Etudiants

Message par mael.monnier » 29 Nov 2003, 03:38

Bonjour,

D'accord avec toi Wolf.

Petite revue de presse pour récapituler ce qui s'est passé :

(CNT-FAU @ 27 novembre 2003 a écrit :
L'annonce du ministre du report du projet de loi sur l'autonomie des facs ne dupe personne. Ainsi Ferry avait déja berné les étudiant-es en juin en annoncant le report du projet. De plus, le mouvement actuel qui touche un tiers des universités et qui a rassemblé plus de 30000 étudiant-e-s dans les rues jeudi 27 ne vise pas seulement à obtenir le retrait définitif du projet sur l'autonomie des facs, mais également le retrait du LMD et de l'ECTS.
(Source : http://www.cnt-f.org/fau/)

(AFP @ 28 novembre a écrit :
La mobilisation des étudiants touche un tiers des universités (Dépêche de 10h48)

La journée nationale de manifestations des étudiants contre l'harmonisation européenne des diplômes a drainé 30.000 personnes jeudi, selon l'Unef, traduisant aux yeux du syndicat étudiant une progression, même si celle-ci semble très lente.
Jeudi soir, aucun chiffre sur l'ampleur de la mobilisation n'était disponible de source policière au plan national.

"30% des universités mobilisées en France... pour nous, c'est énorme", a déclaré le président de l'Unef Yassir Fichtali. La semaine dernière, le syndicat avait recensé 20.000 manifestants dans toute la France. "Nous avons le sentiment qu'il y a plus d'universités qui entrent dans la mobilisation. On est plutôt sur un mouvement ascendant", a affirmé M. Fichtali, qui défilait en tête de la manifestation parisienne.
Sur la petite centaine d'universités françaises qui accueillent deux millions d'étudiants au total, seules 22 avaient néanmoins voté en faveur d'une grève au cours d'assemblées générales, et 32 avaient appelé à participer aux manifestations.

Pour la première fois depuis le début du mouvement de grogne, lancé à Rennes le 5 novembre, les étudiants franciliens ont semblé prendre le relais avec une participation importante au cortège qui a défilé entre Odéon et le ministère de l'Education nationale: 2.300 manifestants selon la police, 8 à 10.000 selon l'Unef. Probablement un chiffre compris entre les deux, selon l'AFP.
"La mobilisation a pris du temps à +prendre+, car c'est très compliqué d'expliquer des décrets à des étudiants", reconnaissait Caroline de Haas, responsable de l'Unef à Paris 13-Villetaneuse.

Mis à part Paris, la plus grosse manifestation a eu lieu à Rennes avec 2.700 personnes selon la police, tandis qu'un millier de personnes s'étaient réunis à Nantes.

Ailleurs, le nombre de manifestants atteignait en général quelques centaines. A Lille, 600 personnes ont défilé selon la police, plus d'un millier selon l'Unef; ils étaient 500 à Rouen, 800 à Tours et 200 à Poitiers, selon la police.

Dans certains endroits comme à Rouen, des lycéens se sont joints aux cortèges. A Tours, des blocages de cours ont eu lieu, mais selon le secrétaire-général de l'université François rabelais, seulement 300 étudiants suivent réellement le mouvement, dans une université qui a "approuvé la réforme LMD à l'unanimité".

Le ministre Luc Ferry n'a pas ménagé sa peine pour tenter d'expliquer ses positions et décourager d'éventuels nouveaux manifestants, après son apparent recul sur le dossier de l'avant-projet de loi sur la modernisation universitaire.


Les étudiants qui contestent les réformes universitaires parient sur la création d'une coordination nationale samedi, et déplacent leurs revendications sur le terrain budgétaire.

Mis à part les étudiants de gauche --de l'UNEF à la CNT en passant par Sud Etudiant et le FSE, fers de lance de la contestation-- les plus modérés comme la FAGE ou la Confédération Etudiante s'inquiètent du manque de financement dont souffre l'université française, par rapport aux autres pays industrialisés.

