Journal Le Monde

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Laverdure » 10 Déc 2002, 15:47

http://www.lemonde.fr/article/0,5987,3208-...301591-,00.html
Quel est le camarade sur ce forum,qui voyait le journal le monde au centre gauche??? :DDT:
Vous voyez bien que les aides à la presse servent à quelque chose! :hinhin:
Bon restons sèrieux: Auto-critique, 3 jours en Dordogne et pour que le voyage ne serve pas à rien 49 boites de foie gras (250 gr.) :bounce:
Laverdure
 
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Message par Louis » 14 Déc 2002, 00:04

tu remarquera que Rouge ne fait pas cette erreur (voir l'article cette semaine)

Le camarade, il serait pas un peu crypto pabliste, par hasard ?
Louis
 
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Message par Laverdure » 14 Déc 2002, 08:41

(LouisChristianRené @ Saturday 14 December 2002, 00:04 a écrit :tu remarquera que Rouge ne fait pas cette erreur (voir l'article cette semaine)

Le camarade, il serait pas un peu crypto pabliste, par hasard ?

J'ai pas encore lu, il n'est pas encore en ligne. Je suis nul en theorie révolutionnaire et ne connais pas les classiques. Je fonctionne en binaire 1 ou 0 je ne crois pas aux promesses, mon vote dépend plutôt d'un cahier des charges que de sentiments. :drink:
Laverdure
 
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Message par Louis » 15 Déc 2002, 19:41

ouais, ils sont toujours a la bourre Mais je te le recommande, je le trouve super clair (et écris par des journalistes de ce respectable journal du soir)
Louis
 
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Message par Screw » 16 Déc 2002, 18:53

C'est un sujet de controverse? :roll:
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Message par Louis » 16 Déc 2002, 19:16

personnelement j'ai toujours trouvé que les journalistes étaient des "prolétaires de l'information" (s'ils n'ont pas de rôle de direction type redac chef)
Donc c'est plus un motif de licenciement...
Louis
 
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Message par Louis » 16 Déc 2002, 19:18

dans rouge cette semaine

Médias
Où va "Le Monde" ?

Alors que "Le Monde" vient de rentrer en Bourse, sa réputation de quotidien "objectif", qui n'a jamais eu lieu d'être, est plus que jamais mise à mal.

Le 22 octobre 2001, la société des rédacteurs du Monde vote à une courte majorité une résolution prônant l'introduction en Bourse du Monde dans les deux ans. Ce projet, porté par Jean-Marie Colombani et Edwy Plenel (1), parachève la longue évolution d'un journal qui se veut depuis les origines un quotidien de référence, "un journal de journalistes, peu complaisants envers les pouvoirs" (2). Hubert Beuve-Méry, en 1940, si l'on en croit l'historien Zeev Sternhell (3), fait partie des élites qui ne voient pas d'un mauvais oeil la révolution nationale de Vichy. Il change d'avis au cours de la guerre et, en 1944, décide, avec l'accord du général de Gaulle, de créer un quotidien sérieux, de référence, pour remplacer Le Temps. A partir de 1951, il impose sa ligne éditoriale et son ambition, celle d'un contre-pouvoir, et il fait partie des "faiseurs d'opinion". Journal de l'intelligentsia de gauche, Le Monde dénonce les tortures durant la guerre d'Algérie et critique le pouvoir gaulliste. En 1968, Le Monde devient propriété de ses employés.

