Débat sur la notion de décroissance

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Louis » 22 Fév 2004, 18:00

Vous avez dit croissance ?

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Face aux désastres écologiques et sociaux que l'industrialisation engendre au Nord comme au Sud, un débat a surgi autour de la notion de "décroissance", notamment au sein de la mouvance altermondialiste. Certains vont cependant jusqu'à refuser toute idée de développement, la notion de progrès social étant considérée comme une vision ethnocentriste imposée par l'Occident.
La "décroissance soutenable" est une idée à la mode depuis quelque temps. A première vue, elle peut paraître séduisante. Face aux désastres écologiques et sociaux que l'industrialisation - guidée par le seul profit - engendre au Nord comme au Sud, face aux inégalités croissantes, à la misère et à la destruction sociale, sortir de la course à la consommation et à la production à tout prix, pourquoi pas ? L'idée semble rencontrer les principales préoccupations du mouvement altermondialiste en lutte pour un autre monde possible.
Ce n'est pas une idée nouvelle. En 1972, en pleine euphorie de la croissance, dans un rapport intitulé "Croissance zéro", un groupe d'experts, le Club de Rome, tire la sonnette d'alarme des dangers de la croissance ininterrompue pour la planète. Après Mai 68, s'exprime une critique de la "société de consommation", à une époque où, dans les pays industrialisés, la pauvreté, la précarité et le chômage apparaissent encore comme des problèmes lointains. Enfin, la critique du productivisme est un axe central des mouvements écologistes depuis les années 1970.
Cette idée rencontre un écho amplifié au moment où les catastrophes écologiques et sanitaires d'ampleur se succèdent et s'ajoutent à la logique folle de la finance pour broyer les êtres humains et l'environnement.
Tout cela témoigne d'une prise de conscience générale dont se fait l'écho la notion de "développement durable". Celui-ci est défini pour la première fois à l'occasion de la conférence des Nations unies à Rio, en 1992, comme un développement visant au recul de la pauvreté tout en préservant les écosystèmes et en garantissant la justice sociale à l'égard des générations actuelles mais aussi futures.

Refus du développement

Là où les choses se compliquent, au-delà même de la récupération dont ce terme fait aujourd'hui l'objet de la part des gouvernements et des multinationales, c'est que nombreux sont ceux parmi les tenants de la "décroissance soutenable" qui critiquent violemment l'idée d'un développement, même durable. Il n'existerait ainsi aucune différence entre développement et croissance, une seule forme de croissance étant possible, la croissance capitaliste. Pour comprendre il faut revenir un peu en arrière.
Leurs analyses renvoient à un courant de pensée qui a longtemps défendu le "refus du développement". On y trouve Ivan Illich (1), François Partant (2) et Serge Latouche (3), entre autres. Ce réseau, qui a organisé à Genève, en 2002, un colloque international intitulé "Défaire le développement, refaire le monde", se retrouve dans une association, La ligne d'horizon - les amis de François Partant, et a publié un Manifeste pour l'après-développement. En France, ses idées sont diffusées par les revues L'Ecologiste et Silence.
Voici leurs arguments. Les tentatives de développement des pays du tiers monde depuis cinquante ans n'ont été que la poursuite, par d'autres moyens, de leur colonisation par l'Occident. Il n'existe pas d'autre développement possible que ce qui a déjà été fait, et qui a souvent abouti à l'industrialisation à outrance, à la destruction des ressources naturelles, à la croissance des inégalités, à un exode rural massif, etc. Il n'y a pas de place pour un autre développement, autocentré, poursuivant des objectifs de justice sociale et d'amélioration des conditions de vie de la population, cherchant à rompre les liens de dépendance avec les puissances impérialistes. Modifier les rapports de forces, transformer la société, bref, changer le monde ? C'est impossible. Pour F. Partant, par exemple, "Il n'existe aucune possibilité de transformer [l'organisation politique et sociale du monde], aucune force sociale capable de le faire, aucun schéma politique permettant d'y songer". Et d'ailleurs, dans le fond, un tel objectif n‘est pas considéré comme souhaitable.
En effet, toute idée de progrès social serait totalement étrangère aux cultures "non occidentales" et ne serait qu'une vision ethnocentriste imposée par les anciens colonisateurs. C'est ce qu'explique S. Latouche : le développement "est lié à des "valeurs" qui sont le progrès, l'universalisme, la maîtrise de la nature, la rationalité quantifiante. Ces valeurs, et tout particulièrement le progrès, ne correspondent pas du tout à des aspirations universelles profondes. Elles sont liées à l'histoire de l'Occident et recueillent peu d'écho dans les autres sociétés. [...]. L'idée de développement est totalement dépourvue de sens et les pratiques qui l'accompagnent sont rigoureusement impossibles à penser et à mettre en oeuvre parce qu'impensables et interdites." (4)
Poussant plus loin, I. Illich parle de l'"emprisonnement dans les hôpitaux ou dans les salles de classe", stigmatise la manipulation des besoins humains par les "vendeurs d'écoles et de Coca-Cola" et dénonce la scolarisation obligatoire, vue comme un asservissement et un "endoctrinement".
Les droits universels conquis par les luttes dans l'histoire humaine ne sont donc vus que comme des "mythes occidentaux". Le droit à la santé, à l'éducation, les droits des femmes et tout simplement l'aspiration à mieux vivre, par le progrès matériel certes, mais aussi par l'affranchissement des subordinations traditionnelles (familiales, religieuses) ne sont pas censés concerner les "autres cultures", bizarrement toutes mises dans le même sac parce que "non occidentales" : des cultures qui auraient en commun de ne pas attacher d'importance à la richesse matérielle, de préserver la nature, de subordonner l'individu au groupe et de respecter une hiérarchie préétablie et immuable entre les individus. Or, qui dit que ces cultures idéalisées ne sont pas traversées, elles aussi, par des conflits sociaux, par des relations d'oppression ? Qui dit que dans une société, même très structurée, tous les groupes sociaux ont la même représentation du monde, les mêmes aspirations ? Qui dit que ces sociétés n'ont pas d'histoire ? Qu'elles n'évoluent pas, à la fois par le contact avec d'autres et par les luttes de leurs groupes dominés ?

