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Régionales : M. Chirac appelle les Français à "voter en nombre" et à rejeter les extrêmes
LE MONDE
Devant la presse , qui venait lui présenter ses vœux, vendredi 9 janvier, Jacques Chirac a mentionné pour la première fois le fait qu'il y aurait " cette année, en France, des élections importantes". Il s'était gardé de le faire, cette semaine, lors de vœux riches d'annonces et de promesses en tout genre. Le président a appelé les Français à " prendre conscience" des enjeux des régionales, soulignant que la réforme de la décentralisation allait " donner beaucoup de responsabilités aux élus que les Français vont choisir en mars". Il a cité pour exemple les domaines du développement économique, des infrastructures, " notamment routières" et de l'aide sociale.
" Je voudrais que nos compatriotes aillent voter en nombre et dans un esprit de responsabilité", a dit M. Chirac, alors que l'abstention et le vote protestataire en faveur de l'extrême droite et de l'extrême gauche sont allés croissant ces dernières années. Le chef de l'Etat a souhaité que les conseillers régionaux – issus d'une élection dont le nouveau mode de scrutin favorise les grands partis – " disposent d'une majorité d'action solide". Une sorte d'invitation à voter utile, à laquelle il a ajouté : " C'est ainsi et seulement ainsi que les Français pourront obtenir de leurs collectivités les services et les progrès qu'ils en attendent."
M. Chirac a également évoqué les élections européennes du 13 juin, en relevant que de nombreux sujets intérieurs avaient une dimension européenne. "Notre nation doit donc plus que jamais être bien représentée en Europe et cela dépend de chacun de nos concitoyens", a-t-il dit, appelant ainsi, une nouvelle fois, à aller voter.
Peu prodigue en compliments pour le gouvernement ces derniers temps, le chef de l'Etat lui a rendu hommage " pour les résultats qu'il a déjà obtenus". Il a assuré qu'il lui faisait " confiance, naturellement, pour mettre en œuvre les priorités" qu'il avait définies. M. Chirac a aussi expliqué qu'il voulait allier " dynamisme économique et progrès social". Il n'y a pas, a-t-il dit, "de progrès social sans croissance".
B. G.
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 11.01.04