Régionales: confirmation du refus de valider Le Pen en PACA
20 février 13:23:43
Le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a confirmé son refus de valider la candidature de Jean-Marie Le Pen aux élections régionales, en jugeant insuffisant le complément de dossier envoyé par le président du Front national.
© REUTERS. Photo prise le 14 février 2004.
MARSEILLE, 20 février - Le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a confirmé son refus de valider la candidature de Jean-Marie Le Pen aux élections régionales, en jugeant insuffisant le complément de dossier envoyé par le président du Front national.
"Après examen de ces nouveaux documents, il apparaît que le local loué 5 rue Trachel, à Nice, est exclusivement affecté à autre usage que l'habitation, à savoir des bureaux et l'accueil du public. Bien que personnellement titulaire du bail, M. Le Pen ne peut donc pas être assujetti à la taxe d'habitation pour ce local3, explique le préfet, Christian Frémont, dans un communiqué.
"La production de quittances établies à son nom est sans incidence sur le fait que ce local n'est pas affecté à l'habitation", a-t-il ajouté.
Jean-Marie Le Pen a envoyé mercredi à la préfecture de région un "complément de dossier tendant à prouver qu'il devait être inscrit au rôle des taxes d'habitation" pour le local qu'occupe le FN à Nice.
Ce dossier était accompagné d'un courrier dans lequel le président du FN demandait une réponse rapide en raison de délais de procédure.
Jean-Marie Le Pen dispose d'un délai de 48 heures pour demander l'annulation de cette décision devant le tribunal administratif de Marseille.
Selon l'article L350 du code électoral, les déclarations de candidature aux élections régionales "sont déposées au plus tard le quatrième lundi qui précède le jour du scrutin à midi", soit le 23 février à midi.
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par sophie » 20 Fév 2004, 17:12
La CGT fournit des arguments à ses militants pour dénoncer "la démagogie " du Front national
LE MONDE | 20.02.04 | 13h08
La cgt n'entend pas laisser le Front national récupérer, à son seul profit, le thème de l'"insécurité sociale"sur lequel le parti d'extrême droite a axé sa campagne pour les élections régionales. Lors de la réunion de sa commission exécutive (CE), jeudi 19 février, la confédération a débattu du scrutin de mars, soulignant le risque de voir le FN profiter d'une situation jugée "préoccupante".
"MANIPULER LES DÉSARROIS"
"Dans le vote FN que l'on condamne, on trouve les causes de l'insécurité sociale, l'absence de perspective...", peut-on lire dans la version d'une résolution qui doit encore être retravaillée et adoptée définitivement dans les jours prochains. La CE, qui comprend cinquante personnes, souligne que la CGT, "acteur lucide et engagé", ne peut rester "indifférente aux orientations qui vont être proposées dans le débat électoral". La confédération doit "combattre une force politique qui cultive la peur, le racisme, la xénophobie et qui cherche à manipuler les désarrois sociaux".
C'est aussi en ces termes que Bernard Thibault qualifie le parti de Jean-Marie Le Pen, dans une lettre qu'il enverra à tous les membres du comité confédéral national, soit les représentants des unions départementales, régionales et des fédérations professionnelles. La lettre du secrétaire général de la CGT accompagne un argumentaire intitulé "La vérité sur le programme du Front national", également présenté jeudi. Selon Maryse Dumas, secrétaire confédérale, ce document de treize pages, répond à "une forte demande des militants" dont certains éprouvent des difficultés à contrer, sur le terrain, l'offensive sociale du FN.
Cet argumentaire de la CGT vise à démontrer que "le programme du parti -d'extrême droite- est opposé aux intérêts des salariés". "Il y a un écart entre le discours du FN et la réalité, explique M. Nasser Mansouri Giuliani, qui a rédigé ce document avec Jean-Christophe Le Duigou. Malgré sa démagogie vis-à-vis des salariés, sur le fond, c'est le parti du libéralisme." L'approche se veut économique et la réponse aux propositions du FN pédagogique.
Mais la CGT n'entend pas se contenter d'une dénonciation du libéralisme qui caractérise à ses yeux le programme du FN. Elle veut aussi répondre aux propositions sociales du parti de Jean-Marie Le Pen. Pour la centrale syndicale, le Front national fait "un choix de classe au profit du capital financier", et dissimule un "véritable conservatisme (...) sous des phrases et des formules séduisantes". En mettant en avant l'entreprise privée qui "représente l'intérêt général", le Front national l'absout de toute critique et explique "tous les maux de la société par la présence des immigrés, d'une part, et, d'autre part, par les mauvaises décisions des décideurs politiques".
