les theories de l'évolution

Et lutte contre les pseudo-sciences et les obscurantismes

Message par Louis » 11 Mars 2004, 18:27

certes ! mais c'est pas si facile ! et quand je fais une erreur et qu'on me la montre, je la reconnais immédiatement !
Louis
 
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Message par logan » 11 Mars 2004, 18:37

a écrit :Mais ce sont précisément les Darwinistes qui partagent la crainte de la surpo­pulation, et sur l'autorité desquels s'appuient nos Malthusiens modernes. J'ai déjà indiqué que nos darwinistes ont la main malheureuse partout ou ils appliquent leurs théories aux conditions humaines, parce qu'ils procèdent le plus souvent, dans ce cas, avec une brutalité empirique, et appliquent, simplement à l'homme ce qui est vrai pour les animaux, sans considérer que l'homme, en tant qu'animal supérieurement organisé, reconnaît les lois de la nature, mais est également en état de les diriger et de les utiliser


LCR tu parles de Marx critiquant Darwin et tu sors un texte de Bebel (!) critiquant...les darwinistes (!)
Il faudrait connaitre le contexte dans lequel Bebel attaque ainsi ceux qui se prétendent les continuateurs de Darwin. Ca ne suffit pas de citer 10 lignes sorties du contexte
logan
 
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Message par Barnabé » 14 Mars 2004, 10:38

Sur la première partie (des phénomènes de mutation/selection récent), je laisse canardos nous trouver un article là dessus (j'en ai moi même lu mais je ne saurai pas les retrouver). Ce qui est sûr c'est que sur bien des exemples, les mécanismes à l'oeuvre dans l'évolution peuvent être visible (j'ai vu il y a pas trop longtemps un documentaire sur les dingo, ces chiens australiens qui dans l'isolement insulaire sont devenus une espèce séparée, par exemple).
a écrit :Des espèces qu'on appelle panchroniques, parce que persistant au cours des temps, sont bien connues des zoologistes pour cette particularité. Les algues bleues, dont on a tout lieu de penser qu'elles existaient il y a au moins un milliard d'années, sont toujours représentées aujourd'hui. De même, il y a des ferro-bactéries, des éponges, des mollusques, des animaux comme l'opossum ou le fameux coelacanthe, qui ont une ancienneté se comptant par centaines de millions d'années : ils n'ont pas changé depuis. Le coelacanthe a beaucoup fait parler de lui lorsque, en 1938, on pécha, au large de 1 Afrique du Sud, ce poisson long de 1,40 m qui aurait pu apparaître il y a environ 300 millions d'années. Quelques unités furent capturées dans l'océan Indien à une date plus récente, sur commande pourrait-on dire, car les pêcheurs locaux sollicités connaissaient ce poisson. Leur examen fournit des renseignements précieux sur l'anatomie et la physiologie de cette espèce réfractaire, avec tant d'autres, à la sélection naturelle de Darwin. Or tous ces organismes n'ont cessé de subir des mutations : c'était fatal. Pour eux l'évolution était achevée. Pourquoi ?

Cette manière de poser les problèmes est absurde. On ne voit pas en quoi des espèces comme l'algue bleu, dans un milieu qui est resté globalement le même tout le temps et qui était adapté à ce milieu (et ça c'était le produit d'un processus de mutation/selection) auraient muté. Pour faire plaisir à Darwin?

a écrit : La sélection naturelle ne devrait pas laisser se former et se perpétuer les imperfections telles que l'exubérance d'un caractère puisse nuire à l'animal ou au végétal intéressé. Or il est bien connu qu'il existe des plantes, les conifères, qui fabriquent des composés chimiques attirant de façon irrésistibles des coléoptères qui viennent les dévorer. Cette production chimique voue 4onc la plante à sa perte ; elle persiste depuis des millions d'années. La sélection naturelle n'intervient pas pour protéger les pins et les sapins de la destruction par ces insectes.
L'antilope peut échapper aux prédateurs par la rapidité de sa course, mais il est des espèces de cet animal dont les pattes possèdent des glandes à sécrétion odorante, déposant celle-ci sur le sol de sorte que le carnassier qui les chasse n'a qu'à s en remettre à son odorat pour suivre son gibier à la trace. Les thèses de Darwin ne protègent pas les gracieuses antilopes ! Parmi les autres caractères nuisibles à l'individu on peut citer aussi l'excessif développement des cornes qui peut handicaper -plus ou moins l'animal : c'est le cas bien connu du cerf, dont les bois sont gênants en forêt

