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ORNE
mercredi 19 novembre 2003
Élections : l'extrême gauche
mobilisée
Une liste aux régionales et deux
candidats aux cantonales
La Ligue communiste révolutionnaire
présentera une liste commune avec Lutte
ouvrière aux élections régionales de mars.
Pour les cantonales, la LCR compte aligner
deux candidats sur les vingt cantons
renouvelables dans l'Orne.
« Nous privilégions l'implantation locale. »
L'Alençonnaise Christine Coulon, chef de file
de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) dans l'Orne, précise la stratégie de l'extrême
gauche pour les élections des 21 et 28 mars. Cantonales et régionales se dérouleront
simultanément. « Notre priorité sera les régionales car l'enjeu politique est énorme. »
Sur les 20 cantons renouvelables dans le département, la LCR présentera deux candidats. Sur
le canton Alençon 3, et sur l'un des deux cantons de Flers. « Nous y avons une réelle
implantation. » Aucun nom ne sera cependant dévoilé avant d'avoir arrêté la composition de
la liste pour les régionales.
Candidate il y a 6 ans sur Alençon, Christine Coulon estime qu'une « même personne ne
peut pas porter toutes les campagnes ». La conseillère municipale d'Alençon, forte des
bons résultats qu'elle enregistre régulièrement, pourrait revendiquer la tête de liste aux
régionales.
4e force crédible
Tout dépend des négociations nationales qui se déroulent actuellement avec Lutte ouvrière
(LO). Le débat devrait être tranché début décembre. « Si la tête de liste revient à la LCR en
Basse-Normandie, Christine Coulon a la légitimité pour la mener », remarque Jo
Montier, l'un des piliers de la LCR dans l'Orne. « Or en Basse-Normandie, nous sommes
mieux implantés que LO. »
La LCR et LO ont décidé de joindre leurs forces. « On ne nie pas nos différences, mais
on a plus de choses qui nous rapprochent. Notamment notre lutte contre le
gouvernement Raffarin. On a déjà notre programme. » Il déclinera régionalement les
thèmes de l'emploi, de l'environnement, des voies de communication, de la décentralisation
et de la constitution européenne.
L'extrême gauche veut se présenter comme « l'alternative à la gauche ex-plurielle. Nous
devons être la 4e force, qui offre le répondant électoral au mouvement social qui se
manifeste dans la rue. »
Pas question de faire uniquement de la figuration. « Nous espérons avoir des élus. » Les
militants s'appuient sur les résultats des trois candidats d'extrême gauche lors des
présidentielles d'avril 2001. En Basse-Normandie, ils avaient recueilli près de 12 % des
suffrages. Pour les régionales, la barre est fixée à 10 %. « L'enjeu ? Marquer le paysage et
être reconnu comme une force politique crédible. »
Guillaume BALLARD.[/quote]