Assemblée générale d'ATTAC

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Message par Screw » 03 Déc 2003, 18:03

a écrit :
Une assemblée générale et des Assises qui ont marqué l'ambition d'Attac

C'est le 29 novembre que s'est tenue l'assemblée générale d'Attac (le matin) et les assises (l'après-midi) dans des locaux prêtés par l'université de Nanterre, en présence de plus de 800 adhérents.
L'assemblée générale a débuté par les allocutions de bienvenue du président de l'université de Nanterre, Olivier Audéoud ; de la députée-maire de Nanterre, Jacqueline Fraysse ; du président d'Attac 92, Bernard Blavette.
Après la présentation du rapport financier par Christian Pierre, trésorier d'Attac, la secrétaire générale Michèle Dessenne a résumé le rapport d'activité.
Les décisions de l'assemblée générale ont porté sur les résolutions qui avaient été envoyées préalablement aux adhérents et sur des voeux remis en début de séance :

Résultat du vote sur les résolutions

Résolution n° 1 : Rapport d'activité
5 911 (pour) 94,82% ;  193 (abstention) 3,10% ; 112 (contre) 1,80% ; 18 (blanc) 0,29% ;        6 234 (total) 100,00%


Voilà qui a le mérite d'être clair.
Screw
 
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Message par Screw » 04 Déc 2003, 20:12

a écrit :
Vers une nouvelle dynamique ?

Après La Ciotat, Saint-Brieuc, Tours et La Rochelle, c'est l'université de Nanterre qui accueillait l‘assemblée générale annuelle d'Attac. L'association rassemble à la fois des adhérents individuels, structurés en comités géographiques, et, depuis sa fondation en 1998, des syndicats, des associations, des journaux, ce qui lui donne un caractère particulièrement original. Si le rôle de l'assemblée générale (AG) annuelle apparaît souvent formel, c'est néanmoins un moment de débats dans la vie d'Attac. Malgré une participation plus faible que les années précédentes - ce qui est peut-être lié au fait que l'AG se déroulait sur une unique journée, un temps beaucoup trop court laissé à la discussion sur l'activité, et à un certain formalisme des débats -, ce rendez-vous a permis des échanges animés.
L'association continue sa croissance : 5 411 adhérents en 1998, 15 049 en 1999, 23 277 fin 2000, 27 635 fin 2001, 29 782 fin 2002, 29 707 fin novembre 2003 (organisés en 218 comités locaux). Présente sur de nombreux terrains concernés par la mondialisation capitaliste, elle l'a également été dans les mobilisations du printemps contre la réforme des retraites. Elle a activement participé à l'ensemble des échéances altermondialistes de l'année, notamment au Forum social européen (FSE), au cours duquel elle a fourni plus de 300 bénévoles, sans oublier les forums sociaux locaux (plus de 80 recensés) auxquels ses adhérents participent et qu'ils ont souvent largement contribué à lancer.

La question de la démocratie interne

Tableau positif donc, mais dont la critique n'est pas absente. De nombreux adhérents ont émis des remarques, parfois virulentes, sur la démocratie à l'intérieur de l'association, demandant avec humour si la démocratie participative était réservée "aux paysans sans terre du Brésil ou à ceux du Chiapas". Il a été proposé d'organiser un véritable débat avec l'ensemble des comités, à travers la conférence nationale des comités locaux, avant de mettre en place de nouvelles structures. Certains militants s'inquiètent de risques de "dérives autoritaires". Les interventions de Jacques Nikonoff et Bernard Cassen (respectivement président et président d'honneur d'Attac) dans la presse de cet été et peu avant l'ouverture du Forum social européen ont donné lieu à de vives critiques et au rappel à la nécessaire discussion collective dans les instances de l'association, à commencer par le conseil d'administration. Gérard Gourguechon, intervenant au nom de l'Union syndicale G10-Solidaires (membre fondateur d'Attac), s'il a réaffirmé avec force l'engagement du G10 dans l'association, n'a pas hésité à dire sa "fatigue" de découvrir dans la presse des débats qui devraient avoir lieu au sein d'Attac. Une partie de la direction de l'association a manifestement des difficultés à entendre ces critiques, pourtant toujours portées avec beaucoup de responsabilité par les adhérents. L'un d'entre eux l'a fait remarquer : "Nous voulons un autre monde, commençons donc par changer nos pratiques."

Assises

La deuxième partie de la journée, consacrée aux assises d'Attac, a été l'occasion de lancer le débat autour du document "Une nouvelle dynamique pour Attac ?". Analysant l'évolution des processus de la mondialisation, ce document, adopté par le conseil d'administration, confirme l'existence d'Attac comme association présente à la fois dans le domaine de l'éducation populaire et dans celui de l'action. Il donne pour objectif à Attac d'élargir la base sociale du mouvement et de travailler à présenter de façon offensive des alternatives. L'Union européenne est présente dans le document puisque l'association formule 21 "exigences" et s'est engagée à mener campagne pour la tenue d'un référendum sur le projet de Constitution européenne. Les premiers débats, encore une fois trop courts, ont permis d'aborder plusieurs questions de fond :
- quelle identité de l'association au sein du mouvement altermondialiste et dans le paysage politique ? Thème qui a suscité une interrogation, voire une demande de transformation d'Attac en mouvement politique ;
- quels rapports à la sphère du politique ; peut-on envisager la participation d'Attac à des listes électorales ou à des processus de recomposition politique ? Certains, très minoritaires, ont appelé à la "clarification politique" avec "l'extrême gauche". Il a fallu répéter que la logique de la clarification porte en elle la logique de l'exclusion. Attac doit plus que jamais rester au coeur du mouvement altermondialiste, sans volonté hégémonique, et s'ouvrir aux multiples composantes du mouvement.
Les adhérents et les adhérentes, les comités locaux ont jusqu'en mars 2004 pour faire des propositions, avant l'écriture du document final. A n'en pas douter, ils vont s'emparer de cette discussion et les militantes et militants de la LCR au sein d'Attac y participeront à la place qui est la leur : celle de constructeurs d'un mouvement altermondialiste large, démocratique, riche de sa diversité. Pour un monde définitivement débarrassé de l'hydre capitaliste.

Pascale Glaser

Rouge 2042 04/12/2003
Screw
 
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