Ca aussi c'est un contresens sur la théorie de l'évolution. Bien souvent des caractère non favorables, voir nuisibles sont conservés. Tout simplement parce que le handicape est moindre que ce qu'apporte par ailleurs les avantages adaptatif. Et quelque part heureusement, car face à des changement de milieu, bien souvent des caractères seondaires plus ou moins nuisibles sont devenu des avantages (et ce n'est pas "fait pour ça", c'est juste comme ça que ça marche).


a écrit : En lisant ces théories, Darwin écrivait à de ses rares amis chrétiens qui lui était un soutien : "L'omission la plus importante dans mon livre a été de ne pas expliquer comment il se fait selon moi, que toutes les formes ne progressent pas nécessairement, et qu'il puisse exister des organismes encore très simples".

Et la réponse est: parce que des espèces très simples (type bactéries) sont parfois très bien adaptées à leur milieu, ou en tout cas présente une variabilité telle que dans la descendance il y a toujours des individus adaptés. Le critère de sélection n'est pas la complexité, mais l'adaptation au milieu. La complexité est un sous produit nécessaire des mécanismes de l'évolution dans un monde soumis à des changements important (je ne reviens pas sur cette discussion).

a écrit : Comment expliquer qu'aujourd'hui encore qu'une telle théorie soit toujours en vogue et enseignée dans les écoles ?

Parce qu'elle rend compte plus que toute autre de toutes les données retrouvée jusqu'ici, qu'elle leur donne une cohérence, et qu'elle les explique par des lois scientifiques (qui n'ont pas besoin d'intervention consciente ou extérieures)

a écrit :
Qu'est-ce que cette invention de la méthodologie dite hypothético-déductive ?

Je ne vois pas bien ce que cette question fais là, mais la méthode hypothético-déductive, c'est faire des hypothèse, déduire des conséquences et confronter ces conséquences aux faits observés. Cela ne me semble pas trop mal comme méthode (quoique pas une panacée).
a écrit :
Pour affirmer que la théorie est plausible, Ernst Mayr invoque le succès de cette œuvre en ce qu'elle a suscité un engouement et de nombreuses recherches.
Mais je suis persuadé que c'est plutôt la manière dont a voulu imposer aux scientifiques une méthode nouvelle de prédiction, loin de l'expérimentation classique, qui fut le moteur de vives critiques.

En tout cas la nouvelle méthode qui s'est imposée en biologie avec darwin, c'est de bannir le finalisme des raisonnements explicatifs. Et cela me semble un indéniable progrès en science.

a écrit : Remettre en cause le principe d'évolution, c'est légitimer le retour du fait religieux, celui-ci n'avait pas été totalement anéanti mais il avait été mis à la marge.

Tout à fait d'accord, abandonner le principe de l'évolution c'est revenir d'une manière ou d'une autre à la superstition et au mysticisme.
a écrit :
Il sera difficile de convaincre une génération matraquée médiatiquement et marquée à vie sur le danger des religions, que l'alternative divine invoquée jadis par les grecs ou le Dieu aujourd'hui des religions, n'est pas une stupidité.

En ce moment, c'est plutôt le contraire, on est dans une époque d'offensive de la réaction et sur le terrain idéologique, de retour au mysticisme et à la religion.
Ce sont les pires réactionnaires qui veulent convaincre que la religion n'est pas une stupidité, cette belle religion qui explique tout par Dieu, et qui nie l'existence de classes sociales, prône l'asservissement des femmes etc.
Et oui dans les milieux intellectuels, que ce soient les scientifiques ou les étudiants en philo (pour parler d'un milieu que je connais (trop)), cela prend la forme du relativisme, du retour du finalisme, en tout cas toujours d'une réaction contre le matérialisme et la dialectique. Alors bien sûr c'est moins gênant un étudiant qui tape un speech sur le thème "on ne peut pas tout comprendre, le réel n'est pas toujours rationel, la science ne vaut pas mieux que la religion, tout se vaut, il faut peut-être revenir à dieu etc.", qu'un barbu qui prône la lapidation des femmes (ou un cureton l'immolation des homosexuels), mais au fond tout cela procède de la même chose...
Barnabé
 
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