Meeting Caen

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Message par alex » 27 Fév 2004, 17:14

vendredi 27 février 2004
Ouest-France
Edition : Normandie

Les partis révolutionnaires sur le terrainArlette Laguiller (LO) et Olivier Besancenot (LCR) devant 800 personnes à CaenHier jeudi, Arlette Laguiller et Olivier Besancenot sont passés dans l'agglomération caennaise. À Carpiquet, ils ont rencontré les salariés d'Euromoteurs, en situation difficile. Le soir, ils ont pris part à un meeting au centre des congrès de Caen, pour soutenir la liste LO-LCR conduite par Christine Coulon.Ciel bleu azur et soleil éclatant, ce jeudi après-midi. Mais un vent glacial balaie la zone industrielle de Carpiquet. Sur le parking de l'usine Euromoteurs, un groupe compact fait bloc autour d'un porte-voix. Il est 13 h 30. Une partie de l'équipe du matin écoute Olivier Besancenot et Arlette Laguiller, respectivement représentants de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) et de Lutte ouvrière (LO). Les deux responsables nationaux sont venus écouter et soutenir les salariés d'Euromoteurs sur lesquels plane la menace de licenciements. Soutenir aussi la liste commune aux deux partis, menée par Christine Coulon, sur le terrain avec quelques colistiers hier.Le discours est récurrent, martelé tout au long de la rencontre. Bien sûr, il est toujours question de « défendre la politique d'interdiction des licenciements », selon la formule immuable d'Arlette Laguiller. Décliné sur le plan local, il vise également l'institution régionale. Dénoncé, « le chantage qui consiste à réclamer une grosse enveloppe pour industrialiser », lance Olivier Besancenot. Selon les deux chefs de file, les « subventions faramineuses » devraient être conditionnées. « Le maintien de l'activité, sinon on récupère les sommes versées », propose-t-il. Une promesse : « Si nous avons des élus, nous contrôlerons la comptabilité des entreprises pour savoir à quoi sert l'argent public », assure Arlette Laguiller.Chaque intervention est ponctuée par une salve d'applaudissements. « C'est important qu'ils soient venus nous soutenir pour empêcher des licenciements, souligne Danielle Morvant (Sud). Pour montrer que l'on veut se battre jusqu'au bout. » « Ça fait venir les médias. En faisant parler d'eux, ils font parler de nous », commente Philippe Lallemand, délégué central Sud.Plus tard, en conférence de presse au centre des congrès de Caen, Arlette Laguiller constate qu'il n'y a « pas une semaine sans attaque du gouvernement contre le monde du travail ». L'attaque est virulente contre les ministres. Elle l'est aussi contre la gauche, accusée d'avoir « les yeux braqués sur les prochaines élections ». « Elle n'a eu besoin de personne pour perdre, ni pour ne pas savoir comment regagner l'électorat populaire perdu », décoche Olivier Besancenot qui s'inquiète également de l'abstention. « Il ne faut pas s'étonner que les salariés n'aient pas envie d'aller voter quand les pouvoirs publics disent qu'ils ne peuvent rien faire contre les licenciements. »Sans illusion, Arlette Laguiller et Olivier Besancenot espèrent atteindre les 10 %, « pour se maintenir et pour avoir des élus ». Un pari jugé « difficile ». Mais qu'ils comptent relever, comme ils l'ont répété devant plus de 800 personnes, au centre des congrès hier soir.Josué JEAN-BART. © Ouest-France Multimédia - Mentions Légales
alex
 
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