Défense d'un ordre social

On n'est pas loin d'une nostalgie du "bon vieux temps". Gustavo Esteva, l'un des auteurs de ce courant, écrit à propos du village où il a grandi au Mexique : "Je possédais déjà une tradition et je nourrissais le rêve précoce de la poursuivre et de l'enrichir. J'avais une place dans le monde et des coutumes qui donnaient un sens précis à ma façon de me comporter dans la vie quotidienne : je savais comment m'adresser aux adultes, comment prier, et je savais quoi faire dans le cas d'une mort ou d'une naissance." (5) Il regrette l'arrivée d'une route au village et raconte l'histoire du dirigeant d'une communauté qui a envoyé ses enfants à l'université dans l'espoir d'un meilleur avenir pour eux. Une fois diplômés, ceux-ci n'ont pas trouvé d'emplois et se sont trouvés déracinés. Mais il ne vient pas à l'idée d'Esteva de se demander pourquoi, dans le système économique et social mexicain, ils ne peuvent pas vivre de leur travail et utiliser les connaissances qu'ils ont acquises...
En 1994, après le soulèvement zapatiste au Chiapas, des femmes des différentes communautés se sont réunies et ont élaboré la "Loi révolutionnaire des femmes". Elles ont écrit : "Ce qui nous plaît dans nos traditions, et ce que nous refusons", revendiquant pour leurs villages des routes, l'électricité, l'adduction d'eau... Le Forum social mondial de Bombay a mis en lumière l'ampleur de la révolte de millions d'Indiennes et d'Indiens face au système des castes. Partout dans le monde, des opprimées et des opprimés luttent contre les ravages de la mondialisation capitaliste et contre les valeurs et structures réactionnaires de leurs propres sociétés. Ces deux combats sont indissociables.
Pour le courant du "refus du développement" qui prône aujourd'hui la "décroissance soutenable" (6), ce sont les salariés du Nord qui sont responsables de la pauvreté des peuples du Sud, par leur égoïsme et leur attachement aux consommations superflues. Exit le rôle des multinationales qui exploitent les uns et surexploitent les autres en les mettant tous en concurrence.
L'enjeu est ailleurs. La remise en cause du productivisme passe-t-elle par une discipline individuelle ou par une lutte contre le capitalisme ?

