Je crois que le problème, c'est de piger la différence entre science et philosophie des sciences. La consistance des théories scientifiques est un problème (par définition) interne à ces théories. Maintenant, le problème est comment on pense le monde à partir des théories scientifiques (c'est à dire en fait du summum des description rationelles qu'on a de son fonctionnement), et c'est là qu'intervient la philosophie, et que s'éprouve la supériorité de la dialectique matérialiste.
Je crois que Lucho (comme dirait l'autre) pose mal la question en allant voir comment les scientifiques se posent la question. Bien des scientifiques, par ailleurs éminents dans leur domaine ont des conceptions générales idéalistes, mystiques, ou pire (il y a parraît il une grande communauté de scientifique boudhistes!). Mais ça c'est surtout caractéristique de la pénétration des idées réactionnaires dans les milieux scientifiques.
Maintenant oui, je crois que le seul moyen de comprendre les sciences sans tomber dans l'idéalisme, c'est la dialectique. C'est le seul moyen d'éviter à la fois le finalisme (qui ramène très vite à dieu) et le relativisme (qui ramène aussi sec au subjectivisme). Et si on pense que la science a vocation à expliquer les phénomènes en n'ayant recours qu'à la matière, le seul moyen de le faire conséquemment c'est avec la dialectique (et le fait que nombre de scientifique ne soient justement pas conséquents n'est pas un contre argument). Et dans le détail en fait tu ne trouvera pas beaucoup de scientifiques pour expliquer que les choses recouvrent une essence immuable, que les phénomènes ne sont pas changeant en permanence, au fond mus par leurs contradictions etc. Bref en fait les scientifiques quand ils font des sciences sont obliger de faire de la dialectique même sans le savoir, et après quand ils expriment leurs conceptions sont parfois en fait inconsistants.
Je profite par ailleurs de ce fil qui du coup traite quand même des rapports entre philosophie et science pour répondre à ce que dit manu sur le fil "origine de l'humanité". Il dit justement poser les question de manière "philosophique" en opposant cela à la science. Mais en fait, il ne pose pas, quoiqu'il en dise le problème de manière philosophique, mais de manière idéaliste. A coup de gros concepts, (l'être et le non-être) il retombe dans l'essentialisme de la "raison". Ainsi, par exemple, écrire:
a écrit : Si l'ancêtre en question n'a pas de reflexion, il ne peut en produire par la suite. Le rien reste toujours rien !!.
Dénote de la vision la plus métaphysique et idéaliste à la fois possible. D'abord, cela présuppose qu'il existerait une chose qui serait la "raison", qui pourrait se définir indépendamment du reste, et qui serait incréée (où alors d'une origine différente des phénomènes naturels). Ou encore:
a écrit : En philo on considère qu'il y a deux entités distincts.
Seuls les métaphysicien considère qu'il y a dans l'absolu des entités absolument distinctes et fixes.
Et c'est justement là où des conceptions anti dialecticiennes reviennent justement à contredire les théories scientifiques, puisqu'il tire comme conclusion que "l'homme ne déscend pas du singe" (ce qui derrière la formulation impropre veut dire que l'homme n'a pas un ancêtre que serait un animal dénué de conscience, de reflexivité, de ce qu'il appelle la Raison).
Et bien cela me semble une bonne démonstration que des conceptions dialectiques sont plus à même de permettre la compréhension des théories scientifiques. Que quand il oppose faussement science et philosophie, il ne fait qu'opposer à la conception matérialiste et dialectique du monde qui reconnaît et cherche à interpréter les résultats scientifiques de manière matérialiste, sa propre philosophie (qui est d'ailleurs loin de lui être propre) métaphysique et idéaliste, qui pour sauver ses Essence, ses Concepts et ses Substances n'a d'autre choix que de nier la science en commencant par la théorie de l'évolution.