fur28 : PE, débat avec "débat militant", mouv

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par tk2003 » 04 Déc 2003, 22:58

Bonn lecture à tous. POur les militants de la ligue qui voudraient faire une contribtuion, c'est sans problème, on publiera avec réponse.

FUR28.doc
tk2003
 
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Message par tk2003 » 05 Déc 2003, 12:12

pour ceux qui ne veulent pas tout lire, voici la partie discussion avec DM :

a écrit :Discussions avec Débat Militant : suite.

Dans notre bulletin numéro 5 de novembre 2002, nous avions commencé une discussion avec le courant issu de Lutte ouvrière, expulsé de cette organisation et qui décida à l’avant-dernier congrès de rejoindre nos rangs en maintenant un regroupement interne (Voix des Travailleurs, plate forme D, Débat Militant, tendance Démocratie Révolutionnaire, plate-forme 2 depuis le dernier congrès).
Même si la direction de DM refuse de mener une discussion politique publique avec notre fraction, malgré nos invitations à le faire, nous répétons que personne ne pourra éviter les questions politiques majeures auquel notre mouvement est confronté.
Nous souhaitons donc poursuivre la discussion sur quelques aspect qui nous paraissent importants dans la situation actuelle où des millions de travailleurs cherchent à se sortir de l’engrenage de la casse des acquis sociaux. D’autant que ce courant produit régulièrement des écrits sous la forme du bulletin « Débat Militant ». Regardons de plus près ce que disent ces camarades sur le Brésil, le vote Chirac, l’Union Européenne et le féminisme…

Le Brésil : un camarade ministre dans un gouvernement bourgeois. Un détail ?

Les camarades de « Débat Militant » ont attendu le 7 octobre 2003 pour évoquer la situation au Brésil. Dans un article intitulé : « Lula et le Parti des travailleurs assurent la croissance des profits et de la misère au Brésil », seules deux lignes sur 253 sont consacrées à notre courant, au détour d’une phrase : « Au nom de « l’unité du PT » les récalcitrants ont entériné des mesures allant à l’encontre des intérêts ouvriers, et les membres de Démocratie socialiste, courant lié à la Quatrième Internationale et à la LCR, comme les autres. Cette position n’est pas tenable, encore moins celle de Miguel Rosseto qui en participant, au gouvernement, même de manière critique, cautionne la politique de Lula. »
L’ensemble de l’article, orienté sur la ligne de rupture avec le PT (position qui reviendrait à abandonner le PT à l’appareil luliste), ne demande à aucun moment la démission de notre camarade Rossetto, ni même un débat sur l’opportunité de siéger dans le gouvernement d’alliance avec la bourgeoisie au Brésil.
Une motion a été déposée lors du dernier congrès de la LCR, condamnant la participation de Miguel Rossetto au gouvernement. Cette motion n’a tout simplement pas été soumise au vote (la démocratie dans notre organisation s’arrêterait-elle aux problèmes qui fâchent ?) : les dirigeants de DM présents au congrès connaissaient cette motion mais n’ont rien dit, rien fait pour que cette motion puisse être soumise au vote. Pourquoi ?
Peut-être cette motion n’était pas bonne ? Mais alors pourquoi les dirigeants de DM présents (qui en avaient le pouvoir, siégeant au CC et au BP) n’ont-ils pas présenté leur propre motion si, comme ils l’écrivent, ils considèrent que « Miguel Rosseto (…) en participant, au gouvernement, même de manière critique, cautionne la politique de Lula » ? « Cautionner » la politique d’un gouvernement d’union avec la bourgeoisie, ce n’est pas secondaire… Faudrait-il taire cette question ?

Pour notre part, nous avons depuis le début estimé que la seule issue possible pour notre courant était de lancer le débat dans l’organisation et d’exiger que Rossetto démissionne du gouvernement. Ni la direction de la LCR, ni les dirigeants de DM ne pourront indéfiniment refuser de se prononcer sur cette question.

Le vote Chirac : on oublie ?