La Confédération Etudiante, qui dépend de la CFDT, demande "l'alignement de la dépense moyenne par étudiant de l'enseignement supérieur français sur la moyenne des pays de l'OCDE, soit 2000 EUR de plus par étudiant".

Pour sa part, la FAGE, qui est favorable au processus LMD (Licence-mastère-doctorat) d'harmonisation européenne des diplômes, demande "la réunion d'un comité interministériel composé de l'Education nationale, du ministère des Finances et du Logement" afin de répondre à "la réelle nécessité de réformer" le système actuel d'aides sociales aux étudiants: bourses, aides au logement...

"Le mouvement n'est pas mené uniquement contre la réforme LMD", estime Guillaume Laisné, secrétaire de CNT-Université. "Les étudiants disent qu'ils ne veulent pas que les CROUS soient décentralisés, et qu'il manque de bourses", ajoute-t-il.

A l'Unef, où l'on indiquait vendredi "ne pas être déçu" par la participation modérée --bien qu'en hausse par rapport à la semaine passée-- des étudiants aux manifestations de jeudi, on parie désormais sur la création d'une coordination nationale des étudiants, prévue samedi à Rennes, "avec des représentants de toutes les universités mobilisées depuis 15 jours" pour relancer le mouvement.

"Il va falloir avancer vers des propositions concrètes pour une autre réforme d'harmonisation européenne, la question du budget est incontournable et inhérente aux conditions de vie des étudiants", dit une responsable de l'UNEF.

Signataire des "décrets LMD" dont les contestataires demandent le retrait, l'ancien ministre socialiste de l'Education nationale Jack Lang a défendu jeudi soir sur France 3 ses textes, en estimant qu'ils offraient aux étudiants "de nouvelles perspectives d'avenir".

Néanmoins, il a lui aussi établi un lien avec les contraintes budgétaires dont souffre l'université "étranglée": Le LMD est une "bonne réforme" mais "l'actuel gouvernement n'a pas donné les moyens concrets et psychologiques" de l'appliquer, a-t-il dit en réclamant un "plan d'urgence pour les universités".

Argument repris à sa manière par Florent Noulette, 19 ans, étudiant en 2e année de droit à Paris 13-Villetaneuse: "L'ouverture européenne, on est tous pour, évidemment. Mais sur notre campus, il n'y a qu'une centaine d'étudiants sur 15.000 qui bénéficient de bourses Erasmus, pour aller étudier à l'étranger". "J'en ai envie comme tout le monde, mais c'est franchement hors de portée, je n'aurai jamais les moyens".


(AFP @ 27 novembre, 17h40 a écrit :
Quelques enseignants de Rennes II participaient également à la manifestation, ainsi qu'une centaine de salariés du secteur de l'électronique à Rennes qui dénonçaient les licenciements et les suppressions de postes prévus chez STMicroélectronics (l'usine, qui emploie 600 personnes doit fermer en mars 2004), Thomson (52 suppressions d'emplois prévues sur 400), et Philips (69 emplois menacés).


La lutte ne fait que commencer, le démarrage est difficile, mais il ne faut pas abandonner, au contraire. Je pense qu'il faut essayer de généraliser le mouvement avec toutes les victimes de licenciements, avec les 2,5 millions de français qui ne peuvent pas se nourrir correctement, avec les futures victimes du ministre du Chômage qui va éradiquer plus de 800 000 chômeuses et chômeurs du régime général, réduire l'Allocation Spécifique de Solidarité (ASS) pour les chômeuses et chômeurs qui seront virés du régime général pour en envoyer une bonne partie vers le RMI, et qui va créer un "sous-salariat", en fait un contrat d'esclavage, avec le RMA, et avec celles et ceux qui refusent d'avoir à trimer jusqu'à la fin de sa vie (avec les "emplois-vieux créés dans la réforme des retraites de Fillon) ou bien d'avoir des retraites de misères... et puis aussi avec les étudiant-e-s allemand-e-s... et plus généralement la jeunesse lycéenne et étudiante et le prolétariat européens.

