade Artza, on se moque ?

C'est pas beaucoup de boulot lorsqu'on a la chance comme ici d'accéder à une carte interactive par communes. Ce qui n'est pas toujours le cas... (Que dalle pour la Haute-Garonne, et la préfecture a fossilisé dans ses chiffres les résultats pas tout à fait définitifs !) Quant à Daniel Guérin, je comprends ses réticences, à son époque il n'avait pas les mêmes moyens...

Maintenant, l'analyse des résultats par commune, savoir quel intérêt ça a... Un peu quand même. Derrière la stagnation en nombre de voix on voit le résultat de la campagne de terrain des camarades locaux... mais on voit aussi que là où on ne peut pas maintenir la pression, ça retombe facilement. Cela, on passe à côté si on reste à l'échelle de toute la circonscription. Mais bien sûr, ce ne sont que des voix, pas des grévistes... Et ce n'est pas par électoralisme.

Le seul truc long à faire c'est le panorama économique de la circonscription. C'est pour ça que je ne le fais que pour les partielles et encore, pas toutes, ou alors lors des élections nationales seulement pour quelques endroits choisis. Et je ne connais aucun autre camarade aussi cinglé que moi pour avoir emmagasiné une vision aussi précise de ce qui s'est produit dans la plupart des régions du pays au cours des quinze ou vingt dernières années. Ce qui fait gagner un temps considérable : il n'y a plus qu'à recouper / compléter / vérifier. (Le fait d'avoir un boulot qui m'a permis de voir de l'intérieur 160 usines, et ça continue, aide évidemment beaucoup...) C'est toujours intéressant de rentrer dans les profondeurs du pays et voir ce que les travailleurs se sont pris dans la figure, où ils ont tenté de résister, où ils y sont un peu arrivés... Mais aussi, de voir les différences qui peuvent exister d'un endroit à l'autre en fonction des traditions politiques et des traditions de lutte, ou de la composition sociale, et de réaliser que même si plein d'usines ont fermé ou diminué en effectif, il en reste encore une quantité astronomique.

Pour faire ça, les élections sont un bon prétexte.

Et puis j'ai au moins le camarade GdM comme fan. Je le salue au passage !

[Gayraud de Mazars]

Salut camarade Plestin !

Et puis j'ai au moins le camarade GdM comme fan. Je le salue au passage !

Mais oui, et merci pour ton travail exemplaire !

Fraternellement,
GdM

[Ottokar]

Je ne voulais pas décourager Plestin de faire ce travail de bénédictin plein de bonne volonté mais puisque le débat est ouvert... ce qui me laisse un peu sceptique c'est l'analyse voix par voix quand on fait moins de 2 % comme nous. 2 voix ou 5 voix dans un village, c'est un hasard, une famille ou deux qui vote pour nos candidats. Bien sûr ce n'est pas anecdotique que, qu'on soit à 0,5 ou à 5 %, LO fasse davantage à Aubervilliers ou Montreuil qu'à Neuilly. Mais au-delà, il ne faut pas trop chercher à en tirer de conclusions.
Dans des partielles, il y a une forte abstention et la mobilisation de l'électorat joue beaucoup. Soit il y voit un enjeu, cela explique des déplacements de voix des grands partis, une prime à ceux qui ont une chance d'être élu. Soit il a envie de dire quelque chose, et on voit des partis jusque là marginaux monter ou baisser, comme le FN était monté dans les années 80 par exemple. Mais je rappelle qu'en 95, où AL avait fait les 5 %, LO n'avait pas progressé dans les partielles (comme à St Nazaire par exemple), avec des axes identiques à ceux qui devaient marquer cette campagne de 95 ("plan d'urgence").
Pour revenir à nos scores actuels, on préfère que cela monte ou se maintienne plutôt que cela baisse, bien sûr, mais qu'est-ce que cela reflète, surtout quand on descend dans le détail ? Un peu tout ! Des gens qu'on a vus et touchés personnellement par la discussion là où nos équipes ont fait campagne, la popularité locale d'un camarade au rôle reconnu dans sa localité ou son entreprise, des fidèles qui votent toujours LO même quand "ça ne sert à rien" (= aucune chance d'être vus ou entendus, et encore moins élus), des votants acharnés, qui votent même aux partielles, et tant qu'à le faire, voteront LO ou pas selon la configuration locale (présence du PC, du NPA, de candidats X ou Y...).
Maintenir 2 ou 300 voix ne signifie pas plus que cela. Passer de 0,5 à 1,5% avec le même nombre de voix, à cause de l'abstention, cela signifie qu'on a réussi à mieux mobiliser son électorat pour les raisons que j'ai dites.
Ce qui serait significatif, c'est de passer de la zone des moins de 2 % à la zone des 5 %, voire des 5 à 10. Ceux qui ont fait les campagnes de 95 et d'après, savent ce que comment cela transforme les discussions.
Cela dit, nos copains ont raison de faire campagne quand ils le peuvent, cela permet d'aller voir des gens qu'on ne voit pas, de discuter avec eux, de leur proposer de faire un geste pour nous (et pour eux). Qu'est-ce qu'on aurait de mieux à faire ? Rien comme le NPA ou les deux POI ? Des appels à l'unité comme le NPA encore (et le POID), à l'unité avec les Mélenchon et autres "bateleurs de foire" qui tromperont le peuple une fois "hissés sur les pavois prolétaires" comme disait Blanqui, leur promettant "des promenades ridicules, des phrases sonores d'avocats, de la mitraille, de la misère, toujours" ! Autant dire aux gens ce qu'on pense, "expliquer patiemment" comme disait l'autre... y compris dans les élections.