Au moment où la LCR était dans l’hésitation par rapport au vote Chirac et à la pression exercée par la bourgeoisie pour que tout le monde vote pour son candidat, DM avait écrit : « Les travailleurs n'ont aucun intérêt à donner leur suffrage à Chirac, ils ont à y perdre leur indépendance, leur dignité même. Bien des militants du PC prétendent, comme pour se convaincre, que c'est un geste sans conséquence. Mensonge, il n'y a pas de geste sans conséquence. » (DM n°11, 26 avril). Avons-nous dit autre chose, quelques jours avant que la direction de la LCR34 ne nous exclue bureaucratiquement ?
Quelques mois plus tard, DM change de ton et écrit : « Cette rupture s’opère dans une grande confusion produite par la conjugaison de l’effondrement des partis de la gauche gouvernementale, des divisions de l’extrême-gauche, du vote Chirac, de la menace de l’extrême-droite, des multiples facettes de la politique des confédérations syndicales comme de celle du gouvernement. » (DM 35, 11 septembre 2003)
Menace de l’extrême-droite ? Mais c’est justement cette soi-disant « menace » que dénonçait DM quelques mois auparavant, et au nom de laquelle, à juste titre DM déclarait « Les travailleurs n'ont aucun intérêt à donner leur suffrage à Chirac, ils ont à y perdre leur indépendance, leur dignité même. Pourquoi ce virage à 180° entre avril et septembre ? Les dirigeants de DM pensent-ils qu’ils se seraient trompés en refusant d’appeler à voter Chirac ?
Dans le numéro 38 du 3 décembre 2003, on trouve dans les premières lignes : « Raffarin ne cesse de dégringoler dans les sondages, et, avec lui, la politique dont il s’était fait le zélé serviteur, homme de Chirac, suffisamment creux pour ne pas lui faire de l’ombre et se gonfler du vote du 5 mai, de l’hypocrisie du consensus républicain dont il a porté toutes les contradictions et maintenant… le rejet par l’opinion. »
Une nouvelle fois, changement d’orientation, et on reparle de « l’hypocrisie » du consensus républicain du 5 mai. Mais camarades dirigeants de DM : la majorité de la direction de la LCR a-t-elle oui ou non participé à ce « consensus républicain » sur lequel Chirac et Raffarin s’appuient encore maintenant ?
Comment ne pas rappeler que notre demande de réintégration (demande faite à la suite de notre exclusion pour avoir condamné publiquement le vote Chirac, justement) aurait dû être soumise lors du dernier congrès de la LCR et que de façon totalement anti-statutaire (puisqu’un avis de la CCC avait été écrit et devait être soumis au congrès), elle ne l’a pas été. Pourquoi les dirigeants de DM, auxquels nous n’avons cessé de nous adresser, comme à l’ensemble de la direction de la Ligue, ont refusé de soulever cette question ?
Est-ce parce qu’une discussion sur notre exclusion aurait certainement, dans le congrès,  fait « sortir un cadavre du placard »: celui du vote Chirac ? Et que cette question aurait été fort mal venue au moment de passer un accord avec LO ?

L’Union européenne, Maastricht et la « Constitution Européenne » : inodore indolore… inexistant ?

Au moment où des milliers d’étudiants se mobilisent contre les conséquences de « l’harmonisation européenne des diplômes », quelle est la position des dirigeants de DM sur l’Union européenne et sa « Constitution » ?
On peut lire : « Aujourd'hui, de telles transformations [démocratiques] ne peuvent se limiter à ce pays, elles sont nécessaires et possibles à l'échelle de toute l'Europe. » -(DM, n°13, 15 mai 2002)
« Nous luttons contre la mondialisation au service de la finance et des multinationales, nous voulons une Europe démocratique et sociale fondée sur la coopération des travailleurs et des peuples. » (idem)
Ainsi, on pourrait lutter pour une Europe démocratique, sociale, mais sans à aucun moment exiger la rupture avec l’ordre existant, celui des institutions anti-démocratique de l’Union Européenne, de ses traités, de ses règles ?
Nous posons la question aux dirigeants de DM : quelle est votre position sur la politique de l’Union européenne, sur la Constitution européenne ?

« Ni putes ni soumises » : un mouvement à soutenir inconditionnellement ?

