Et bien moi, je ne vois pas pourquoi il faudrait tenir à tout prix un discours nationaliste. Je suis d'accord avec le texte de 1967; il faut être pour la destruction de l' Etat d'Israël comme de tout autre état bourgeois. Dire l'un sans préciser l'autre, c'est de la complaisance vis-à-vis du discours nationaliste. Et si le texte précise qu'un Etat juif pourrait être bénéfique, il évoque un Etat socialiste.
a écrit : (stef@)
a écrit :(emman@)
le nationalisme même d'un peuple opprimé n'est pas sain en soi
Si. Parce qu'objectivement ces aspirations ne peuvent être satisfaite que dans le cadre général du combat contre l'impérialisme. C'est le B A BA de la révolution permanente.
Moi j'aimerais bien que Stef explique concrètement ce que ça veut dire, "le nationalisme sain en soi", car à moins de raisonner dans le vide, je ne vois pas bien. Prenons l'exemple de l'Irak, tiens: Il y a dans la population irakienne un sentiment nationaliste et anti-israélien. Il est peut-être "sain en soi", mais comme par hasard, il est utilisé par Saddam Hussein pour conforter son pouvoir, qui n'a rien à voir avec les intérêts de son peuple. Alors, Stef, où finit le nationalisme "sain en soi" du peuple irakien, et où commence la démagogie chauvine du dictateur? Et ce nationalisme "sain", ne peut-il pas servir à justifier la répression du peuple kurde? Tu me diras: là le peuple irakien n'est plus opprimé, mais oppresseur. Peut-être, mais je ne crois pas que le discours nationaliste change d'un iota pour passer d'une utilisation à l'autre... Par contre, un discours internationaliste ne pourrait pas se prêter à ces manips.
C'est comme çà que je comprends le texte, qui se refuse à parler de détruire l'Etat d'Israël, sans pour autant refuser de se salir les mains au nom de l'internationalisme. Et s'il est évident qu'en cas de guerre avec Israël, il faut soutenir les états Arabes, je ne vois pas pourquoi il faudrait, en temps de "paix", cacher son programme et cautionner leurs nationalistes qui recrutent de la chair à canon. Sinon ça se résume, comme le dit la LDC de 1972, à "se faire l'avocat du nationalisme arabe".