(Caupo @ samedi 18 janvier 2003 à 12:54 a écrit :Eh Tristana, c'est grave ton truc...
Cela me rappele tellement des autres que j'ai connu dans le temps et qui voulaient faire chemin en marchant. Même il y avait un chansonnier espagnol (catalan...) Joan Manuel Serrat qui avait sorti un tube avec ce titre "Caminante no hay camino, se hace camino al andar" mais lui n'avait pas de pretentions à la direction de la classe ouvrière...
Le MIR au Chili, faissait aussi chemin en marchant, ils sont la plupart, ou morts, les meilleurs; ou senateurs, ministres et chefs d'entreprises, les plus pourris.
Toute leur politique était une succesion de changements de cap, selon les "inspirations" du moment de leurs chefs qui voulaient "approfondir" et "enrichir" le marxisme et qui suivaient tous les méandres d'une lutte politique qui se passait loin de leur portée. Mais il faut dire à leur décharge que malgré qu'ils ont servi de gardes de corps à Allende, ils n'ont jamais pris aucun ministère.
Cela aurait été trop gros. Et pourtant Allende ne comptait aucun ministre appointé par la Banque Centrale du Chili ni par l'ancien président bourgeois.
Il n'y a pas d'empirisme révolutionnaire, c'est strictement n'importe quoi. Et on "n'aide pas les masses" autant que les masses aient besoin d'une telle aide, en semant des illusions sur un gouvernement qui est la seule possibilité pour la bourgeoisie bresillienne de faire passer l'énorme crise économique dans laquelle elle se debat, sur les épaules des travailleurs bresiliens.
Le Bresil se trouve au bord de la banqueroute, comme l'Argentine quelques années auparavant. Un populiste plus ou moins social-démocrate, est pain béni pour les grandes bourges qui , non seulement lui feront prendre toutes les mesures anti-ouvrières pour se décharger de la crise au moindre coût, mais encore ils profiteront de l'inévitable désillusion des masses pour revenir au pouvoir et avoir pletore d'arguments contre le Socialisme.
Il n'y a comme tactique dans ces cas là, que de pouser le gouvernements à respecter ses promesses tout en mettant en garde les travailleurs sur la composition réel de ce gouvernement et les montrer qu'il y a un autre chemin. Et cela ne peut pas se faire au sein du gouvernement, moins encore quand on est minoritaires. Ils vont jouer le role des ministres anars dans le gouvernement de la République Espagnole. Ils serviront de caution "de gauche" à la politique du FMI.
Et excuse moi, mais je ne trouve pas très "exaltant" ce combat...D'ailleurs ce n'est pas un combat, c'est une capitulation.
Lutter n'est pas capituler!
On ne peut pas toujours etre en dehors du mouvement, sous peine de se marginaliser et de se complaire dans l'activité crépusculaire du groupuscule...
Que l'on soit dans ou hors du gouvernement, l'attitude des marxistes révolutionnaires doit etre claire: les masses populaires ont voté PT pour en finir avec le capitalisme meurtrier et affameur, Lula doit respecter le peuple et adopter des mesures qui rompent avec le capitalisme, les révolutionnaires doivent etre à la tete de combat.
Un pas en avant des masses, mais pas des années lumières!
Et si ça ne marche pas, si une fois de plus la trahison de ceux qui prétendent représenter les intérets des travailleurs s'avère effective, nous devons le dire et quitter un tel gouvernement.
Soyons dans le mouvement, accompagnons-le, conduisons-le vers la seule direction possible: le communisme émancipateur et la démocratie ouvrière!