Voici un extrait d’un article de Sophie Candela, dans DM n°37 du 10 novembre 2003 : « A travers ces deux livres, deux générations militantes se battent contre un même problème : la double exploitation des femmes dont les effets sont accrus « par un effet de loupe » dans les banlieues à forte population immigrée. Leur combat est le nôtre. Il est l’expression d’un renouveau du féminisme dans les milieux populaires parallèle aux prises de conscience et ruptures survenues face au social libéralisme et à l’accroissement de l’exploitation des opprimé(e)s dans ces milieux depuis une dizaine d’années. » Les deux livres en questions sont ceux de Fadela Amara (« Ni putes ni soumises ») et de Loubna Méliane (« Vivre libre »).
Loubna Méliane est décrite ainsi : « Loubna a commencé à militer au lycée, lors du mouvement lycéen de 1999, à la FIDL : « militer, contester les règles injustes, c’est pour moi une manière d’avancer et de ne pas passer ma vie à me regarder le nombril », écrit-elle. Elle reflète cette nouvelle génération militante, jeune et féminine issue des banlieues, qui, en prenant la parole, en se battant, veut encourager les femmes à ne plus subir le « pouvoir » de certains jeunes… »
Alors, Loubna Méliane et Fadema Amara seraient la pointe avancée de la lutte pour la défense des droits des femmes dans les banlieues ouvrières ? Sans rire ?
Voici ce que déclarait Fadema Amara dans le magazine « Elle » le 29 septembre : « [je ne me] prive pas de rendre hommage [à Nicolas Sarkozy] »… « Je le respecte, car il a tenu ses promesses comme celle de faciliter l'intégration des femmes immigrées, mariées de force à un conjoint français d'origine étrangère, et donc expulsables si elles divorcent. »
Quant à « Loubna », elle était une des dirigeante de la FIDL (le « gadget lycéen » des dirigeants de la Gauche socialiste), « dirigeante » non élue de la coordination lycéenne dont toute l’action, aura été de « négocier » (dans le dos des lycéens en grève) un « bon allègement des programmes » (suppression d’heures de cours) avec le ministre Allègre.  Les jeunes filles « des cités de banlieues » doivent-elles remercier Loubna d’avoir aidé M. Allègre à saccager un peu plus l’école publique ?
Les deux militantes auxquelles il est fait référence ont d’ailleurs un point commun : toute deux sont issues de SOS-Racisme. Malek Boutih a d’ailleurs soutenu l’appel « ni pute ni soumises », en même temps qu’il déclarait : dans « Le Monde » du 13 juin 2002 : « les " barbares des cités ", " cinq mille gangsters [qui] terrorisent les quartiers, violent les filles en tournantes, cament leurs petits frères jusqu'à l'os, s'équipent en armes de guerre et tiennent chambres de torture dans les caves ».
Et de préconiser comme « solution » : « Il n'y a plus à tergiverser, il faut leur rentrer dedans, taper fort, les vaincre, reprendre le contrôle des territoires qui leur ont été abandonnés par des élus en mal de tranquillité… Le plus grand nombre de bavures n'est plus son fait, c'est la racaille qui tue le plus dans les cités. ». Le Pen et Sarkozy (que nous ne comparons pas bien sûr à M. Boutih) tiennent-ils un autre discours ?
Mais pourquoi tout ce petit monde pas franchement très fréquentable, s’obstine-t-il à montrer autant du doigt les « hommes » des quartiers ouvriers, à en faire des monstres ? Dans quel but, au compte de qui ? N’est-ce pas justement pour cacher que l’effondrement social de certains quartiers est justement la cause de la politique de la gauche et de la droite plurielle, les uns et les autres se confondant en politesses et en compliments ? N’est-il pas vrai que ces « militants » sont tous d’une manière ou d’une autre liés à cette gauche ou cette droite plurielle ?
Ne doit-on pas, au lieu de pointer du doigt la jeunesse des « quartiers », mettre en accusation les véritables responsables de ce désastre social, ceux qui brisent les services publics, cassent les écoles, ferment les lits d’hôpitaux et font mourir des milliers de personnes âgées, en faisant retomber la faute sur la population laborieuse ?

