a écrit :Ces investisseurs quand il s'agit de banques notament tirent leur argent de toutes les économies faites par les travailleurs.
Le mot travailleur te dédouane parceque tu personnalises ainsi par le petit épargnant, la justification morale de la propriété des moyens de production. Mais ça, c'est purement malhonnête. Les capitaux s'échangent entre capitalistes, entre entités immatérielles, notamment par l'intermédiaire des banques qui n'échangent pas l'argent des "travailleurs", mais de ceux qui ont les capitaux (et effectivement, gràce aux luttes sociales du dernier siècle, quelques travailleur ont parfois un petit pécule, mais ne va pas nous faire avaler que c'est le capital intermédié des investissements).
Déjà, parceque si tu veux nous faire croire que l'économie capitaliste tourne gràce au portefeuille des prolo et des classes moyennes, c'est que tu n'as pas bien compris de qui il s'agit, ou bien c'est que tu n'a aucune perception des classes sociales qui te sont étrangères. Faut sortir un peu. 1 million de prolétaires dans des HLM, leur "épargne" ne te permet pas d'acheter grand chose... et quand bien même, que possèderaient-il au final ? Les intérêts dérisoires pour leur prêt, sachant que passer au rouge, même en France, c'est ultra-courant ? Fais moi rigoler, ils préféreraient largement posséder collectivement les moyens de production, avoir un pouvoir démocratique sur l'orientation de l'entreprise, et se permettre de choisir de la répartition de la plus-value.
Le socialisme c'est pas bien compliqué, c'est remplacer le patron et son rôle par une gestion du peuple, des entreprises. Faire en sorte que les moyens de productions soient des biens publics et y déléguer des responsabilités suite à un modèle démocratique (conseils ouvriers et j'en passe), pas selon la propriété originelle de l'objet qui dépend simplement de la possession passée de capitaux.
Crois-tu toi aussi en l'égalité des chances ? Certainement, parceque reconnaitre que le meilleur moyen de développer ses capitaux (financiers, culturels, symboliques), c'est en avoir, cela reviendrait à tuer toute idée de méritocratie dans ton modèle économique chéri.
Tu nous avances en plus l'idée de la motivation pour que l'économie avance ("plus personne n'investit et n'épargne"). Là tu nous tends une perche, parceque tu démontres que tu le capitalisme c'est la carotte et le baton, la course au profit dans le but que les entreprises se développent, et donc que les travailleurs y touchent de maigres subsides. Tu sais y'a encore plus efficace pour une entreprise florissante : l'esclavage. Là ton profit sera maximisé... mais crois-moi, les intérêts de classe de Spartacus, tu vas les sentir passer à travers ta gorge.
Quitter le capitalisme, c'est aussi quitter le mode de production où les seuls mentalités viables pour les privilégiés sont celles de l'individualisme, de la motivation personnelle, de la course au profit de quelque façon que ce soit.
Nous voulons une vraie démocratie, qui entre dans le cadre économique afin de se débarasser de la dictature des usines et de toute entreprise, où le pouvoir n'appartient qu'à celui qui se l'est approprié, 90% du temps gràce à sa position de classe (sachant que le reste du temps, les nouveaux capitalistes sont rattrapés par les intérêts matériels de sa nouvelle classe sociale). Plus d'investissement ? Bien sûr que si, un investissement concerté ! Pas décidé par une conjoncture du beau temps ou des fluctuations de bulles économiques boursières !
Il te faudra beaucoup de courage pour comprendre que la plus-value que s'approprie le capitaliste n'est en aucune façon que ce soit, véritablement dans les mains du travailleur. Et encore plus de courage pour comprendre que les patrons qui décident du devenir de ces richesses sont les véritables têtes pensantes d'un esclavagisme maquillé, étant donné que le pouvoir démocratique n'est jamais intervenu au moment du choix de la répartition de la plus-value.