"VISION PÉTAINISTE"
Le document critique "la solidarité nationale dont parle le FN-qui- n'est autre chose qu'une conception charitable des relations sociales, qui plus est réservée aux Français". Les "dangers" que représentent les idées du Front national sont dénoncés : "la préférence nationale, la déstabilisation des droits sociaux, le parti pris des profits, un repli national qui menace l'emploi, un discours ségrégationniste qui dissimule les vraies causes du chômage, le doublement de la TVA, la fin de toute ambition nationale" ou encore la "vision pétainiste de la famille".
La CGT veut enfin, chiffres à l'appui, contrer "cinq idées fausses sur l'immigration". Avec ce document, la direction du syndicat souhaite donner des armes à ses militants pour dénoncer la "démagogie" du parti de Jean-Marie Le Pen, sur le terrain.
Rémi Barroux
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 21.02.04[/QUOTE]
LE MONDE | 20.02.04 | 13h08
La cgt n'entend pas laisser le Front national récupérer, à son seul profit, le thème de l'"insécurité sociale"sur lequel le parti d'extrême droite a axé sa campagne pour les élections régionales. Lors de la réunion de sa commission exécutive (CE), jeudi 19 février, la confédération a débattu du scrutin de mars, soulignant le risque de voir le FN profiter d'une situation jugée "préoccupante".
"MANIPULER LES DÉSARROIS"
"Dans le vote FN que l'on condamne, on trouve les causes de l'insécurité sociale, l'absence de perspective...", peut-on lire dans la version d'une résolution qui doit encore être retravaillée et adoptée définitivement dans les jours prochains. La CE, qui comprend cinquante personnes, souligne que la CGT, "acteur lucide et engagé", ne peut rester "indifférente aux orientations qui vont être proposées dans le débat électoral". La confédération doit "combattre une force politique qui cultive la peur, le racisme, la xénophobie et qui cherche à manipuler les désarrois sociaux".
C'est aussi en ces termes que Bernard Thibault qualifie le parti de Jean-Marie Le Pen, dans une lettre qu'il enverra à tous les membres du comité confédéral national, soit les représentants des unions départementales, régionales et des fédérations professionnelles. La lettre du secrétaire général de la CGT accompagne un argumentaire intitulé "La vérité sur le programme du Front national", également présenté jeudi. Selon Maryse Dumas, secrétaire confédérale, ce document de treize pages, répond à "une forte demande des militants" dont certains éprouvent des difficultés à contrer, sur le terrain, l'offensive sociale du FN.
Cet argumentaire de la CGT vise à démontrer que "le programme du parti -d'extrême droite- est opposé aux intérêts des salariés". "Il y a un écart entre le discours du FN et la réalité, explique M. Nasser Mansouri Giuliani, qui a rédigé ce document avec Jean-Christophe Le Duigou. Malgré sa démagogie vis-à-vis des salariés, sur le fond, c'est le parti du libéralisme." L'approche se veut économique et la réponse aux propositions du FN pédagogique.
Mais la CGT n'entend pas se contenter d'une dénonciation du libéralisme qui caractérise à ses yeux le programme du FN. Elle veut aussi répondre aux propositions sociales du parti de Jean-Marie Le Pen. Pour la centrale syndicale, le Front national fait "un choix de classe au profit du capital financier", et dissimule un "véritable conservatisme (...) sous des phrases et des formules séduisantes". En mettant en avant l'entreprise privée qui "représente l'intérêt général", le Front national l'absout de toute critique et explique "tous les maux de la société par la présence des immigrés, d'une part, et, d'autre part, par les mauvaises décisions des décideurs politiques".
"VISION PÉTAINISTE"
Le document critique "la solidarité nationale dont parle le FN-qui- n'est autre chose qu'une conception charitable des relations sociales, qui plus est réservée aux Français". Les "dangers" que représentent les idées du Front national sont dénoncés : "la préférence nationale, la déstabilisation des droits sociaux, le parti pris des profits, un repli national qui menace l'emploi, un discours ségrégationniste qui dissimule les vraies causes du chômage, le doublement de la TVA, la fin de toute ambition nationale" ou encore la "vision pétainiste de la famille".
La CGT veut enfin, chiffres à l'appui, contrer "cinq idées fausses sur l'immigration". Avec ce document, la direction du syndicat souhaite donner des armes à ses militants pour dénoncer la "démagogie" du parti de Jean-Marie Le Pen, sur le terrain.
Rémi Barroux
• ARTICLE PARU DANS L'EDITION DU 21.02.04[/QUOTE]
- sophie
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