Fraternellement,
Maël Monnier

PS : Le PCF pourrait peut-être nous aider, et demander aux bureaucraties syndicales de se mettre en mouvement, comme pour l'IVG (Interruption Volontaire de Grossesse) ? Mais c'est trop demander... pauvres petits-bourgeois (la direction parce que les militant-e-s c'est autre chose, ils et elles doivent être aveuglées) ! :hinhin:
mael.monnier
 
Message(s) : 0
Inscription : 12 Nov 2003, 16:16

Message par Stanislas » 29 Nov 2003, 14:46

Maël :roll: ,

Voilà des propos fort empreints de juste révolte. Qui ne partagerait pas cette opinion, et se s'engagerait pas dans ce combat ? (à part le PCF c'est vrai - il te faut donc vite le quitter, ainsi qu'Helsinki par la même occasion, pour rejoindre le terrain des luttes).

Mais vois-tu, " camarade ", tu parais fort vite oublier tes propres dires :

(mael.monnier @ dimanche 16 novembre 2003, 03:25 a écrit :Le marxisme n'est-il donc pas une totale utopie et non-scientifique lorsqu'il s'agit de passer à la pratique ? A quoi cela sert-il d'avoir la haine envers la bourgeoisie ? Un bourgeois n'est-il pas un être humain comme les autres ? Tous les êtres humains ne sont-ils donc pas frères et soeurs ? L'Humanité n'est-elle donc pas une seule et même famille ?

J'ai tendance à penser que derrière la façade de circonstance facile du Web, tu ne fais que jouer. Passer du PS au PCF, pour se revendiquer - après quelques courtes semaines - des pratiques (parfois un peu connes, mais bon) de la CNT me semble douteux. Mais je suis de mauvaise foi, tu le sais bien. (Question subsidiaire : quand donc ton coeur débordant de révolte, te fera-t-il chavirer du côté des totos [ 1 ] alla' SCALP ?).

J'ai tendance à ne pas trop croire aux révélations des parcours révolutionnaires " Flash Gordon ". Mais je me gourre peut-être. Va savoir...

(mael.monnier @ samedi 29 novembre 2003, 03:38 a écrit :Quelques enseignants de Rennes II participaient également à la manifestation, ainsi qu'une centaine de salariés du secteur de l'électronique à Rennes qui dénonçaient les licenciements et les suppressions de postes prévus chez STMicroélectronics (l'usine, qui emploie 600 personnes doit fermer en mars 2004)

D'une part, pour STM, ce n'est pas certain. La décision prise est à 12 contre 10 (dernier CCE du 19 Novembre). Rien n'est donc perdu. C'est justement là que les moyens de pression sur l'Etat et le patronat sont nécessaires. Les Rennais t'attendent Maël, pour durcir la grêve... Mais, au final, je te comprend, ce ne sont que des sociaux-traitres de la CGT acompagnés d'une poignée de SUD (non représentés au CCE).

D'autre part, conseil d'ami, une fois ton stage en Finlande terminé, n'accepte surtout pas de poste dans la multinationale finnoise Nokia (client principal de STM), ce serait un affront (comme les moines maudits, private joke) à la lutte des femmes et hommes de Rennes.

Fraternellement, " compagnon " :D

[ 1 ] Dans le jargon Libertaire les " totos " sont les autonomes, soit, ceux qui pètent du Knock-TailZ MolotovZ because " ChaosZ RulesZ " et " Riot - Just do it ", pour la plus grande satisfaction et le plus grand bénéfice de la Réaction.
Stanislas
 
Message(s) : 0
Inscription : 16 Sep 2003, 07:39

Message par emman » 29 Nov 2003, 17:15

a écrit :samedi 29 novembre 2003, 16h10 
Etudiants: début de l'assemblée générale nationale à Rennes

RENNES (AP) - Quelque 200 délégués étudiants venus d'une trentaine d'universités de France sont réunis ce samedi après-midi à la Faculté de Rennes II, pour créer une coordination nationale et faire le point sur leur mouvement de grève et les suites à lui donner.