Stéphanie Treillet

1. Libérer l'avenir, 1971.
2. La fin du développement, naissance d'une alternative ?,1982.
3. Faut-il refuser le développement, 1986 ; L'occidentalisation du monde, essai sur la signification, la portée et les limites de l'uniformisation planétaire, 1989 ; L'autre Afrique, entre don et marché, 1998.
4. "Pour en finir une fois pour toutes avec le développement", Le Monde diplomatique, mai 2001.
5. "Au-delà du développement", L'Ecologiste, n° 6, 2001.
6. Même si tous les tenants de la "décroissance soutenable" ne se reconnaissent pas dans des théories aussi réactionnaires...

- Pour aller plus loin : G. Duval, "Décroissance ou développement durable ?", Alternatives économiques, n° 221, janvier 2004.


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Vous avez dit croissance ?

La croissance est mesurée pour un pays par l'augmentation du produit intérieur brut (PIB) c'est-à-dire de la richesse produite. Dans les années 1950, l'Afrique et l'Asie accèdent à l'indépendance. Les économistes se situant dans une approche critique du développement, comprennent que le PIB est un indicateur insuffisant pour appréhender le sous-développement. Ils se posent les questions
"La croissance pour qui ? En vue de quoi?" (1): il faut prendre en compte son contenu, les conditions de vie de la population, ainsi que les structures économiques, les rapports de forces sociaux.
En 1990, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) a construit l'indicateur de développement humain (IDH). Cet indicateur mesure trois éléments : la durée de vie, le niveau d'instruction et le niveau de vie mesuré par le PIB par habitant. Cette composition repose sur l'idée qu'un niveau minimum de richesse matérielle est nécessaire pour le développement : comment concevoir des écoles, des centres de santé, des crèches, la fourniture d'eau potable et d'électricité, sans un minimum de croissance ? Mais, en même temps, cette croissance n'est pas suffisante si aucune stratégie de développement ne veille à assurer une répartition égalitaire de ces services, à faire respecter un minimum de droits, etc. A partir de l'IDH, le Pnud classe les pays en trois catégories : développement humain élevé, moyen et faible.
Ainsi, malgré toutes les limites de l'IDH, son utilisation est riche d'enseignements : si on compare le classement des économies en fonction du revenu (PIB) par tête et en fonction de l'IDH, on relève que des décalages entre les deux existent, quel que soit le niveau de revenu. Elles reflètent des différences de priorités accordées par les gouvernements à la santé ou à l'éducation, que le pays soit pauvre ou riche. Quand l'intervention de l'Etat dans les politiques sociales est importante (pays scandinaves, France, anciennes économies dites planifiées), le décalage est positif, c'est-à-dire que le classement selon l'IDH est supérieur au classement selon le revenu par tête. Aux Etats-Unis c'est l'inverse... Dans les pays du tiers monde, le décalage est souvent négatif pour les monarchies pétrolières, et aussi pour le Brésil : c'est la traduction des très fortes inégalités de ces sociétés.
Le Pnud a également élaboré l'indicateur sexopécifique de développement humain (ISDH) pour prendre en compte les inégalités entre hommes et femmes sur les plans de la santé et de l'éducation.

S. T.

1. François Perroux, L'économie du XXe siècle, 1961.

Rouge 2052 19/02/2004
Louis
 
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Message par Pascal » 23 Fév 2004, 17:53

Avant d'aller sur ce forum, je n'avais jamais entendu parler de la "décroissance soutenable". Curieux de nature, je suis allé voir sur internet ce que c'est. Et bien, c'est largement pire que ce que je pensais.
Voici quelques citations :

" Succinctement, nous pouvons imaginer un modèle économique s'articulant sur trois niveaux :

€ Le premier serait une économie de marché contrôlée évitant tout phénomène de concentration. Ce serait, par exemple, la fin du système de franchise. Tout artisan ou commerçant serait propriétaire de son outil de travail et ne pourrait pas posséder plus. Il serait nécessairement le seul décideur de son activité, en relation avec sa clientèle. Cette économie de petites entités, outre son caractère humaniste, aurait l'immense mérite de ne pas générer de publicité, ce qui est une condition sine qua non pour la mise en place de la décroissance soutenable. La sortie de l'idéologie de consommation conditionne sa mise en place technique.
€ Le deuxième niveau, la production d'équipements nécessitant un investissement, aurait des capitaux mixtes privés et publics, contrôlés par le politique.
€ Enfin, le troisième niveau. Ce serait les services publics de base, non-privatisables (accès à l'eau, à l'énergie disponible, à l'éducation et la culture, aux transports en commun, à la santé, à la sécurité des personnes)."

