(rojo @ mercredi 28 janvier 2004 à 15:59 a écrit : J'ai encore mieux : Une prise d'assaut de l'Elysée et de l'assemblée nationale ainsi que des arsenaux. Une auto-mitrailleuse à chaque carrefour et la prise contrôle complet des centraux téléphoniques, et des immeubles de radio télévision.
Les gugusses du Syntec, y resteraient dans leur trou
(zejarda @ mercredi 28 janvier 2004 à 16:49 a écrit :
Mais il faut que tu comprennes une chose, c'est qu'une pétition est un outil pour militer, pour faire circuler l'info, pour préparer de futures AG, pour prendre contact avec les collègues, discuter du problemes etc...
(LouisChristianRené @ mercredi 28 janvier 2004 à 19:14 a écrit : Sont fourbes, ces trotskystes.... :altharion:
Ah ? Tu ne l'es plus ? :dry:"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
ianovka- Message(s) : 174
- Inscription : 30 Août 2002, 11:30
(L'Humanité @ jeudi 5 février 2004 a écrit :
"Les exigences de rentabilité prennent le pas sur les conditions de travail et sur les métiers"
Yann Lévêque est responsable du syndicat CGT informatique de Nantes qui, avec les syndicats locaux SUD et CFDT, est à l'origine de la mobilisation des informaticiens contre les propositions de Syntec informatique.
Où en est votre mobilisation ?
Yann Lévêque. Nous comptabilisons 18 000 signatures collectées au niveau national sur 165 000 salariés concernés, que nous allons remettre aujourd'hui à la direction départementale du travail et au siège MEDEF. Ce chiffre est impressionnant au regard du contexte dans lequel la pétition a été lancée. Les informaticiens sont souvent très isolés dans leur travail. Le fait syndical, même s'il se développe, reste faible. L'individualisme imprègne encore beaucoup la profession. Dans les jours et les semaines qui viennent, nous allons poursuivre la campagne de signature. Au niveau national, notre fédération a fixé l'objectif de collecter 50 000 signatures (1).
Quel regard portez-vous sur Syntec informatique ?
Yann Lévêque. Syntec informatique se présente comme " la branche des métiers du savoir ". Je crois qu'il serait plus pertinent de la qualifier de précurseur dans les attaques contre le droit du travail. Alors que l'on chiffre à 60 000 le nombre d'informaticiens actuellement au chômage, le président de Syntec estime, lui, que la branche connaît un sureffectif de l'ordre de 30 000 à 40 000 salariés. Cette vision des choses permet de mieux comprendre les objectifs poursuivis à travers le " document de positions ". Il s'agit d'instaurer la flexibilité des salariés et adapter le marché du travail au besoin et au fonctionnement des entreprises. Pour Syntec informatique, ce n'est pas une nouveauté. Beaucoup d'entreprises du secteur sont passées maîtresses dans les heures supplémentaires non payées, les temps de trajet non payés ou les licenciements abusifs. Il n'est pas rare de voir des cas de licenciements économiques déguisés en licenciements pour faute. Nous connaissons des entreprises qui formulent des propositions de mission inacceptables afin de provoquer un refus du salarié. Refus qui constitue une rupture du contrat de travail et engendre automatiquement le licenciement. Nous connaissons également des difficultés importantes pour obtenir l'ouverture de négociations salariales. Celles-ci sont systématiquement refusées tant au niveau de la branche que des entreprises. Les exigences de rentabilité prennent le pas sur les conditions de travail et sur les métiers.
Que voulez-vous dire par " prendre le pas sur les métiers " ?
Yann Lévêque. La branche des sociétés de services et d'ingénierie informatiques et des éditeurs de logiciels est une branche d'activité qui est à la pointe des nouvelles technologies. L'évolution permanente de ces technologies implique pour les salariés de se former de manière aussi permanente. Pourtant les employeurs du secteur ne veulent pas assumer ce besoin de formation. Ils préfèrent utiliser les salariés tant qu'ils sont compétents et pouvoir les licencier sans contraintes, une fois leurs compétences dépassées ou rendues insuffisantes au regard de l'évolution des technologies. Plutôt que de chercher à se débarrasser des salariés à la fin des missions qu'ils réalisent dans les entreprises clientes ou lors " des périodes d'inter-contrat ", nous pensons qu'il faudrait transformer ces temps de latence en véritable temps de formation. Afin de permettre à chaque salarié de se maintenir au niveau de compétences nécessaire.
Entretien réalisé par P.-H. L.
(1) La pétition est disponible sur le site www.soc-etudes.cgt.fr
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