L'assemblée générale a commencé à 15h30 dans un amphithéâtre de l'université, a-t-on constaté sur place. Les journalistes présents ont été obligés de quitter la salle peu après de début des interventions, sur demande des délégués qui souhaitent que leur débat se tienne dans le huis-clos le plus strict.

La réunion pourrait déboucher sur une nouvelle journée d'action le semaine prochaine, pour dénoncer une fois encore le projet d'harmonisation européenne des diplômes sous sa forme actuelle, selon des délégués de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF).


Les vilains sectaires... :hinhin:
emman
 
Message(s) : 0
Inscription : 02 Oct 2002, 12:44

Message par mael.monnier » 30 Nov 2003, 21:55

Bonsoir,

Mes camarades "sectaires" ont décidé d'une nouvelle manif décentalisée pour mercredi prochain, une centralisée pour samedi et une autre européenne le 13 décembre, et demandent le retrait pur et simple des décrets €CT$-£MD.

Fraternellement,
Maël Monnier

(AFP @ dimanche 30 novembre 2003, 21h36 a écrit :
Universités: des étudiants appellent à l'action en France et en Europe

user posted image

RENNES - La coordination nationale des étudiants en grève, constituée ce week-end à Rennes, a proposé aux universités participant au mouvement une journée d'action le mercredi 3 décembre, et essayé de donner une dimension continentale à la protestation en appelant à une manifestation européenne le 13 décembre.
Ils ont également décidé de proposer une "journée nationale d'action centralisée" à Paris samedi 6 décembre.

user posted image

Quelque 200 étudiants, délégués de 27 universités françaises en grève et observateurs de syndicats soutenant le mouvement (UNEF, Sud Etudiant, CNT, Fédération syndicale étudiante), ont défini une plate-forme de revendications commune lors d'une réunion organisée sur le campus de Rennes 2, d'où le mouvement de contestation est parti le 5 novembre.
"Nous, étudiants de France mobilisés, soutenons les mobilisations qui se dessinent en Europe, car nous avons conscience qu'elles sont le fait d'attaques générales et libérales sur l'éducation et nous appelons à une manifestation européenne le 13 décembre", affirme une motion adoptée par la coordination dans la nuit de samedi à dimanche.

Une délégation d'étudiants allemands était venue participer aux débats dans la capitale bretonne, ainsi que des représentants anglais et italiens. Un mouvement de protestation contre les économies prévues dans les budgets touche les principales villes universitaires allemandes depuis plusieurs semaines. Des étudiants sont mobilisés à Berlin, en Hesse (centre-ouest) à Francfort, Kassel et Marbourg, en Basse-Saxe (nord-ouest) à Goettingen et Hanovre, ou en Bavière (sud).

"Nous avons envoyé un délégué à Iéna, où hier (samedi) les étudiants allemands étaient eux-aussi réunis en coordination", a expliqué Sylvaine Besnier, porte-parole de la coordination nationale. "On veut montrer qu'on est mobilisé sur la question d'un vrai service public européen et qu'on est pour une harmonisation européenne, mais pas celle-là", a-t-elle ajouté.

La plate-forme de revendications commune appelle de son côté au "retrait des décrets d'application LMD (Licence-Mastère-Doctorat)", et au "retrait définitif du projet sur l'autonomie des universités", bien qu'elle ait noté "un premier recul" gouvernemental sur cette question, selon la porte-parole.

Le ministre de l'Education nationale Luc Ferry a affirmé mercredi sur France Inter ne pas vouloir "passer en force" pour le projet d'autonomie des universités. Il a néanmoins redonné la date du mois de mars comme objectif pour parvenir à un accord, alors que dans un communiqué du samedi 22 novembre toute référence à un calendrier avait disparu, faisant conclure à un recul sur le dossier.