Bref, un retour (idéalisé) aux temps de la petite entreprise capitaliste artisanale... (par contre pour le "deuxième niveau", je ne comprend d'où viennent les capitaux privés ? Des artisans ? ).

Et c'est vrai que ça fait rêver :

" Cet objectif n'est atteignable que grâce à une réduction drastique de notre consommation énergétique. Dans une économie saine, l'énergie fossile disparaîtrait. Elle serait réservée à des usages de survie comme les usages médicaux. Le transport aérien, les véhicules à moteur à explosion seraient condamnés à disparaître. Ils seraient remplacés par la marine à voile, le vélo, le train, la traction animale (quand la production d'aliments pour les animaux est soutenable)."

Bref, même la traction animale est parfois encore trop "moderne" ! ( :headonwall: :headonwall: ce que j'ai du mal à comprendre, c'est comment tournent les usines pour produire des vélos et des trains... ).

"Au moins pendant la période de réorganisation de notre société, la perte de l'énergie fossile entraînera un accroissement important de la masse de travail pour les pays occidentaux, et ceci même en intégrant une diminution considérable de la consommation."

L'augmentation du temps et de la charge de travail avec baisse de salaire, quel perspective réjouissante !

Bon j'arrête là les citations... Mais c'est vraimment ahurissant ce mélange réactionnaire et utopique... il y a vraimment des gens qui y croient ?
Pascal
 
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Message par logan » 23 Fév 2004, 18:20

c'est typiquement le point de vue de frileux intellectuels qui voient les contradictions du capitalisme sans oser lever le petit doigt (ou la voix) contre lui. :altharion:
logan
 
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Message par Dolmancé » 23 Fév 2004, 23:41

a écrit :Pour le courant du "refus du développement" qui prône aujourd'hui la "décroissance soutenable" (6), ce sont les salariés du Nord qui sont responsables de la pauvreté des peuples du Sud, par leur égoïsme et leur attachement aux consommations superflues. Exit le rôle des multinationales qui exploitent les uns et surexploitent les autres en les mettant tous en concurrence.
L'enjeu est ailleurs. La remise en cause du productivisme passe-t-elle par une discipline individuelle ou par une lutte contre le capitalisme ?

Stéphanie Treillet

(...)

6. Même si tous les tenants de la "décroissance soutenable" ne se reconnaissent pas dans des théories aussi réactionnaires...


Elle aurait mieux fait de dire aucun tenant de la décroissance soutenable non ?


a écrit : c'est typiquement le point de vue de frileux intellectuels qui voient les contradictions du capitalisme sans oser lever le petit doigt (ou la voix) contre lui.


Ca tombe bien je considère les trotskystes comme des intellectuels aveugles qui ne voient pas les contradictions de la croissance et qui seraient bien incapable de lutter contre elle... :hinhin:

Dolmancé, exemplaire qui à décider de profiter à fond de la fin de son forfait internet. :hinhin:
Dolmancé
 
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Message par Dolmancé » 23 Fév 2004, 23:53

On m'a filé l'adresse de ce site http://www.onpeutlefaire.com/

Je trouve que la présentation du site résume bien quelques idées sous-jacentes à la décroissance... (à part que moi je suis partisan de se passer du système ET de lutter :hinhin: )

a écrit :Parce que notre planète montre des signes d'essoufflement,
Parce que l'Homme continue de saccager les forêts et de polluer les océans,
Parce que nos sociétés prônent la consommation à outrance en créant de faux besoins,
Parce que les populations vivant dans des régimes dits démocratiques n'arrivent plus à imposer leurs revendications à leur gouvernement,
Parce que ces mêmes gouvernements ne font aucun effort pour freiner les lobbies destructeurs de l'environnement,
Parce que partout dans le monde il se vote des lois liberticides sans que nous en soyons informés,
Parce que certains d'entre nous savent qu'il est temps de se responsabiliser et de prendre enfin notre destin en main,
Parce que certains d'entre vous avez décidé de vivre d'une autre manière,
Parce que pour vous être libre signifie être autonome,
Parce que vous souhaitez vivre libre...
... pour toutes ces raisons et bien d'autres, ce site a été créé.

