a quoi sert le progrès

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par charlie » 14 Mars 2004, 02:43

on nous dit le progrès c'est le bonheur. Et c'est le progrès, mais ce n'est jamais le bonheur.
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Message par gzzz » 14 Mars 2004, 05:30

D'ailleurs c'est la même chose avec le Sexe.
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Message par pelon » 14 Mars 2004, 09:53

(gzzz @ dimanche 14 mars 2004 à 05:30 a écrit : D'ailleurs c'est la même chose avec le Sexe.
"La chair est triste, hélas et j'ai lu tous les livres" Mallarmé

Le spleen gagnant le forum .... :hinhin:
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Message par logan » 14 Mars 2004, 10:44

a écrit : Et supposons le cas le plus favorable: lorsque le capital productif s'accroît, la demande de travail augmente. Donc le prix du travail, le salaire, monte.

Une maison peut être grande ou petite, tant que les maisons environnantes sont petites elles aussi, elle satisfait à tout ce qu'on exige socialement d'une maison. Mais s'il s'élève à côté de la petite maison un palais, voilà que la petite maison se ravale au rang de la chaumière. La petite maison est alors la preuve que son propriétaire ne peut être exigeant ou qu'il ne peut avoir que des exigences très modestes. Et au cours de la civilisation elle peut s'agrandir tant qu'elle veut, si le palais voisin grandit aussi vite ou même dans de plus grandes proportions, celui qui habite la maison relativement petite se sentira de plus en plus mal à l'aise, mécontent, à l'étroit entre ses quatre murs.

Une augmentation sensible du salaire suppose un accroissement rapide du capi­tal pro­ductif. L'accroissement rapide du capital productif entraîne une crois­sance aussi rapide de la richesse, du luxe, des besoins et des plaisirs sociaux. Donc, bien que les plaisirs de l'ouvrier se soient accrus, la satisfaction sociale qu'ils procurent a diminué, comparativement aux plaisirs accrus du capitaliste qui sont inaccessibles à l'ouvrier, comparativement au stade de développement de la société en général. Nos besoins et nos plaisirs ont leur source dans la société; nous les mesurons, par conséquent, à la société; nous ne les mesurons pas aux objets de notre satisfaction. Comme ils sont de nature sociale, ils sont de nature relative.


Marx, travail salarié et capital, 1847
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Message par Dolmancé » 15 Mars 2004, 23:02

a écrit :La petite maison est alors la preuve que son propriétaire ne peut être exigeant ou qu'il ne peut avoir que des exigences très modestes. Et au cours de la civilisation elle peut s'agrandir tant qu'elle veut, si le palais voisin grandit aussi vite ou même dans de plus grandes proportions, celui qui habite la maison relativement petite se sentira de plus en plus mal à l'aise, mécontent, à l'étroit entre ses quatre murs.


Comme quoi Marx a aussi dit pas mal de conneries...
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Message par Barnabé » 15 Mars 2004, 23:06

a écrit : Comme quoi Marx a aussi dit pas mal de conneries...

Je vois pas bien en quoi ça c'est une connerie. Ce qu'il montre (par une jolie métaphore) c'est que:
a écrit : Nos besoins et nos plaisirs ont leur source dans la société; nous les mesurons, par conséquent, à la société; nous ne les mesurons pas aux objets de notre satisfaction. Comme ils sont de nature sociale, ils sont de nature relative.

Je ne vois pas en quoi c'est une "connerie". Tu crois, toi, que les besoins se mesurent dans l'absolu, qu'ils ne sont pas déterminés (pour une large part) socialement (bien sûr là marx ne discute pas de la faim comme besoin).
Barnabé
 
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Message par Dolmancé » 15 Mars 2004, 23:11

Dans ce cas le mot juste ce serait plutot "caprices" que "besoins"...

Franchement quand je vois les gens sortir du théâtre paumés entre les priorités d'allumage du portable et de la clope ou quand on me montre un home cinema qui permet de voir la dernière m.. hollywoodienne en dolby surround, je suis bien content d'être dans les camps des archaïques...

Perso quand je vois un palais j'aurai plutot tendance à me dire : "ça doit couter un max de thune à chauffer ce truc" et "il doit mettre des plombes à faire le ménage"...
Dolmancé
 
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Message par Nadia » 15 Mars 2004, 23:18

(Dolmancé @ lundi 15 mars 2004 à 23:11 a écrit : Dans ce cas le mot juste ce serait plutot "caprices" que  "besoins"...

Franchement quand je vois les gens sortir du théâtre paumés entre les priorités d'allumage du portable et de la clope ou quand on me montre un home cinema qui permet de voir la dernière m.. hollywoodienne en dolby surround, je suis bien content d'être dans les camps des archaïques...

Oui, Dolmancé, mais le monde ne se résume pas aux pb qui traînent au centre de Paris en attendant l'arrivée du taxi.
Ya aussi des chômeurs, des salariés qui n'arrivent pas à boucler les fins de mois, et bien plus dramatique encore dans le "tiers-monde". Si les très pauvres ont parfois des bonheurs exquis, ils ont bien souvent des "caprices" atroces (pour reprendre le mot du Dolmancé). On parle souvent des Russes pour illustrer cela. Oui, la fête quand le salaire tombe, le désespoir quand la conduite de gaz de quartier a sauté. Oui, trouver un quignon de pain rassi est une grande joie, mais bon, je préfère quand-même un confit de canard (et un "gueux" aussi, je suppose).
Nadia
 
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