Accord LCR-LO : Besancenot optimiste

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Message par ianovka » 30 Oct 2003, 19:10

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Accord LCR-LO : Besancenot optimiste
NOUVELOBS.COM | 30.10.03 | 18:04

Le porte-parole de la LCR, en congrès jusqu'à dimanche à Saint-Denis, espère que les deux partis parviendront à s'unir pour les scrutins de mars.

 
Olivier Besancenot
 
L e XVe congrès de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), qui s'est ouvert jeudi, est une "étape de ravitaillement" après le succès obtenu à l'élection présidentielle de 2002, a déclaré son porte-parole Olivier Besancenot.
"Pour nous, le congrès est une étape de ravitaillement dans la course (qui s'est engagée) depuis l'élection présidentielle. Maintenant, nous avons l'occasion de nous poser et d'avancer sur les questions" de stratégie, a affirmé le porte-parole de la LCR.
Olivier Besancenot s'est d'ailleurs déclaré "optimiste" sur les chances d'aboutir à un accord avec Lutte ouvrière (LO) pour les élections régionales et européennes de 2004, jeudi dans une interview au quotidien gratuit 20 minutes. "Un mariage politique de raison", selon Alain Krivine.
Après deux semaines de négociations, les militants de la LCR et ceux de LO sont "favorables à 70% à un accord pour les régionales et européennes", a-t-il indiqué. "C'est LO qui nous a relancés par écrit après avoir refusé nos dernières propositions d'accord", a-t-il ajouté.
Interrogé sur une possible fusion entre la LCR et LO, M. Besancenot a expliqué que ce n'était "pas à l'ordre du jour". "Quand on se projette sur le long terme, on se rend compte qu'une addition LCR-LO ne suffit pas à remplir l'espace laissé à gauche. Je pense plutôt à un nouveau parti politique anticapitaliste", a-t-il précisé.

Adhésions en hausse

La Ligue communiste révolutionnaire (LCR) est réunie en congrès de jeudi à dimanche à Saint-Denis, près de Paris, l'occasion de peaufiner ces accords avec Lutte ouvrière. Le parti a le vent en poupe depuis le bon score (4,25%) qu'a réuni Olivier Besancenot au premier tour de l'élection présidentielle en avril 2002. L'influence de l'extrême gauche s'est nettement développée dans le mouvement altermondialiste au cours des derniers mois et la LCR a connu de nouvelles adhésions, portant le nombre de militants à 3.000.
Parmi ces nouveaux militants, nombreux sont ceux qui ont participé à la mobilisation sociale pour dénoncer la politique gouvernementale en matière de retraite et d'éducation ou encore la réforme du statut des intermittents du spectacle.
Les débats du congrès de la LCR ont commencé sur le bilan d'activité. Outre l'accord avec LO, doit être abordée la création d'un grand parti de gauche radicale anticapitaliste, "dont nous sommes orphelins", selon Alain Krivine.[/quote]
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par pelon » 31 Oct 2003, 08:56

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Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR
Jeudi 30 octobre 2003
 