Pour notre part, nous considérons que, pas plus que sur le vote Chirac, les révolutionnaires ne doivent céder aux pressions de la petite-bourgeoisie de gauche bien pensante, prête à se revendiquer du « féminisme » pour accuser les travailleurs d’être responsables de leur propre sort. 
Sur ce sujet comme sur tous les autres, nous invitons fraternellement une nouvelle fois les dirigeants et les militants de Débat Militant à ouvrir la discussion avec nous.  Si nous nous trompons, nous ne demandons qu’à être convaincus ! Mais nous estimons que l’on ne pourra pas contourner longtemps ces questions dans la LCR.
tk2003
 
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Message par tk2003 » 05 Déc 2003, 13:46

bon, on va pas avoir le débat des tonnes de fois. Oui, l'UE IMPOSE, c'est à dire contraint les états. Ce ne veut pas dire qu'il n'y a pas de contradiction, au contraire. Mais oui, l'UE est responsable de la destruction des droits ouvriers. Pas convaincu? Il te suffit de prendre la jurisprudence de la CJCE : dès qu'il y a contradiction, entre droit européen et droit national, c'est ce dernier qui s'aligne. C'est ce que mes profs m'explique à longueur de temps, avec des centaines d'exemples concrets, notamment en droit du travail.
Enfin, lit la consitution européenne et si tu ne comprend pas que les institutions de l'ue sont amenées à REMPLACER les ordres nationaux, je ne peux plus rien pour toi. :(
Pour ceux que cela intéresse, un excellent ouvrage, pourtant écrit avant l'histoire de la constitution : droit communautaire général de Guy Isaac, 8 édition, armand colin.
tk2003
 
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Message par faupatronim » 05 Déc 2003, 13:57

[quote=" (tk2003 @ vendredi 5 décembre 2003 à 13:46"]
bon, on va pas avoir le débat des tonnes de fois. Oui, l'UE IMPOSE, c'est à dire contraint les états.
Tout cela tu l'as déjà dit 20 fois. Mais c'est qui l'Europe ? Ne serait-ce pas, par hasard, la réunion des gouvernements nationaux ?

A raisonner de manière institutionnelle on brouille les cartes. Cette Europe est une assemblée des divers gouvernements nationaux qui prennent prétexte de leurs engagements communs pour mener une politique anti-ouvrière partout. Mais c'est un prétexte ! Sans Europe ils attaqueraient tout autant les travailleurs. Parce que c'est ce que veut leur bourgeoisie. Donc le problème n'est pas de lutter contre "l'Europe" mais contre la bourgeoisie, et la notre avant celle du voisin, sans faire croire d'aucune manière qu'elle nous impose des reculs parce qu'elle n'a pas le choix.
faupatronim
 
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Message par emman » 05 Déc 2003, 23:05

(faupatronim @ vendredi 5 décembre 2003 à 14:57 a écrit :
(tk2003 @ vendredi 5 décembre 2003 à 13:46 a écrit : bon, on va pas avoir le débat des tonnes de fois. Oui, l'UE IMPOSE, c'est à dire contraint les états.

Tout cela tu l'as déjà dit 20 fois. Mais c'est qui l'Europe ? Ne serait-ce pas, par hasard, la réunion des gouvernements nationaux ?

A raisonner de manière institutionnelle on brouille les cartes. Cette Europe est une assemblée des divers gouvernements nationaux qui prennent prétexte de leurs engagements communs pour mener une politique anti-ouvrière partout. Mais c'est un prétexte ! Sans Europe ils attaqueraient tout autant les travailleurs. Parce que c'est ce que veut leur bourgeoisie. Donc le problème n'est pas de lutter contre "l'Europe" mais contre la bourgeoisie, et la notre avant celle du voisin, sans faire croire d'aucune manière qu'elle nous impose des reculs parce qu'elle n'a pas le choix.
D'ailleurs y a pas qu'en Europe qu'il y a des attaques contre les travailleurs souvent du meme ordre d'ailleurs.
emman
 
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Message par Barnabé » 05 Déc 2003, 23:08

a écrit : D'ailleurs y a pas qu'en Europe qu'il y a des attaques contre les travailleurs souvent du meme ordre d'ailleurs.

Et moi qui croyait que la réforme de Lula contre les retraites avaient été imposée par Bruxelles :hinhin:
Barnabé
 
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