Le texte voté exige en outre "le maintien du cadre national des diplômes et des règles d'examen", refuse "la sélection entre la Licence et le Mastère", demande "le maintien des diplômes intermédiaires, Deug et Maîtrise", et réclame une "augmentation en nombre et en montant des bourses de mobilité".

La coordination pourrait se réunir à nouveau dimanche 7 décembre sur le campus de Paris-13 Villetaneuse. Certains étudiants veulent faire de l'instance une interlocutrice incontournable: "la coordination nationale doit être la seule légitime à pouvoir rencontrer le ministre", a ainsi souhaité Benjamin Chneiweiss, du secrétariat fédéral de Sud Etudiant.

Le syndicat UNEF estimait de son côté que le "mouvement (était) toujours ascendant", par la voix de son président Yassir Fichtali. L'UNEF a estimé à 30.000 le nombre de manifestants ayant répondu à la journée d'action de jeudi, après avoir décompté 20.000 personnes dans les rues à l'occasion de la mobilisation nationale de la semaine précédente.
mael.monnier
 
Message(s) : 0
Inscription : 12 Nov 2003, 16:16

Message par tk2003 » 01 Déc 2003, 00:47

tk2003 en pense qu'on va se faire avoir si on se place sur le terrain de la "bonne harmonisation européenne des diplômes".
quant aux journées européennes de mobilisation : :altharion:
tk2003
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Jan 2003, 19:01

Message par mael.monnier » 01 Déc 2003, 00:52

Bonjour,

J'aimerais bien connaître tes sources Wolf, car il me semble que la coordination veut bien enrayer l'application de la réfome £MD, mais je suis sans doute naïf.

Sud-Etudiant a publié sur son site l'intégralité de la plateforme nationale qui sera proposé au assemblés générales des facs en grève, qui à été élaborée lors de la coordination nationale qui s'est tenue à Rennes le samedi 29 Novembre :

a écrit :Depuis le début de la mobilisation étudiante, nous sommes attachés au principe d'une éducation gratuite, laique, démocratique, ouverte à tous sans condition de concours ou de nationalité, dans le but d'un épanouissement personnel et collectif. Qu'en est-il du devenir de ces principes au regard de la situation actuelle et des projets ministériels ?

1-Sur la réforme LMD

Nous exigeons le retrait des décrets LMD/ECTS qui, sous couvert d'une harmonisation (des grades), ouvrent la voie à une remise en cause de nos droits par la fin du cadre national des diplômes, par la mise en concurrence entre les universités, filières et étudiants, par la mise en place de l'autonomie des établissements, par les possibilités de sélection et de remise en cause des MCC (compensation/session de septembre) et l'adaptation des formations aux besoins à court terme des bassins d'emplois locaux.

A cette logique, nous opposons une véritable harmonisation européenne qui se borne à :
- un simple surlignage qui permet les équivalences au niveau européen.
- le maintient des acquis pédagogiques de 1997 (contenu et MCC).
- la fin de la sélection.
- une augmentation en nombre et du montant des bourses de mobilité européenne.

Ainsi, cela implique l'annulation des dispositions relative à l'application du LMD dans les Universités.

Sur la question des stages en entreprise, ils doivent être effectués sur demande de l'équipe pédagogique, véritablement qualifiant et rémunérés, à condition qu'ils ne pénalisent pas la création ou l'existence d'emplois non précaires.

2-Sur les aspects budgétaires

100.000 étudiants vivent en dessous du seuil de pauvreté. Nous refusons la situation actuelle qui oblige 48% des étudiants à travailler pour financer leurs études.

Nous dénonçons la suppression par l'actuel gouvernement du statut de MISE. Nous demandons la mise en place d'un statut social de l'étudiant.

De plus, nous exigeons que l'éducation devienne une priorité et cela passe par une loi de programmation budgétaire qui seule permet la démocratisation du savoir.

De la même manière, nous demandons un plan d'accès au logement étudiant et de meilleures conditions d'accueil pour les étudiants handicapés.