Quel est l’objectif du 15e congrès de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), qui se tient à Saint-Denis jusqu’à dimanche ?
Nous devons d’abord faire le point après les élections de 2002 et les mouvements de contestation qui ont suivi. On doit peaufiner notre projet de société avec nos adhérents dont le nombre a doublé, de 1 500 à 3 000. Enfin on doit préparer les échéances électorales de l’année et le Forum social européen (FSE).
Un accord électoral avec Lutte ouvrière (LO) est envisagé. Où en êtes-vous ?
Nous sortons de deux semaines de négociations. Nos militants sont favorables à 70 % à un accord pour les régionales et les européennes. Je suis optimiste : c’est LO qui nous a relancés par écrit après avoir refusé nos dernières propositions d’accord.
Une fusion entre la LCR et LO, c’est de la science-fiction ?
Ce n’est pas à l’ordre du jour en tout cas, même s’il existe des bases d’accords, hors élections, sur les questions de licenciements. Quand on se projette sur le long terme, on se rend compte qu’une addition LCR-LO ne suffit pas à remplir l’espace laissé à gauche. Je pense plutôt à un nouveau parti politique anticapitaliste.
Quel en serait la teneur ?
Pour ce parti-là, soyons patients. Il ne s’agit pas seulement d’attirer les déçus de la gauche traditionnelle. Il y a aujourd’hui une opposition sociale dans ce pays qui n’est pas incarnée par une opposition politique. Nous ne sommes pas les seuls à représenter cette orientation anticapitaliste et antimondialiste. Il y aura au FSE des partis européens qui ont réussi cette alliance et ont obtenu des élus.
Vous donnez parfois l’impression de taper autant sur le PS que sur le gouvernement ?
Nos adversaires, ce sont le gouvernement et le patronat. On ne va pas pour autant se dissoudre dans la gauche sociolibérale de Fabius et Strauss-Kahn. Raffarin rêve d’une politique à la Margaret Thatcher, mais il a conscience qu’il y a en France une résistance sociale. Si le gouvernement a gagné sur la question des retraites, il joue avec le feu. Il marche déjà sur des oeufs pour la réforme de la Sécu, prévue pour la rentrée et repoussée à l’été prochain, soit après les élections.
On vous reproche d’être
le gentil visage
d’un parti méchant...
Les gens n’ont pas voté à la présidentielle 2002 pour la trogne du facteur mais pour les idées que je défendais. Les élections ne sont pas une histoire de casting. L’extrême gauche a fait 10 % des voix à la présidentielle.
Le Front national se sert aussi des questions sociales...
Le FN bluffe. Il se fait passer pour l’ami des pauvres alors que tout dans son programme favorise la France d’en haut. C’est un parti dirigé par une famille de milliardaires. Ses idées continuent pourtant de progresser. Il existe une vraie course entre le « mouvement social » et le FN, notamment auprès de ceux qui ne vont plus voter. Propos recueillis
par Arnaud Sagnard
 
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Message par ianovka » 31 Oct 2003, 09:49

Entendu ce matin au journal de France Intox un sujet sur le congres de la LCR et l'éventualité d'un alliance avec LO.
Ils ne veulent vraiment pas qu'on la fasse cette alliance les journaleux !

La journaliste reprennait des discussions de jeunes sympathisants de la LCR (donc on ne peut pas être sûr que c'est bien ce qu'ils ont dit) qui sont venus à la LCR après les présidentielles.

Ca donne :
"Arlette elle est trop ringuarde" donc "j'ai préféré OB il a l'air plus cool"
"Au moins à la LCR on ne vous demande pas de lire 14000 bouquins pour coller des affiches"
J'en passe et des meilleures et la journalistes de rajouter qu'ils ont tous été écoeurés par l'attitude de LO qui n'a pas appelé à voter Chirac.

Ils m'ont énervé de bon matin sur France Intox.
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Message par ianovka » 31 Oct 2003, 09:59

Dans Libération :

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Le barrage au Front national divise les militants de la LCR
En congrès, la ligue s'interroge sur ses consignes de vote aux régionales.
 
Par Didier HASSOUX
vendredi 31 octobre 2003


«Nous ne serons jamais pour la politique du pire.» Alain Krivine et Olivier Besancenot. C'est l'heure de la pause cigarette. Le moment où les délégués de la Ligue communiste révolutionnaire quittent les débats fumeux de leur congrès ­ jusqu'à dimanche à Saint-Denis ­ pour aller s'enfumer au bar. L'instant où les interrogations existentielles, et électorales, se font jour. En particulier, l'une d'entre elles, récurrente chez les militants de la LCR : l'extrême gauche peut-elle se permettre de faire le jeu de l'extrême droite en refusant d'appeler à voter à gauche au second tour des régionales, même en cas de danger lepéniste ?