[Plestin]

Le camarade Ottokar a écrit :

ce qui me laisse un peu sceptique c'est l'analyse voix par voix quand on fait moins de 2 % comme nous. 2 voix ou 5 voix dans un village, c'est un hasard, une famille ou deux qui vote pour nos candidats.

Encore une fois tu as parfaitement raison, sur le principe de l'analyse voix par voix, c'est justement pour ça que j'ai évidemment fait un tri dans les résultats (il y a beaucoup plus de villages que ceux que j'ai cités). Bien entendu j'ai éliminé les résultats de type "1 voix qui fait 3,5 % dans un village parce qu'il y a très peu d'électeurs" alors qu'autour les autres villages font tous 0 à 0,5 %...

C'est seulement en regardant TOUTES les communes, qu'on voit ce qui peut être significatif et ce qui ne l'est pas. Pour que ça soit significatif, il faut d'une part regarder la répétition d'un même phénomène dans une zone donnée, et d'autre part, ce que je vous ai épargné, outre le résultat LO, celui de tous les autres candidats. Un village avec 1 ou 0 voix LO, 1 ou 0 voix PCF, 2 voix LFI mais où il se trouve 400 personnes pour voter pour la droite et 100 pour le FN, ça a du sens. Il faut bien voir que le "fond" des zones rurales, c'est souvent ce type de profil. Dès lors, quand on a une série de 5 ou 6 villages avec 2 voix, 3 voix, 5 voix, 8 voix LO, regroupés dans une même zone, et des pourcentages au-dessus de la moyenne, qui se placent entre le PCF et LFI alors que ces derniers font mieux que dans les autres villages eux aussi, ça a bel et bien du sens, au-delà du simple hasard. Il y a d'ailleurs peu de place pour le hasard, et dans toutes les élections on voit souvent une coïncidence entre la présence d'une usine et des scores LO meilleurs dans les villages alentour, par exemple ; souvent... mais pas toujours.

Mais sans caractère répétitif d'un phénomène (en positif ou négatif), pas de sens possible.

Je suis d'accord avec tout le reste de ce que tu dis, et j'ajouterai aussi : dans une partielle, on peut consacrer plus de moyens à faire campagne que dans des élections nationales où on doit éparpiller davantage nos forces. Donc, forcément, on a davantage de discussions et de contacts individuels dans cette circonscription-là, et ça paye un peu... là où on s'est fait le plus voir. On en arrive toujours à la même conclusion, il faudrait être partout.

[Plestin]

Au 2ème tour, Jean-Pierre DOOR, le député sortant Les Républicains, l'emporte très haut la main avec plus de 67 % des voix (12.632 voix) face à Mélusine HARLé, candidate LaREM (macroniste), avec près de 33 % (6.199 voix).

L'abstention a dépassé les 71 %, avec un record à presque 80 % à Châlette-sur-Loing.

On est très, très loin du 2ème tour de 2017 où DOOR avait obtenu 50,01 % (14.561 voix) et HARLé 49,99 % (14.553 voix). L'effondrement de la candidate macroniste s'inscrit dans la lignée des autres partielles.