Contre-révolution néolibérale

A partir des années 1980, le journal n'est pas épargné par la contre-révolution néolibérale. Pour solder des dettes croissantes, André Fontaine, nouveau directeur, fait appel à Alain Minc, qui fonde et dirige en 1985 la Société des lecteurs. Il s'agit d'un appel public à l'épargne et, en 1987, elle compte 4 000 actionnaires. La Société des lecteurs s'élargit aux grandes entreprises en créant Le Monde entreprises, ainsi qu'une filiale, Le Monde publicité, avec le groupe Publicis.
En 1994, Jean-Marie Colombani devient directeur du Monde, en pleine dépression publicitaire. Pour trouver de nouvelles sources de financement, Le Monde accueille de nouveaux actionnaires en se transformant en SA, c'est-à-dire en société dotée d'un directoire et d'un conseil de surveillance présidé par Alain Minc, chantre de la mondialisation heureuse. Tout ça au nom, bien sûr, de l'indépendance du quotidien. En 1998, une nouvelle hausse de capital est permise par l'actionnariat salarié, tandis qu'en 1999, Le Monde interactif, filiale dédiée à Internet, permet de se lier au groupe du marchand de canons Lagardère. L'année 2001 voit la création du supplément "Argent", révélateur du public auquel s'adresse désormais le "quotidien vespéral des marchés", pour reprendre l'expression de PLPL (4). Le Monde revendique de s'adresser aux "décideurs" (un lecteur sur trois est un cadre supérieur) et aux "leaders d'opinion". L'actionnariat de la holding Le Monde est "pluraliste", puisque fin 2001, on y trouvait la BNP Paribas, Danone, Le Seuil, Fayard, TotalFinaElf, Axa ou Pierre Bergé. Le "quotidien des régions" se comporte comme un prédateur, s'empare du groupe Midi Libre (trois quotidiens régionaux), passe des alliances avec d'autres groupes de presse comme El Pais, achète Courrier International, possède 51 % du Monde diplomatique, 34 % de Politis, et 10 % de Témoignage chrétien. Bref, une politique de "développement durable", selon le quotidien, qui semble éloignée du journalisme et de l'indépendance de la presse.
Une telle intégration aux mécanismes du marché n'aurait pas pu se produire sans une conversion idéologique. A travers l'évolution du Monde, c'est celle d'une partie de la gauche, du réformisme au social-libéralisme qu'on peut déceler. Malgré une image de neutralité, Le Monde revendique d'être un "journal d'opinion", et affirme que, "loin d'être neutre, il a des engagements qui le conduisent à prendre position". Les pages "Débats", censées refléter des opinions diverses, sont une goutte d'eau dans l'océan des éditoriaux, qui expriment un "juste milieu" factice. Ceux de Colombani sont particulièrement révélateurs des positions du journal.
Au lendemain du 21 avril, dans un éditorial titré "La blessure", il critique la "dispersion, absurde, de la gauche" et s'en prend à ceux qui "ont eu à coeur de se démarquer, donc de critiquer Lionel Jospin et son bilan". S'il loue le bilan de cette gauche qui a su réconcilier "progrès économique et progrès social", il lui reproche de "s'être trop préoccupée [...] d'une extrême gauche purement incantatoire". Ce sont deux objectifs que doit désormais remplir la gauche : "se convertir à une puissante décentralisation" et "armer l'Europe face à la mondialisation". Après les législatives, dans un éditorial, "Le doute", du 17 juin 2002, le directeur du Monde déplore l'abstention et le score des "partis extrêmes et des petits partis, dont le point commun est la méconnaissance des données réelles du monde moderne". Pour lui, "on retrouve la lancinante question de la réforme, moins d'ailleurs du contenu de celle-ci que des moyens de l'accomplir : c'est là le mandat de Jacques Chirac" (ce "nouveau Chirac", sujet d'une "une" entre les deux tours de la présidentielle). Par réforme, il faut entendre libéralisme et démantèlement des droits sociaux, dans la lignée du vocabulaire employé depuis Balladur, puis le plan Juppé de 1995 jusqu'à Jospin et Raffarin. Le seul débat possible, pour Le Monde, conformément à la doctrine libérale, porte sur les moyens et non sur le fond.