Après avoir géré Onnouscachetout.com durant près de deux années, j'ai eu envie de pousser la démarche un peu plus loin, plus dans le concret, le palpable.
Il est important de se tenir informé, mais cela ne doit pas être une fin en soi. Utiliser ces informations pour les transformer en actions réelles, et aller au-delà des mots me semble être une évolution naturelle.
Les Alternatives, telles que définies sur ce site, sont nouvelles pour moi. Bien sûr, j'avais déjà entendu parler de l'énergie solaire, de la géothermie etc... mais toutes ces idées n'avaient été que survolées.
En réalité, je me suis penché sur ce vaste sujet il y a quelques mois seulement. Et depuis, je ne décroche plus !
Les informations, les contacts et adresses abondent de tout côté : plus je m'intéresse aux Alternatives, plus je me rends compte de l'ampleur du phénomène, du nombre incroyable d'associations, d'autoconstruteurs, d'"insoumis", de livres, de magazines qui en parlent !
Ce que j'apprécie le plus dans ma démarche actuelle, c'est la richesse de mes rencontres avec d'autres "alternatifs".
Mes week-ends en sont remplis !
En fait, je pense avoir trouvé un sens à ma vie...

Petit à petit, ce site va grandir. Je sélectionnerai et vous présenterai des articles, des associations et des personnes qui m'ont aidé à y voir plus clair dans ce dédale d'informations.
J'espère vous donner, à vous aussi, les moyens d'affirmer vos convictions.
Beaucoup de personnes se demandent ce qu'ils peuvent faire contre les "grands manitous" de ce monde...
J'en suis venu à la conclusion suivante, qui n'engage bien évidemment que moi : il n'y a rien à faire contre eux... mais tout à faire sans eux.
Leur pouvoir tient uniquement en place grâce à la manipulation des individus, judicieusement orchestrée par le biais des médias. Une solution ? Là ? Tout de suite ? Ne plus regarder, lire ou écouter les médias.
Imaginez une émission télévisée regardée par une minorité : impact nul, donc plus de manipulation, plus de raison d'être. Vous trouverez peut-être ce raisonnement trop simpliste et utopique. Peut-être aurez-vous raison... mais il s'agit là de la manière que j'ai choisi pour agir. Et il ne tient qu'à vous de choisir la vôtre !!!! Il existe mille manières d'agir, et une seule de ne rien faire.

En supprimant le journal de 20h, par exemple, vous obtiendrez du temps libre (qui vous manque tant non ? avouez-le !!!) pour rêver le monde de demain. Car un monde, à l'instar d'une maison, ne se construit pas sans avoir été rêvé auparavant !
Et nous avons tous les éléments sous la main pour que nos rêves deviennent réalité !
Pour ce faire, nous devons commencer par nous affirmer au plus profond de nous-mêmes. Car si c'est ensemble que nous avons une chance de changer le monde, nous devons tous nous réaliser au niveau individuel auparavant. L'un n'ira pas sans l'autre.
Tous nos actes du quotidien conditionnent le monde dans lequel nous vivons.

N'oubliez pas que sans les gouttes d'eau, l'océan n'existerait pas !

Dites-moi pour quelles raisons nos gouvernements nous font croire que des carburants à base d'huile de friture recyclée (par exemple) ne sont pas rentables ?
De quel droit nos dirigeants se permettent-ils de discréditer les Alternatives qui pourraient redonner du souffle à la Terre ?
Nos enfants ont droit à une planète habitable !
Nous devons tous unir nos efforts pour sensibiliser le maximum de monde à ces Alternatives et développer leur utilisation.
Soyons pour une ouverture vers le monde, mais contre la "globalomondialisation" qui sonne le glas de notre individualité.
Pensons de manière globale, mais agissons localement !
La classe scientifique bien-pensante ayant reçu l'ordre de se désintéresser de certaines technologies dérangeantes (car non rentables financièrement), c'est à nous, en tant que citoyens libres, de construire et d'optimiser ces systèmes.
Devenons les acteurs d'un monde respectueux de notre environnement ! Cessons de croire que les autres feront les choses à notre place et prenons notre avenir en main !
Lorsque nous serons plusieurs millions sur Terre à avoir changé en profondeur nos habitudes, alors plus rien ne pourra entraver un changement global des mentalités.
Nos dirigeants devront se rendre à l'évidence : un monde où nos valeurs et nos libertés individuelles sont bafouées chaque jour davantage, de manière toujours plus sournoise, ne peut pas perdurer indéfiniment.
L'heure est à l'Action et au Changement !


