a écrit :Je trouve positif ce type de débat car ce n’est pas une affaire de spécialiste
d'autant plus que les plus concernés sont d'abord
les parents , on a peut-être une petite idée sur la façon dont on préférerait voir nos enfants s'épanouir.
a écrit :Même si le centre de loisirs est le seul lieu où les enfants sont acteurs tant mieux
Ce qui m'inquiète davantage, c'est que l'on demande aux enfants d'être "auteurs", c'est à dire, si je comprends bien, de décider eux-mêmes ce qu'ils vont faire, en quelque sorte d'être innovants. Or je pense que les enfants de moins de 12 ans (chiffre arbitraire juste pour poser une frontière) ne peuvent pas vraiment être innovants. Parce qu'ils préférent ce qu'ils connaissent déjà, ça les rassure selon les psy, mais peut être y a-t- il aussi un manque d'imagination, je ne sais pas.
Moi, ça commence à drôlement m'énerver qu'on demande à des enfants d'être presque mieux que les adultes, ou du moins d'avoir des idées à leur place.
Peut-être que je suis un peu stal dans ma façon d'élever mon fils, mais je vois bien que je suis souvent obligée de le forcer pour faire des trucs - je dis pas la vaisselle, je parle de sortie etc.

en plus la vaisselle ça l'amuse parce qu'il peut patoger dans l'eau :w00t: .
D'ailleurs c'est un bon exemple cette histoire de vaisselle : jamais mon gosse m'aurait demander de lui même de gratter les plats... Pour moi c'est ça aussi "responsabiliser" l'enfant : c'est pas forcément du ludique à tous prix, mais les enfants s'amusent de tout et, à la base, c'est quand même
l'adulte qui dit de faire .
Attention j'ai pas dit que les enfants feraient bien de se mettre à laver le centre... j'ai déjà entendu une histoire comme ça (à l'école mais ça revient au même dans le principe) où les enfants doivent ramasser les feuilles en automne, et s'occuper de la propreté de la cour :argh:
On nous a fait le coup aussi de les emmener dans la forêt pour laver les merdes que les touristes peuvent y laisser, sous prétexte de les sensibiliser à l'environnement. Pour moi : pas question, tout travail mérite salaire et un enfant n'a pas le droit de travailler. J'ai été menacé que l'on me "dénonce" à l'inspection d'Académie si mon fils ne se présentais pas à l'école... bonne blague, j'aurai aimé leur en toucher deux mots, moi, du droit des enfants... je sais je reviens sur l'école, mais c'est parce que les thèmes que tu abordes le sont aussi à l'école.
Qu'on dise à l'enfant qu'on est pas des dieux qui savent tout : ok. Qu'on lui dise qu'on peut voir ensemble quoi faire : ok, mais qu'on ne lui dise pas, ou du moins pas systématiquement : alors, tu veux faire quoi ? parce qu'à coup sûr, le gosse répond les trucs qui a l'habitude de faire. Sans parler de ceux qui ne disent rien parce qu'en centre de loisirs, ils sont toute une tripotée et que dans le lot il y a toujours les timides, les introvertis, qui suivent la masse sans avoir jamais rien choisi réellement, et qui passent inaperçus et donc ne s'épanouissement pas.
Pour le temps de repos je suis bien d'accord, et je pense que c'est valable même pour les grands "primaires", reste que ce temps doit être favorable à un réel repos quand tu sais que certains gosses se lèvent très tôt le matin pour aller à la garderie (avant et après l'école pour certains) et que des fois le mercredi ils se lèvent encore plus tôt. le problème c'est que ce temps se prolonge largement dans l'après-midi, quant personne n'a rien envie de faire.
Quant à la diversité nécessaire des activités proposée que tu souligne, je suis bien d'accord avec toi : mais reste en fait quel genre d'activité est digne d'un enfant de moins de 12 ans (je parle toujours pour les enfants du primaire, bien qu'à Orly la charte semble prendre en considération les ados jusqu'à 16, et c'est pour moi totalement différent).
Digne c'est pas une question d'honneur, quoi que ce vocable leur ferait pas de mal. Digne d'un enfant, c'est une activité où il est vraiment enfant . Donc pas de danse à moitié à poils quelque soit le brassage multiculturel invoqué. Donc pas de grand nettoyage de centre avec des enfants de moins de 12 ans.
Quant à l'égalité entre enfants, le respect malgré la différence raciale voire sociale ne peut s'établir qu'avec le soutien (c'est une proposition) des parents parce que ce racisme racial et sociale vient en général des parents voir des grands frères.
Parce qui un enfant écoute quelqu'un (sans lui obéir forcément, je connais bien...) c'est en premier lieu ses parents, le poids de l'école et des centres n'est que subalterne.
comme les parents vont te répondre qu'ils travaillent et donc pas de temps pour s'occuper de ça (certains en outre sans très racistes, dans mon quartier pas forcément racialement mais au moins socialement), alors eux aussi s'en tapent de tes beaux discours.
au risque à nouveau de paraître ringarde, je pense que le rétablissement d'un uniforme scolaire (qui n'a nul besoin d'être la blouse triste que nos aïeux ont connu, ni les uniformes réactionnaires des Anglais...) conduit à la voie d'une plus grande égalité entre enfants. Même si cette solution n'est pas parfaite non plus. On moins plus de Nike pour personne ni de basket pourries trouées. Donc fini les discussions stériles, et parfois violentes, entre gosses, du moins dans ce domaine
et pour le coup aussi, on pourrait commencer de discuter avec les enfants d'être autre style de richesse, par exemple de savoir, d'intelligence, de créativité. Je pense que les animateurs feraient plus attention aux fringues que portent les gosses parce que ces uniformes seraient fournis par les mairies ou autres service publique. Cela ferait réaliser aussi de la nécessité d'avoir une tenue de sport quand on fait du sport au lieu de boutiser n'importe quel pantalon parce qu'on a décidé, faute de mieux, d'organiser un foot sans prévenir à l'avance. Et du coup : création de planning à l'avance donc forcément activités organisées à l'avance.
j'ai oublié le point 4/ du pourquoi les vacances en famille d'accueil me font gerber. Parce que l'enfant peut y être maltraité. D'une façon grâve, j'ose espérer que cela sera dénoncé à la caf, mais vu que c'est pas toujours fait déjà pour les enfants de la DDASS, alors... Les enfants peuvent y être maltraités surtout dans le sens où les parents bien intentionnés et qui ont certainement une âme très charitable peuvent avoir des propos plus qu'humiliant pour un petit de moins de 12 ans, du genre : "mon pov gosse, t'as pas ça à la maison", ou bien, "hey pense à te laver les mains avant de manger, c'est pas comme à la maison ici", ou encore "tiens je t'ai acheté un tee-shirt tout neuf" - bien sûr que sur le coup le gosse sera content, mais très vite il verra le sien tout pourri, avec des taches... et aura plutôt honte de lui.