Par ailleurs, nous restons vigilants face à toutes velléités de décentralisation de l'Aide Sociale. Nous exigeons également la construction massive de Cité Universitaires.

Par ailleurs, nous refusons la logique du rapport Belloc sur le statut des enseignants chercheurs.

3-Sur la situation des étudiants étrangers

Nous demandons l'égalité des droits entre français et étrangers. Une carte d'étudiant doit donner droit à une carte de séjour.

4-Sur le projet de loi " autonomie "

Notre mobilisation a contraint le gouvernement à un recul de la loi " autonomie ". Cependant, nous devons rester vigilant quand à un éventuel retour de cette réforme fusse-t-elle nommée différemment. Cette question n'est ni amendable ni négociable car nous savons que le projet de loi " autonomie " et les décrets LMD sont les deux facettes d'une même réforme brisant l'égalité de traitement entre les étudiants.

Nous appelons ainsi les étudiants et la communauté universitaire à se mobiliser, à s'organiser et à se mettre en grève (chaque Assemblée Générale devra se donner comme objectif, une fois les conditions réunies, de permettre le blocage des universités avec les étudiants).

Nous appelons les étudiants de France et européens à rejoindre le mouvement de grève initié par les étudiants et à se mobiliser. Et nous sommes solidaires avec tous les secteurs mobilisés et les travailleurs précaires, considérant que ces réformes menacent l'ensemble de la société.



Le mouvement de grève se généralise en Europe et je ne pense pas que l'on puisse dire qu'il est impossible d'avoir des mots d'ordre communs. Il est nécessaire d'avoir une autre harmonisation européenne que celle des décrets £MD-€CT$, et il est aussi nécessaire d'accroître le nombre et le montant des bourses européennes Erasmus, donc des mots d'ordre européens sont forcément possibles avec des déclinaisons nationales.

(Sud-Etudiant @ 30 novembre 2003 a écrit :Depuis ses dernières semaines les élèves et étudiants à travers l'Europe se mobilisent pour dénoncer les réformes qui touchent l'éducation, souvent synonyme de réductions financières massives et de restriction à un accès gratuit ou abordable des études.

A Frankfurt ( http://germany.indymedia.org/2003/11/66058.shtml ) et Berlin les universités sont en grèves contre la hausse de nouvelles taxes universitaires hors de prix.

Berlin : http://germany.indymedia.org/2003/11/66838.shtml

A Kessel plus de 1000 étudiants manifestent et grève dès lundi 24.11.2003 : http://germany.indymedia.org/2003/11/66838.shtml

A Hambourg la grève commence le 9.12 : http://germany.indymedia.org/2003/11/66861.shtml

A Göttingen 1500 étudiants lanceun mouvement de grève : http://germany.indymedia.org/2003/11/66838.shtml

A Hannover plus de 18 000 étudiants manifestent : http://germany.indymedia.org/2003/11/66000.shtml

A Munich 40 000 étudiants ont manifestés et sont en préparation d'un grève http://germany.indymedia.org/2003/11/66935.shtml

A Wursburg 1200 étudiants dans la rue !

Des manifestations massives à Erlangen : http://germany.indymedia.org/2003/11/66854.shtml

En Belgique le mouvement prend de l'ampleur, à Bruxelles ce 19.11.2003 Plusieurs milliers d'étudiant/e/s d'hautes écoles ont manifestés mercredi devant le siège bruxellois du gouvernement de la communauté flamande pour réclamer un refinancement de l'enseignement supérieur. http://belgium.indymedia.org/news/2003/11/77616.php

En Angleterre et en Irland des unis se mobilisent et manifestent tout comme en Espagne et en Italie

En Suisse, les écoles et collèges du Tessin (suisse italienne) ont mener diverses actions et plusieurs journées de Grèves

Tessin (en Suisse)
http://www.indymedia.ch/it/2003/11/15567.shtml
http://www.indymedia.ch/it/2003/11/15558.shtml
http://www.indymedia.ch/it/2003/11/15533.shtml

