Le capitalisme est le système socio-économique qui a remplacé la féodalité et la féodalité est lui-même le système qui à remplacer l’esclavagisme. Comme tout système, après avoir été un progrès pour l’humanité, le capitalisme devient une entrave pour l’humanité.
« A un certain degré de leur développement, les forces productives matérielles de la société entrent en collision avec les rapports de production existant, ou avec les rapports de propriété au sein desquels elles s’étaient mue jusqu’alors, et qui n’en sont que l’expression juridique. Hier encore formes de développement des forces productives, ces conditions se changent en de lourdes entraves. Alors commence une ère de révolution sociale.
(…)
Jamais une société n’expire, avant que soient développées toutes les forces productives qu’elle est assez large pour contenir ; jamais des rapports supérieurs de production ne se mettent en place, avant que les conditions matérielles de leur existence ne soient écloses dans le sien même de la vielle société. C’est pourquoi l’humanité ne se propose jamais que les tâches qu’elle peut remplir : à mieux considérer les choses, on verra toujours que la tâche surgit là où les conditions matérielles de sa réalisation sont déjà formées, ou sont en voie de se créer. »(dans « Avant-propos à la critique de l’économie politique » de notre chère K. Marx )
Toute société, dont le capitalisme, est donc divisée en deux phases, la phase ascendante et la phase de décadence. Dans la première phase, le capitalisme représente un progrès pour l’humanité (« Hier encore formes de développement des forces productives ») et dans la deuxième phase elle devient une entrave (« ces conditions se changent en de lourdes entraves. »).
Dans la phase ascendante du capitalisme les réformes en faveur de la classe ouvrière étaient possibles. Le capitalisme était encore un système sien, il créait de vraie richesse qu’il était possible de partager dans la société. La révolution n’était pas à l’ordre du jours ! Les combats pour les réformes en faveur de la classe ouvrière avait un sens.
Mais quelle est donc la cause de la rentré du capitalisme dans sa phase de décadence ?
La Société a trop de civilisation, trop de vivre, trop d’industrie, trop de commerce ; les crise que nous vivons sont des crise de surproduction. Et cette crise de surproduction , « qui, à toute autre époque eut semblé absurde »(toujours Marx mais dans « le manifeste communiste »), trouve son origine fondamentale, d’après Marx dans une trop grande production par rapport non pas aux besoins réels des hommes (ceux-ci sont en fait jetés dans une plus grande misère par la crise), mais par rapport au pouvoir d’achat des masses.
« Le pouvoir de consommation des travailleurs est limité en partie par les lois du salaire, en partie par le fait qu’ils ne sont employés qu’aussi longtemps que leur travail est profitable pour la classe capitaliste. La raison ultime de toutes les crises réelles, c’est toujours la pauvreté et la consommation restreinte des masses, face à la tendance de l’économie capitaliste à développer les force productives comme si elles n’avaient pour limite que le pouvoir de consommation absolue de la société » (dans « Le Capital », livre III, section 3 de …. Marx ).
Le capital ne peut pas résoudre cette contradiction en augmentant les salaires, car il ne ferait qu’augmenter les coûts de production et donc baisser la compétitivité de ces marchandises sur le marché.
C’est pourquoi, à la recherche de débouchés nouveaux et toujours plus large, il est contraint de vendre aux secteur non capitaliste. Historiquement, le capitalisme a trouvé les débouchés nécessaire à son exploitation d’abord chez les paysans artisans des pays capitaliste, enfin dans les pays où dominaient des formes de production précapitaliste, pays qu’il colonisès et dans les quel il a instaurer des rapport de production capitaliste.
« Poussée par les besoins de débouchés toujours plus larges pour ses produits, la bourgeoisie envahit toute la surface du globe ; partout elle doit s’incruster, partout il lui faut bâtir, partout elle établit des relations (…). Le plus bas prix de ses marchandises est la grosse artillerie avec laquelle elle démolit toutes les murailles de Chine et obtient la capitulation des barbares les plus xénophobes. Elle contraint toutes les nations, sous peine de courir à leur perte, d’adopter le mode de production bourgeois ; elle les contraint d’importer chez elle ce qu’elle appelle la civilisation, autrement dit : elle en fait des nations bourgeoises. En un mot, elle crée un monde à son image » (« Le manifeste communiste » de Marx)
Le capitalisme compense donc son incapacité à créé ses propres déboucher en étendant sont marché au monde entier.
« ( Les crises ) gagnent en fréquence et en violence. C’est que la masse des produits et donc le besoin de débouchés s’accroît, alors que le marché mondial se rétrécit ; c’est que chaque crise soumet au monde commercial un marché non encore conquis ou peu exploité et restreint ainsi les débouchés. » (Marx, « Travail salarié et capital » )
Poursuivant cette analyse, Rosa Luxemburg montra comment l’impérialisme se développe à la fin du 19ime siècle et aboutit à la première guerre mondiale :
« La deuxième étape du processus historique d’expansion du capitalisme : la période de la concurrence mondial accentuée et généralisée des Etats capitalistes autour des derniers restes de territoire non capitaliste du globe. »(R. Luemburg dans « critique des critiques »)