Retour sur la grève de l'EN en 2003

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Message par Louis » 04 Jan 2004, 14:50

(stef @ dimanche 4 janvier 2004 à 14:28 a écrit : Non, non. Je ne sous-entendais rien. Vu la façon dont tu écrivais, je croyais que tu n'étais pas à la FSU. Mais c'est juste un malentendu.

Notamment je suis en total accord avec toi quand tu expliques que les grèves tournantes étaient le moyen de refuser l'appel à la Grève Générale.

Par contre sur le fait que la GG n'ait jamais existé, c'est incontestable. Mais la présence des 80 % d'enseignants dont tu parles lors de ces temps forts est bien l'indication que c'est ça qui était à l'ordre du jour et que c'est ce qu'ont trahi les directions syndicales - avant tout la FSU.

Et je note que tu constates toi-même que les tentatives de passer "à coté" des syndicats (les 20% dont tu parles) n'ont pu "passer". Au mieux, ça aboutissait à diviser les enseignants.

Bref, il n'existait aucune autre solution que d'intervenir pour submerger la direction de la FSU (avant tout elle vue sa place) et la faire appeler à la Grève Générale - en clair, intervenir sur la ligne du Front Unique Ouvrier.

Un exemple de ce que ce que nous aurions fait si nous en avions eu les moyens est donné par ce fragment relatant l'intervention de l'OCI dans la grève des instituteurs de 1980 :
a écrit :
Les instituteurs ont engagé la grève de leur classe, ce mouvement, ces aspirations, propre initiative, ils ont commencé à constituer des comités de grève, en même temps qu'ils exigeaient des diri­geants du SNI que le syndicat joue son rôle en appelant à. la grève. La direc­tion de la section départementale de Paris a appelé à la grève limitée à deux jours, les lundi 10 et mardi 11 mars, et à une manifestation pour le mardi 11. Des milliers et des milliers d'instituteurs ont manifesté. Mais alors que la section parisienne du SNI voulait diriger la manifestation vers l'Hôtel‑de‑Ville, les instituteurs sont allés au ministère, chez Beullac. Ensuite, des centaines et des centaines d'instituteurs sont allés au siège du SNI, dire aux dirigeants :

« Assez de journées d'action ! Grève générale jusqu'à satisfaction ! Dirigeants, appelez ! »

steph : tu va corriger ma mémoire (qui me joue des tours ?) Il y a eu une greve générale des instits en 1980 ? Elle n'a pas laissé beaucoup de trace dans les consciences, en tout cas...
Louis
 
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Message par stef » 04 Jan 2004, 14:58

Il y a eu poussée vers la grève générale. Je m'en souviens bien.
stef
 
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Message par Louis » 04 Jan 2004, 15:01

ok ! Comme dans le dernier mouvement social répertorié alors...
Louis
 
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Message par stef » 04 Jan 2004, 15:05

Sauf que c'était propre aux instits (d'où son passage aux oubliettes). Me demande plus ce qui était en cause. Je perds la mémoire avec l'âge.

Mais l'orientation générale que je défends tu l'as. Soit dit en passant, je te signale qu'en mai-juin, Le Monde s'est fait l'écho de syndiqués CGT qui se posaient la question d'une manif à Montreuil (siège de la CGT). Ils avaient saisi l'obstacle.
stef
 
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Message par tristana » 04 Jan 2004, 18:16

Bon, visiblement nous n'avons pas connu la même lutte!
Dans le Var et dans les BDR, la grêve était totale et générale pendant cinq semaines d'affilée. Tous les jours, une AG regroupait les instits de La Seyne, parfois, nous faisions une AG commune avec les profs.
Les 20% de non grévistes faisaient grêve pendant les "temps forts"
Les "temps forts" étaient l'occasion pour les autres salariés de rejoindre ponctuellement le mouvement. Ils le faisaient massivement (30 000 manifestants en moyenne à Toulon), mais ils reprenaient le travail entre deux temps forts.
Pour eux, dans le champ de syndicalisation de CGT et FO, la grêve n'a été que très partielle, et la plupart des enseignants n'ont pas compris pourquoi ils ne rejoignaient pas la lutte, nous laissant tout seuls alors que nous avions les êmes revendications!
La grêve dans l'EN a été totale, illimitée et massive.
Je sais que c'est également le cas de la plupart des départements.
Vous avez certainement une vision faussée de cette grêve générale du fait que votre département était à la traine.
Mais dans la grande majorité du pays, la grêve a été générale et sans temps mort pendant plus de 5 semaines.
Voilà la vérité qu'il fallait rétablir, pour ceux qui ne sont pas enseignants et qui ont pu être influencés par la propagande des médias ("le mouvement s'essouffle") ou par les contre vérités manifestes énoncées par les éternels pinailleurs.
tristana
 
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Message par Bertrand » 04 Jan 2004, 21:04

[quote=" (stef @ dimanche 4 janvier 2004 à 14:58"]
Il y a eu poussée vers la grève générale. Je m'en souviens bien.
En 1980, ça devait être la grève contre l'instauration des "maîtres-directeurs".
Nous devions être 5 en grève dans mon département. Il y avait certes quelques départements plus en pointe. Mais c'est comme parler de "grève totale, illimitée et massive" dans l"Education nationale en 2003. :blink:
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Message par stef » 04 Jan 2004, 21:14

C'est effectivement cela.
Et parler de poussée signifie qu'il y avait volonté d'agir de larges masses mais qu'elle ne s'est pas concrétisée...
stef
 
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