Eoliennes, énergies solaires, moteurs Pantone, huile de tournesol, habitations écologiques...
Beaucoup les utilisent depuis longtemps déjà, et peut-être seriez-vous heureux d'aider et de partager votre expérience.
Quand à ceux qui ne les utilisent pas, pourquoi ne vous lanceriez-vous pas ?
Le changement peut être progressif. Vous pouvez continuer à travailler tout en vous documentant... sur les différentes manières de construire une habitation écologique par exemple.
Chaque chose arrive au bon moment, et rien ne nous impose de changer de vie du jour au lendemain.
L'important étant de passer à l'action, d'une manière ou d'une autre...

J'espère, par l'intermédiaire de ce site, vous intéresser dans un premier temps, puis éventuellement, vous donner envie d'évoluer vers d'autres modes de vie en vous donnant quelques éléments de départ afin d'oser faire le pas.

La façon la plus efficace de combattre un système qui ne nous convient plus n'est pas de lutter contre lui mais de s'en désintéresser et de ne plus l'alimenter...



Pour les accusations de "réactionnaire", quelle est la personne qui a le plus l'esprit scientifique : celle qui cherche le moyen le plus efficace pour utiliser au maximum ce qu'ella a à sa disposition et se réapproprie des connaissances pour se passer au maximum de la technologie.... ou celle pour qui le progrès consiste à appuyer comme un singe sur des boutons en suivant la notice...
Dolmancé
 
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Message par Barikad » 24 Fév 2004, 00:04

a écrit :La façon la plus efficace de combattre un système qui ne nous convient plus n'est pas de lutter contre lui mais de s'en désintéresser et de ne plus l'alimenter...

:headonwall: :headonwall: :headonwall:
L'ode à la passivité.
Laissez les puissants s'engraisser de votre sueur, laissez les mener le monde et l'humanité vers le chaos et la barbarie.
Désinterressez vous de tout ca et allez.............. meditez en attendant la fin du monde.
:halalala: :halalala: :halalala: :halalala: :halalala:
Barikad
 
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Message par logan » 24 Fév 2004, 00:07

a écrit :Leur pouvoir tient uniquement en place grâce à la manipulation des individus, judicieusement orchestrée par le biais des médias. Une solution ? Là ? Tout de suite ? Ne plus regarder, lire ou écouter les médias.
Imaginez une émission télévisée regardée par une minorité : impact nul, donc plus de manipulation, plus de raison d'être. Vous trouverez peut-être ce raisonnement trop simpliste et utopique. Peut-être aurez-vous raison... mais il s'agit là de la manière que j'ai choisi pour agir. Et il ne tient qu'à vous de choisir la vôtre !!!! Il existe mille manières d'agir, et une seule de ne rien faire


soyons gentils et intelligents et tout ira mieux!! :t3xla:

Avec ce genre d'illusions on finit fatalement par penser que ceux qui ne font pas comme vous sont des imbéciles...
logan
 
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Message par Dolmancé » 24 Fév 2004, 00:10

a écrit :Laissez les puissants s'engraisser de votre sueur,


Contresens, le sens exact est : arrêter d'engraisser les puissants avec votre sueur!

a écrit : laissez les mener le monde et l'humanité vers le chaos et la barbarie.


même chose c'est plutot un appel à arrêter de cautionner le chaos et la barbarie

a écrit :Désinterressez vous de tout ca et allez.............. meditez en attendant la fin du monde.


Peut être mais en attendant toi tu fais gagner du pognon et du pouvoir aux capitalistes eux non...

Et je le répète (et je ne suis pas le seul à penser ça) : l'indépendance permet la lutte. Quel moyen de pression peut il exister contre des travailleurs qui n'ont pas besoin d'argent pour vivre ?
Dolmancé
 
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Message par Barikad » 24 Fév 2004, 00:19

a écrit :Peut être mais en attendant toi tu fais gagner du pognon et du pouvoir aux capitalistes eux non...

Moi, je travaille tout les jours pour nourrir ma famille, payer mon loyer ect...., mes fins de mois ciommence le 15, mais c'est vrai que je suis un salaud de privilegiés du nord. Passons...
Alors oui les capitaliste vivent de ma sueur et de celles des exploités, mais je me bats pour changer ça, alors que toi:
a écrit :Quel moyen de pression peut il exister contre des travailleurs qui n'ont pas besoin d'argent pour vivre ?

tu te bats pour ne pas subir la pression du travail, n'avoir aucune contrainte. Le sort de l'humanité qui souffre, t'en a rien à cirer. Ou comment elever l'egoisme petit bourgeois en valeur superieure.
:halalala:
Barikad
 
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