A Lausanne une mobilisation et manifestation est en cours
http://www.indymedia.ch/fr/2003/11/15871.shtml


Cela semble plutôt bien parti. Par contre, je pense qu'en Finlande, je ne pourrais pas faire grand chose :( malheureusement, sachant que les Finlandais-es sont plutôt peu réactifs et que les conditions des étudiant-e-s sont plutôt bonnes.
[quote=" (Heimo (un finlandais sur http://www.ranska.net/)"]

Si les Finlandais réagissent moins vigoureusement et moins souvent, je crois que c´est une question de tempérament, de mentalité. Est-ce qu´en descendent dans la rue, on vraiment gagne quelque chose? Si l´employeur n´a pas l´argent pour payer les salaires, est-ce qu´une manifestation fait surgir l´argent par miracle? Il me semble que chez nous, on fait plus de confiance à la démocratie représentative (à l´état) que chez vous. En l´invectivant tous les jours, bien sur.


Fraternellement,
Maël Monnier
mael.monnier
 
Message(s) : 0
Inscription : 12 Nov 2003, 16:16

Message par mael.monnier » 01 Déc 2003, 14:38

Bonjour,

(Wolf a écrit :Dans les postes d'Aurélien ou de tk2003, avec lesquels je suis d'accord, il est souligné que
- ceux qui selon toute vraisemblance donnent le ton dans cette "coordination", à savoir les dirigeants de l'UNEF, mais aussi SUD, participent aux conseils centraux des universités dont le job est d'appliquer LMD/ECTS.

Alors question simple: peut-on à la fois siéger dans les conseils et se dire contre LMD?


Non, pas vraiment, il faudrait que les représentant-e-s étudiants (syndiqués ou non) qui sont contre LMD et ECTS démissionnent et qu'elles et ils empêchent la tenue des conseils d'administration jusqu'à ce que Ferry batte en retraite et qu'il cède à nos revendications.

a écrit :- les journées d'actions "européennes", c'est d'une part du bidon comme l'a dit laconiquement tk2003, et d'autre part un moyen de se situer sur le terrain d'une bonne harmonisation européenne des diplômes.
Mais il ne peut y avoir de bon système de "crédits" sinon une variante quelconque de la liquidation des diplômes nationaux.


L'UEC (Union des Etudiants Communistes) a élaboré une charte pour la constitution d'un statut des étudiants européens avec d'autres organisations étudiantes progressistes qui tend à démontrer que ce n'est pas "du bidon" et qu'il y a une autre possibilité que le LMD (j'ai graissé les points importants) :

a écrit :Garantir la réussite de tous :
Des droits et des moyens pour étudier

La question du financement des études reste le premier frein à l’accès de tous à l’université. L’Etat doit garantir à chacun les moyens de la réussite et éradiquer la précarité dans laquelle vivent les étudiants actuellement. Nous voulons construire un enseignement supérieur européen fondé sur l’accès de tous à une formation de qualité et à la réussite.
Nous voulons établir un lien entre le monde du travail et nos formations constituant une vrai porte d’entrée à l’emploi stable et qualifié.

Propositions

-Mise en place d’une allocation d’étude et de recherche différenciée et personnalisée
-dispositif de droits : Gratuité des transports, culture, santé et des bibliothèques
-Les Etats doivent garantir un logement décent à moindre coût à tous les étudiants
- Les moyens de la mobilité européenne pour chaque étudiant
-La gratuité des frais d’inscriptions
-Création de Maisons de l’emploi et des stages sur chaque campus pour décider avec tous les acteurs concernés des emplois et des stages que nous voulons et des nouveaux emplois à créer.

Pour une citoyenneté active à l’université.

L’université doit devenir un véritable lieu de vie et de citoyenneté et non un lieu de consommation des savoirs. Elle se doit de contribuer à l’émancipation des individus, au développement de leur capacité critique, en confrontant les savoirs enseignés avec le monde qui nous entoure. Le libre débat démocratique sur toutes les questions de société dans les établissements d’enseignement supérieur est une richesse pour la société toute entière. Les universités doivent considérer ainsi le rôle déterminant que jouent les étudiants et leurs organisations dans leurs lieux de formation pour faire vivre le débat démocratique.