Des yuppies aux bobos

Dans cette optique, la gauche doit se "redéfinir", car la gauche socialiste "souffre de ne pas clairement assumer sa vocation sociale-démocrate, sociale-réformiste et pourquoi pas sociale-libérale". Le modèle à suivre est "le Paris de Bertrand Delanoë" : un zeste de gestion verte et d'illusion écologiste, du spectacle avec "Paris plage", voilà de quoi fonder "une nouvelle alliance sociale qui intègre toutes les classes moyennes et une volonté claire de transformation" (entendez "transformation" dans le même sens que "réforme"). Bref, une alliance des yuppies aux bobos qui exclut des couches populaires qui de toute façon s'abstiennent ou votent mal...
Bien entendu, Le Monde, comme toute "institution", présente une réalité contradictoire, et selon les journalistes, des nuances, des tons différents peuvent se faire entendre. Mais la ligne éditoriale du journal, son adhésion au projet d'une Europe libérale, restent constantes et accompagnent les évolutions d'une partie de l'intelligentsia de gauche, pour laquelle Le Monde, pas moins libéral économiquement que Libération ou Le Figaro, reste le quotidien de référence. Pas étonnant dès lors que le journal s'inquiète d'un mouvement altermondialiste qui porte, entre autres, une critique radicale des médias, et tente parfois d'ébaucher un espace d'information alternatif.

Sylvain Pattieu, Julien Rochedy.

1. Libération du 23 octobre 2001.
2. Jean-Marie Colombani, directeur, sur le site Internet du Monde. Sauf indication contraire, les citations sont tirées de ce site.
3. Zeev Sternhell, Ni droite Ni gauche, l'idéologie fasciste en France, éditions Complexe, pp. 498-499.
4. Pour Lire Pas Lu, journal de critique des médias. Si on peut regretter le ton parfois proche de l'insulte et la tendance à mettre tout le monde dans le même panier du "complot médiatique" développés par ce journal, on ne peut que reconnaître la pertinence de certaines analyses, informations et critiques, et en recommander une lecture sélective. On recommande aussi le site Internet de l'Association de critique des médias (Acrimed).
Louis
 
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Message par Laverdure » 16 Déc 2002, 19:31

(Screw @ Monday 16 December 2002, 18:53 a écrit :C'est un sujet de controverse? :roll:

Non c'était pour te vanner! :woarfwoarf: Je le lis sur internet 2 heures par jour depuis mars 2000; Je commence quand même à savoir ce qu'ils valent. Tu vas voir leur forum politique et tu juges toi même de la pensée de leur lectorat, car beaucoups sont abonnés.De l'EG il ne reste plus guère que Rouge, Discufred et Tristana. Emma.G ne polémique avec eux que sur le social ou la parité. Tous les autres, je pense, ont préféré creer ce forum, le masochisme ayant une limite!! :wavey:
Laverdure
 
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Message par Screw » 16 Déc 2002, 19:42

(Laverdure @ Monday 16 December 2002, 19:31 a écrit :
(Screw @ Monday 16 December 2002, 18:53 a écrit :C'est un sujet de controverse? :roll:

Non c'était pour te vanner! :woarfwoarf: Je le lis sur internet 2 heures par jour depuis mars 2000; Je commence quand même à savoir ce qu'ils valent. Tu vas voir leur forum politique et tu juges toi même de la pensée de leur lectorat, car beaucoups sont abonnés.De l'EG il ne reste plus guère que Rouge, Discufred et Tristana. Emma.G ne polémique avec eux que sur le social ou la parité. Tous les autres, je pense, ont préféré creer ce forum, le masochisme ayant une limite!! :wavey:

C'était une "très fine" allusion à la rubrique dans laquelle l'article était publié! :wub:
Screw
 
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Message par Louis » 16 Déc 2002, 19:53

euhhhhhhh :emb: je suis vraiment navré de n'avoir pas décelé ta KOLOSSAL finesse :spamafote:


Mais le terme de contreverse doit etre un signal codé pour que le camarade Edwy plenel ne tomba pas victime d'une attaque cérébrale : lui qui croyait que c'etait la dernière version de Rouge quotidien :hein:
Louis
 
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