Je crois qu'il faut bien distinguer les époques.
Etre médecin ou ingénieur ne signifie pas la même chose aujourd'hui qu'il y a 60 ans.
De même pour les cadres, voir le message de Nadia plus haut.
Je crois qu'individuellement, le statut compte moins que la fonction réelle et le niveau de salaire.
C'est-à-dire qu'un cadre "qui n"encadre personne", qui n'a que le statut, peut parfois adopter plus facilement un point de vue critique par rapport au Capitalisme qu'un petit chef d'atelier qui ne doit sa majoration salariale qu'à sa capacité à faire gratter son équipe.
Sans parler des différences de niveau culturel, c'est-à-dire du niveau général d'instruction.
En fait cela dépend aussi du secteur, des traditions de la boîte, de la situation politique générale, etc
Dans les 2 cas on est face à une sorte d'aristocratie ouvrière mais avec des pratiques différentes.
Par exemple j'ai l'impression que dans l'Automobile, il y a les bureaux d'études avec la première catégorie et les usines avec la deuxième.
Mais au-delà des changements sociologiques, le véritable problème n'est-il pas plutôt que même les "vrais" prolétaires n'ont plus la conscience de classe d'antan?
Sinon pour revenir à la question de départ, je crois que le futur parti révolutionnaire devra demander différents types d'efforts suivant les origines sociales et culturelles de ses membres, en particulier pour la sélection de ses cadres.Le problème est justement d'arriver à faire un parti dont le niveau politique et culturel soit suffisamment élevé sans être élitiste.
Il s'agit d'être intellectuel dans le bon sens du terme sans oublier que la théorie est là pour guider la pratique et pas pour faire joli ou "intelligent".
PS:N'oublions pas comme cela a été mentionné dans un autre fil qu'en France, il y avait (en 1999) encore 5,8 millions d'ouvriers et 6,6 millions d'employés du bas de l'échelle sur approximativement 23 millions de travailleurs (en comptant les chômeurs)