Retour sur la grève de l'EN en 2003

[tristana]

Je crois qu'il ne faut pas chercher bien loin la raison de ces divergences:
Entre des militants qui ont construit et dirigé la grêve générale et ceux qui l'ont subie, et qui l'ont combattue, il ne peut pas y avoir un grand débat.
La frustration et l'amertume vous amène à dire des aneries absurdes, un conseil: la prochaine fois, au lieu de criticailler, de pinailler, d'ergoter, prenez-vous en main et construisez la lutte.
Vous connaitrez la satisfaction du militant qui oeuvre dans la pratique à la construction d'un mouvement de masse, et cela vous évitera les délires sous-tendus par votre position d'éternels spactateurs de la lutte de classes!

[tristana]

"Les faits: des dizaines de milliers d'enseignants ont voté tout au long du mois de mai des motions demandant à la FSU (entre autres) d'appeler à la grève générale. Des dizaines de milliers ont-ils eu la berlue? Se sont-ils trompés? La FSU avait-elle appelé à la grève générale à leur insu? Baratin"

Rectification: des dizaines de milliers d'enseignants ont fait la plus grande grêve générale de l'histoire dans l'EN, et n'ont pas été rejoint par les autres salariés, notamment de la fonction publique.
La FSU a bien organisé, avec l'écrasante majorité des enseignants, la seule riposte nécéssaire face à la hauteur des attaques du gouvernement.
La CGT et FO ont pris la lourde responsabilité de ne rien faire... et c'est à cause d'eux que nous avons perdu.
N'inversons pas les rôles, soyons objectifs et cessez de prendre vos hallucinaztions pour des réalités!

PS: moi aussi j'ai voté l'adresse aux syndicats pour qu'ils appellent à la grêve générale, mais cette adresse concernait surtout la CGT et FO, qui, contrairement à la FSU, n'ont pas organisé la grêve générale dans leur champ de syndicalisation.

[tristana]

Bon, les gars, vous n'êtes plus seulement ridicules, vous devenez franchement grotesques!
Je ne comprends pas comment (et pourquoi) il est possible de vouloir à ce point minimiser la plus grande grêve générale dans l'Education Nationale.
J'ai bien dit dans l'éducation nationale, et pas ailleurs, du fait de l'incroyable trahison des appareils CGT et FO que personne ici ne semble reconnaitre.
Taper sur la FSU qui a été globalement correcte (sauf bien sûr dans la démocratie et l'auto-organisation) et épargner les directions jaunes, ça devient vraiment n'importe quoi.
J'aimerais que les camarades de LO sur ce forum remettent comme moi les pendules à l'heure.

[stef]

Personne ne minimise le mouvement de mai-juin, en tout cas pas nous. Mais dire qu'il s'est concrétisé en grève générale nationale est FAUX. C'est un fait.

Evidemment si la GG avait existé (ailleurs que dans ta tête) ca faciliterait la distribution de bons points aux bureaucrates de la FSU. J'inclus dans cette catégorie ceux de l'EE qui sont indissociables de la direction.

Et non, nous ne pensons pas que la FSU a été "globalement correcte". Nous pensons que sa direction a tenu sa place habituelle : avec Thibault et Blondel en soutien à Chirac et Fillon. Nous ne le pensons pas parce qu'ils ont justement fait tout ce qu'il fallait pour que le mouvement ne se concrétise pas en Grève Générale dans leur secteur, l'EN, comme cela a été montré (CDFN FSU du 26 mai entre autres exemples).

Quant au fait de nous prendre à gauche sur le thème que nous épargnerions les directions jaunes est une pitoyable diversion. Tu trouveras sur notre site ce que nous faisions dans FO ou la CGT : c'est fondamentalement la même orientation. Pour qui nous prend-tu ?

[Bertrand]

Tristana,
dire qu'il s'agissait de la plus grande grève dans l'éducation nationale, c'est vrai.
Mais l'ampleur de la mobilisation était extrêmement variable, tant nationalement que localement. Et on ne peut parler de grève générale, illimitée même si la mobilisation était très importante dans les temps forts.
L'attitude de la FSU a été aussi à mon avis extrêmement variable selon les lieux et les circonstances ou le développement du mouvement.
Mais s'il y a un aspect très positif dans ce mouvement, c'est que les décisions étaient prises lors des assemblées générales par les enseignants eux-mêmes (parfois en opposition avec les responsables syndicaux) et avec la participation parfois de salariés d'autres secteurs. Les actions pour gagner la sympathie de la population ont été nombreuses. Les grévistes ont pris leur mouvement en main du début à la fin : ça, c'est prometteur.