(jean-claude @ jeudi 9 janvier 2003 à 23:58 a écrit :Je sais parfaitement que les militants de L.O. abattent un travail énorme et que nul n'est planqué. Mais je soulevais seulement la question d'une double source du pouvoir: économique et elective. Les militants de L.O. avec qui j'ai discuté n'ont jamais nié qu'il avait fondé ses entreprises. Cela n'a rien de honteux, surtout quand on sait que les partis de gouvernements ont tiré leurs financements d'emplois fictifs, remboursés par des pots de vin sur marché public, donc sur un vol direct des contribuables
La capacité des uns et des autres à se débrouiller pour pouvoir militer un maximum de temps n'a rien à voir avec le pouvoir que cela donne.
Les vrais "galons" sont les réussites militantes : mouvements sociaux (même petits) bien menés, nouveaux militants gagnés... Les vrais satisfactions sont de mener un activité que l'on estime vitale quand tant d'autres ne sont préoccupés que de réussite personnelle.
C'est mal connaître Lo que de ne pas savoir ce qui te donne de l'autorité : le travail militant que tu accomplis, ton dévouement etc. Celui qui est arriviste trouvera bien mieux (et bien mieux payé) en se mettant au service de la bourgeoisie que dans les jobs qui permettent de consacrer du temps à une organisation militante. Enfin, personne ne militerait à Lo pour des avantages matériels (inexistants) donc ce qui nous meut c'est quelque chose que ni Koch, ni les minables journalistes qui ont repris ses écrits de manière malveillante ne peuvent comprendre. Ceux qui le peuvent sont ceux qui connaissent le mouvement ouvrier et le dévouement de nombre de ses militants.
Il est reconnu que Lo ne sert pas de tremplin à des intellectuels qui pourraient, l'âge aidant, passer de l'autre côté de la barrière, il y en a eu tant, en se servant de leurs compétences chez les trotskystes (Jospin l'a caché mais des Plenel, Dray, Filoche...s'en sont prévalus). Un copain écrivain dit même, en s'en amusant, que Lo sera le dernier canard où il aura droit à une critique.
J'aimerais te citer ce que disait notre camarade Pierre Bois, quelques mois avant de mourir :
(Pierre Bois @ , a écrit :
«Je voudrais cependant terminer en vous disant : ce ne sont pas les vieux qu'il faut féliciter. Bien sûr, ils ont eu le mérite d'avoir tenu. Mais si c'est quelque chose d'important, ou en tout cas de notable, c'est vraiment dû aux circonstances de ces temps sans idéal.
Ceux que je voudrais féliciter, moi, ce sont les jeunes qui sont ici. Je ne vous dirai pas où commence et à quel âge finit la jeunesse, mais c'est eux qui représentent l'avenir de nos idées et c'est à eux que reviendra, je l'espère, la tâche de les mettre en oeuvre.
En effet, ceux que j'applaudis sont les jeunes qui entrent maintenant dans
la vie militante. Les raisons d'espérer ils ne les trouvent pas autour d'eux. C'est donc que c'est en eux qu'ils les trouvent. Et c'est pour cela qu'il faut les féliciter.
Et je leur dirai qu'en soixante ans de militantisme, j'ai toujours été heureux, malgré toutes les circonstances traversées. Heureux de m'instruire, de penser, de lever la tête. Heureux parmi mes camarades de toutes les générations, heureux de ne pas être cloîtré dans un tout petit milieu comme le sont malheureusement la plupart des gens.
Alors camarades, bon courage et ayez confiance dans l'avenir de l'humanité!»
Ce sont ce genre de camarades qui donnent confiance.