Propositions

-Mise à disposition de tous les moyens permettant l’expression de la citoyenneté à l’université.
-encourager tout projet citoyen étudiant en finançant ces projets

-La création d’un fond européen de promotion de la citoyenneté étudiante et des échanges.

-La création d’un conseil consultatif européen rassemblant les organisations étudiantes de toute l’Europe.

Pour une Europe de la coopération.

L’Europe est un outil supplémentaire pour l’échange des savoirs. Une harmonisation des diplômes au niveau européen est nécessaire à condition qu’elle garantisse l’égalité des diplômes. La naissance d’Erasmus a été un premier pas en terme d’échanges entre les universités européennes. Il faut permettre à tous les étudiants de pouvoir en bénéficier. Il faut également faciliter les échanges avec les pays hors zone européenne, notamment les pays en voie de développement. Un service public de l’éducation européen devrait promouvoir une plus grande coopération dans la recherche publique afin que celle-ci reprenne une place centrale dans la construction de l’avenir de nos sociétés.

Propositions

- La construction d’un espace qui ait pour mission d’assurer les passerelles entre étudiants, chercheurs et universités européennes.

-Le retrait de la réforme LMD et la mise en place d’une grille d’équivalence pour la reconnaissance européenne de tous les diplômes.

-Création d’un volet « politique universitaire » dans les politiques européennes

- Développement d’un programme européen de coopération et d’échange avec les universités des pays en voie de développement.

(Source : http://www.jeunes-communistes.org/site/art.php?id=547)

Quelques commentaires:
- Concernant les stages, ceux-ci ne doivent aucunement se faire au détriment d'emplois salariés et doivent apporter un supplément de connaissances et de savoir-faires à l'étudiant-e.
- Concernant le lien avec le monde du travail, il faut que cela soit au bénéfice des étudiant-e-s et non pas des entreprises. Le système des intervenants extérieurs utilisé en IUT par exemple est positif car les professionnels sont mieux à même d'expliquer les ficelles de leur métier. Mais ce n'est pas aux professionnels de décider du contenu des formations, un système tripartite étudiant-e-s / enseignant-e-s / professionnels devrait être la règle.

(Wolf a écrit :je ne doute pas de la sincérité de la plupart des participants à la coordination. mais on peut "sincèrement" se planter totalement . en, dernière analyse, ce sont les forces organisées qui donnent le ton. En l'espèce, les dirigeants de l'unef, du snesup, bref de la gauche socialiste (PS) et du PCF. Sinon, d'ailleurs, pourquoi chercherions-nous nous-mêmes à construire une organisation qui mène réellement une révolutionnaire, pour le socialisme?!


Tu as raison en plus pour la gauche socialiste ! Voir http://www.nouveau-monde.info/social/communef2.html Ils oublient que c'est un de leurs camarades, Jack Lang qui a pondu ces décrets £MD-€CT$ ! :sygus: Mais bon, comme cela c'est clair au moins, on sait que l'UNEF est lié à la gauche du PS. Par contre rien, sur le site du MJS, c'est grave quand même ! Ce qui est nécessaire pour éviter que les bureaucraties syndicales ne mènent la danse, c'est les déborder, ce qui ne doit pas être très difficile vu le peu de syndiqués qu'il y a ... Ce qui sera inévitable si le mouvement se massifie, mais faut pas trop rêver non plus...

Réduction des dépenses militaires ! Hausse du budget de l'Education et de la Recherche ! Retrait des décrets LMD-ECTS !

Fraternellement,
Maël Monnier
mael.monnier
 
Message(s) : 0
Inscription : 12 Nov 2003, 16:16

PrécédentSuivant

Retour vers Dans le monde du travail

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 0 invité(s)

cron