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Régionales : une primaire entre challengers
le 17 janvier 2004
Ceux qui espéraient une union de la droite parlementaire en Ile-de-France déchantent. Le premier tour du 21 mars sera l’occasion d’une primaire entre l’UMP et l’UDF. Face à une gauche quasi-unie.
Si Jean-François Copé «ne regarde jamais» les sondages, ce n’est peut-être pas un hasard. Le gouvernement redresse la tête mais les enquêtes d’opinion lui restent défavorables. Dans la course à la région, le profil est le même. Crédité de 18 à 20 % d’intentions de vote, le candidat de l’UMP en Ile-de-France n’arrive qu’en troisième position derrière Jean-Paul Huchon et … André Santini. Le maire d’Issy-Les Moulineaux peut donc se lancer sereinement dans la campagne. Et refuser les avances du parti présidentiel qui lui fait encore les yeux doux. «Ma candidature est irrévocable», lance-t-il dans la presse. Et de nommer Corinne Lepage comme tête de liste à Paris. La présidente de Cap 21 s’unit avec l’UDF sur tout le territoire, excepté en Languedoc-Roussillon. Un soutien psychologique puisque Corinne Lepage a été ministre dans le gouvernement d’Alain Juppé.
La primaire aura donc lieu le 21 mars, lors du premier tour. Et aucun des deux ne veut s’avouer favori. «Dans cette campagne, je ne suis que le challenger face aux sumos que sont les candidats de l’UMP et du PS», rapporte André Santini. Même son de cloche chez Jean-François Copé qui n’est que «le challenger car en face, j’ai deux personnalités qui sont des produits de l’ancien système, tous deux ancrés dans des logiques d’appareil». Deux challengers qui se verraient pourtant bien reprendre la région à la gauche.
Une gauche presque plurielle
Si la désunion de la droite alimente le débat, la gauche, elle s’organise. Deux pôles se forment, l’un autour du Parti Socialiste, l’autre autour du Parti Communiste. Jean-Paul Huchon a réussi, après d’âpres négociations, à conclure un accord avec les Verts. Selon les engagements pris, «25 % des candidats Verts seront en situation éligible». Une nouvelle qui satisfait le Président sortant de la région. Jean-Paul Huchon arrive d’ailleurs en tête dans les récents sondages. Le deuxième tour ne lui est pas très favorable. Sans doute en raison du déficit de notoriété dont souffre encore le candidat socialiste.
Si l’union est faite entre socialistes et verts, le Parti Communiste a décidé de faire chambre à part. Marie-George Buffet mènera la campagne, sans doute secondée par Claire Villiers, membre du collectif et fondatrice d’AC !. Patrick Braouzec, le maire de Saint-Denis se réjouit de ces «signes visibles montrant que le PCF n’est pas le seul à mener la campagne. Il serait utile qu’on arrive à une alliance.» Un regain d’optimisme vite tempéré par les sondages qui créditent la liste de 6 %, juste assez pour avoir le droit de fusionner avec une autre liste entre les deux tours.
A la porte du second tour
Créditées de 12 et 8 %, Marine Le Pen (FN) et Arlette Laguiller (LO-LCR) sont aux portes du deuxième tour. Leur présence le 28 mars modifierait considérablement la donne. Si la fille du leader du Front National devait franchir le premier tour, Jean-Paul Huchon aurait un avantage certain pour la victoire finale. En revanche, si l’alliance d’extrême gauche provoquait une triangulaire, le report des voix serait favorable à la droite. Il semble désormais exclu que le deuxième tour se joue seulement entre le PS et l’UMP-UDF. En revanche, une quadrangulaire est envisageable. Et le résultat incertain. Seule certitude, l’Ile-de-France serait une région ingouvernable. A moins d’une alliance «contre nature».
[Fabrice Baron]
manque de sérieux évident du journaliste qui ne sait pas que le sytème électoral a changé et que la liste arrive en tête se retrouvera avec une majorité absolue de sièges. Allez fabrice, encore un effort pour être un pro.