«Attitude ambiguë». Songeuses, Sérénade et Pascale en grillent une, puis une autre. La première, originaire d'Egypte, «privée d'emploi», milite à Nantes depuis le 21 avril 2002. La seconde a dix-sept ans de parti derrière elle et travaille dans l'agriculture en Languedoc-Roussillon. Sérénade est dans la minorité hostile à l'accord électoral avec Lutte ouvrière (LO). Notamment parce que les camarades d'Arlette Laguiller refusent de participer systématiquement à un «front républicain» contre le Front national. Pascale, elle, est dans la majorité favorable à l'alliance avec les trotskistes d'en face. «Parce qu'on n'a pas vraiment le choix si l'on veut construire à terme un grand parti anticapitaliste.» Mais l'une et l'autre s'accordent pour «refuser de faire le lit du Front national» et pour «faire barrage au FN, quel que soit le prix à payer». Etrangement, c'est Pascale qui se fait le moins d'illusions : «L'accord avec LO risque d'exploser sur la question du deuxième tour. A la Ligue, on est tous d'accord pour dire qu'on ne construira rien de durable» avec les amis de Laguiller. Rapport à «l'attitude ambiguë de LO» sur la question du FN.

A la tribune du congrès, François, militant parisien, trentenaire, rappelle «ce problème de fond» entre les deux formations. «Après le 21 avril, nous avons fortement mobilisé, affirme-t-il. La LCR a largement contribué à la construction du mouvement antifasciste. LO n'a pas participé à ce mouvement. LO a également "dénoncé ceux qui se prostituent devant Chirac", alors que nous, nous appelions à voter pour lui lors du second tour de la présidentielle.» Et il conclut, un rien grandiloquent : «Le FN n'a pas disparu ; il est bien là, aux aguets. En conséquence, le combat antifasciste ne doit pas faiblir. Il passe aussi par les urnes.» Lors des régionales, il n'hésitera pas : «Au second tour, entre Marine Le Pen, Copé et Huchon, je voterai naturellement pour Huchon (le sortant socialiste, ndlr). Même s'il n'y a pas de risque mathématique que la candidate d'extrême droite l'emporte.»

Dans l'état actuel des négociations, l'accord électoral entre LO et la LCR stipule que, «dans les cas où il y aurait un risque de victoire du FN ­ c'est-à-dire prendre la direction de la région ­ contre une liste de gauche, les deux organisations envisagent d'appeler à voter pour la liste de gauche». Il est également précisé : «Nous écartons toute fusion de nos listes au deuxième tour avec les listes de la gauche plurielle.»

«Risque». Ce qui «énerve» Florent, 19 ans, surveillant et étudiant à Clermont-Ferrand. Avec sa casquette et son survêt', il n'en est pas à sa première lutte antifasciste. C'est même l'un des fondements de son engagement à la Ligue depuis deux ans. Selon lui, «l'accord avec LO est incontournable. Mais pas à n'importe quel prix». Pour empêcher le FN d'avoir des élus, Florent est «prêt à tout». Y compris à passer un pacte avec «les partis de la gauche institutionnelle». A une condition : «Cette fusion se ferait en indépendance totale : nous pourrions nous réserver le droit de ne pas voter le budget, par exemple.»

Alain Krivine comme Olivier Besancenot rejettent ce type d'accord. L'un et l'autre cherchent à rassurer leurs troupes : «Nous ne serons jamais pour la politique du pire.» Pas sûr que cela leur suffise.[/quote]
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Message par conformistepote » 31 Oct 2003, 10:01

L'article de Libé d'aujourd'hui est de la même teneur.
Je suis tout autant énervé que toi.
Si ces discours existent à la ligue, ils ne sont pas nombreux, rassurez-vous.
conformistepote
 
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Message par conformistepote » 31 Oct 2003, 12:06

CITATION (wolf @ vendredi 31 octobre 2003, 11:45)... celui de Besancenot, peut-être   :D [/quote]
Non, le mien :t3xla:
conformistepote
 
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