
CITATION
Inaugurant hier son siège de campagne
Huchon attaque Copé sans oublier Santini
P. S.
[21 novembre 2003]
«Portez un coup d'arrêt à la casse sociale.» Ce slogan, martelé hier à Paris, n'était ni celui d'Arlette Laguiller, qui conduira la liste d'extrême gauche aux régionales en Ile-de-France, ni celui de Marie-George Buffet, qui hésite encore à conduire une liste communiste autonome au premier tour, mais bien celui de Jean-Paul Huchon, président socialiste sortant du conseil régional, déterminé à faire son miel de la disgrâce médiatique du gouvernement Raffarin.
Parti en campagne depuis plusieurs semaines, Jean-Paul Huchon inaugurait hier son état-major de campagne, à Montparnasse, en compagnie du premier secrétaire du PS, François Hollande, et d'une brochette d'anciens ministres : Robert Badinter et Marcel Debarge pour la période Mitterrand, Elisabeth Guigou, Claude Bartolone et Daniel Vaillant pour l'époque Jospin. Manquait à l'appel Dominique Strauss-Kahn, pourtant chef de file des socialistes en 1998 face à Edouard Balladur, mais peu désireux de reprendre du service dès maintenant, sa ligne d'horizon étant la présidentielle de 2007.
Cette inauguration a donné l'occasion au président PS sortant d'ironiser sur son adversaire UMP, Jean-François Coppé : «L'inauguration de son siège de campagne n'aura servi qu'à régler un des problèmes du gouvernement, à savoir mettre un terme en image à la brouille entre Sarkozy et Raffarin», a-t-il répété à plusieurs reprises, soucieux de démontrer que, contrairement au porte-parole du gouvernement, il ne s'occupe que de l'Ile-de-France et de se ses habitants. Quant à André Santini, maire d'Issy-les-Moulineaux et probable candidat de l'UDF, il a eu droit aussi à sa pique : «Il ne suffit pas de quelques blagues un peu grasses pour diriger la région», a déclaré Jean-Paul Huchon, en revendiquant «le sérieux et la rigueur».
François Hollande, pour sa part, a souligné «l'importance considérable» de ce scrutin, occasion pour le PS de démontrer qu'il est «prêt à travailler dès 2004» et que son programme pour les régionales préfigure celui qu'il proposera aux Français lors des échéances de 2007. Le premier secrétaire a conclu son intervention en souhaitant le rassemblement de «toute la gauche autant qu'il est possible au premier tour, nécessairement au second tour».
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