(alex @ mercredi 17 décembre 2003 à 15:45 a écrit :
Y compris par la voie révolutionnaire il ne peut y avoir de solution viable au niveau national;
Mais ce n'est pas une excuse pour renvoyer à la Saint Glinglin les possibilités réelles d'amélioration de la condition ouvrière du pays ( en reprenant ce qui a été extorqué aux salariés comme tu le reconnait toi-même) par une redistribution forcée des richesses produites par les travailleurs, en s'en prenant au patronat !!!
Et pourquoi donc n'y aurait-il pas de solution viable au niveau national par la voie révolutionnaire ? Les Etats-Unis sont embourbés en Irak en plus, et les japonais et les coréens du sud vont les rejoindre. Donc pourquoi on ne pourrait pas ? A cause d'un risque de boycott ? On n'a qu'à faire des voitures à cheval, à l'éolien, au solaire ou au nucléaire si on ne peut plus de procurer de pétrole. Y'a quoi d'autres dont on a besoin ? Ah... oui c'est vrai il faut des tas de choses pour construire une voiture... Faisons donc des voitures en bois très rudimentaires ou bien recyclons tous les matériaux des voitures existantes ! La majorité des africaines et les africains ne pourront jamais avoir de voitures eux, et ils se débrouillent très bien sans d'ailleurs. Sinon il faudrait plusieurs planètes et on n'a pas encore inventé les mines sur la Lune ou sur Mars ! :hinhin: Mais bon, je n'ai pas du naître au bon siècle ! La seconde moitié du 18e aurait été mieux pour moi !
Non, j'exagère. Sérieusement, je vois pas pourquoi il nous arriverait la même chose qu'en ex-URSS ou à Cuba, c'est ridicule, surtout la Révolution n'aboutit pas à une dictature de parti sur le prolétariat ou encore à la militarisation du travail et qu'elle n'est donc pas jugée dangereuse pas les autres pays capitalistes qui nous entourent. Raison de plus pour que la Révolution soit non-violente (cela ne veut pas dire qu'on se laissera assassiner par les bourgeois non plus s'ils ouvrent le feu, il faudra ruser... poser des portes dérobées dans les systèmes informatiques par exemple ! détourner les trains !). C'est quoi dont vous avez peur ? De la fuite des capitaux ? Mais il faudra en prendre possession collectivement ! De la dévalorisation de notre monnaie ? Mais regardons l'euro déjà ! Il a cloturé à 1,2388 € pour un dollar établissant ainsi un nouveau record, et ralentissant encore un peu plus la croissance de la zone euro, au-delà de 1,40 € pour un dollar, la zone passerait en déflation d'après les économistes brittaniques du National Institute of Economic and Social Research (Alternatives Economiques, juillet-août 2003). Alors quoi ?
Sinon vouloir forcer la redistribution des richesses, donc prendre aux 200 familles et faire bénéficier le prolétariat des impôts actuellement payés par la petite-bourgeoisie, c'est déterrer la hache de guerre avec le capitalisme à mon avis, et puis même si cela passait (ce qui est très improbable) on assisterait à une envolée du nombre de fermetures et délocalisations d'enteprises (plus assez de bénefs pour ces vampires capitalistes !), à une fuite des capitaux et des élites et à une chute très importante des investissements étrangers. Et en outre, comment comptez-vous faire voter une telle loi ? Croyez-vous que la gauche caviar du PS cèderait, que les bureaucrates des syndicats véreux acquis au PS laisseraient faire un vaste mouvement de grève pouvant déborder ? Croyez-vous que l'on puisse obtenir la majorité à l'Assemblée Nationale et un gouvernement communiste ? S'il faut aller jusqu'à une grève générale pour obtenir cela, autant aller jusqu'au bout et commencer la Révolution Sociale, non ?
Fraternellement,
Maël Monnier
PS : Stanislas tu as le droit de ne pas respecter le point 2 de la Charte vis-à-vis de moi si cela te chantes et c'est vrai aussi pour les autres. C'est vous qui voyez si vous voulez faire avancer le débat ou non, mais il vaut mieux m'attaquer de front plutôt que de faire des provocations gratuites. Pour répondre à Stanislas, non ma pensée n'est pas itinérante, je suis toujours socialiste autogestionnaire de marché puisque personne ne m'a encore expliqué comment se passer de marché sans revenir au troc ou sans coordination économique par la planification.