Le passage ci-dessous d'un texte daté du 20 mai, répondra à ce que raconte Tritstana mieux qu'un long post, .
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La délégation de l’assemblée générale des enseignants du Puy de Dôme, composée de 14 collègues enseignants, TOS, MI-SE et provenant de 7 établissements (Collèges de l’Oradou et de Tremonteix, lycées B. Pascal, S. Apollinaire et A. Brugière de Clermont-Fd, Montdory de Thiers, M. Laurencin et Virlogeux de Riom) a été reçue par des représentants de la FSU et de l’UGFF-CGT.
A la FSU, nous avons été reçus par trois membres de la direction et G. Aschiéri, secrétaire général.
Nous nous présentons et lisons le texte voté par le comité de grève du Puy-de-Dôme du 15 mai et l’AG du 16 mai :
a écrit :
« L’AG propose qu’une délégation de l’assemblée générale rencontre des représentants des fédérations de fonctionnaires au plan national pour renouveler la demande d’un appel national à la grève générale pour le retrait du projet de loi FILLON sur les retraites et des projets de lois organiques sur la décentralisation avec les confédérations et les fédérations syndicales. »
Voici la déclaration de G. Aschieri :
a écrit :
« Nous avons reçu de nombreux e-mails, fax, coups de fils nous demandant d’appeler à la grève générale, mais votre démarche est exceptionnelle dans le sens que vous avez pris la peine de venir nous voir à Paris.
Le mouvement actuel est d’une intensité rare dans notre secteur, nous sommes de plus le moteur du mouvement. On a pas perdu sur les MI-SE. On va aller voir le ministre pour lui dire qu’on se bat sur trois choses dans le secteur spécifique de l’éducation :
- la décentralisation
- les MISE, le maintien des personnels
- le budget, pour une programmation
Sur les retraites, on se bat pour le retrait mais cela ne suffit pas, nous nous battons pour un autre projet.
On est aujourd’hui dans la situation de gagner, grâce à la pression et le gouvernement se sent faible. Des départements sont pour l’appel à la grève générale, des copains pensent que c’est difficile. Mon opinion : je ne suis pas sûr que le mot d’ordre de grève générale soit une solution, mais ce sont les instances qui décideront. Nous nous réunirons lundi 26 mai pour délibérer de la situation.
En tout état de cause, la grève générale reconductible ne se décrète pas, elle ne se réalise pas si les personnels ne s’en emparent pas. L’Education nationale c’est 70000 lieux de travail, écoles, collèges, lycées, inspections académiques etc. Aujourd’hui la majorité est dans l’action, mais coordonner tout cela est difficile !
Aujourd’hui nous nous engageons, s’il y a des discussions, on dira alors ce qu’on a dit, s’il y a des résultats nous les soumettrons au jugement des collègues, même si ce n’est pas facile à organiser. »
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Bref Aschiéri disait en toutes lettres qu'il était CONTRE un appel de la FSU à la Grève Générale et se défaussait de ses responsabilités sur les enseignants. Sa direction "n'accompagnait" pas la grève, elle se battait contre.
Ajoutons qu'au CDFN de la FSU, le courant
Front Unique soumit une motion allant dans ce sens. La direction appela évidemment à voter contre. Elle fut suivie par l'Ecole Emancipée - autrement dit la LCR.