Vu qu’il y a 3 fils (Nicaragua, cuba et URSS) ou semblent régner la confusion théorique je me permet de lancer ce fil
(Source : Critique de programme de gotha de Marx, Anti Duhring d’Engels)
1/ Conditions vitales pour l'existence d'une société socialiste
D’abord la révolution prolétarienne pour établir les bases d’un état socialiste doit avoir lieu dans au moins plusieurs grands pays capitalistes.
En effet la socialisation des moyens de production ne peut être viable qu’à 3 conditions :
- Une production extrêmement concentrée
- De grandes capacités productives
- Une classe salariée large et puissante
Ayant posé ces bases on peut dire que ni Cuba ni le Nicaragua ne pouvait le moins du monde poser les bases d’une révolution socialiste, encore moins dans leur seul pays. Ces révolutions ne sont pas socialistes mais cela ne veut pas dire qu’elles ne soient pas anti-impérialistes et progressives.
2/ L'état ouvrier dans la phase de transition au communisme
La domination économique de la bourgeoisie était le préalable à la transition du féodalisme vers le capitalisme. La domination politique de la bourgeoisie fut une conséquence de sa domination économique.
- Au contraire La domination politique du prolétariat est le préalable à la transition vers le communisme.
Cette transition, le socialisme est la phase inférieure du communisme.
L’armée permanente est dissoute. N’existent plus que des milices de prolétaires armés.
Les représentants des travailleurs et les individus occupant des postes à responsabilité dans l'état ouvrier sont élus et révocables à tout moment. Ainsi Il ne peut pas y avoir de bureaucratie.
Economiquement le mode de production capitaliste est sapé à la base par les premières réformes de l’état ouvrier : expropriation de la bourgeoisie, étatisation des entreprises , interdiction du marché, abolition de l’argent, abolition du salaire.
Mise en place d’un plan ou ne sont plus produits de marchandises (valeur à la fois d’usage et d’échange) mais des produits répondant aux besoins (Ils ont uniquement une valeur d’usage).
Pour « rationner la consommation » dans l’attente d’une production adaptée, des bons de travail préconisés par Marx sont mis en place. Le travail donne droit à une certaine quantité de biens selon sa durée et son intensité.
On peut imaginer à la place des bons de travail des cartes de crédit nominatives, donc non échangeables. Ainsi les cartes de crédit socialistes ne peuvent être accumulées et se rapprocher d’une façon quelconque de l’argent.
3/ La société communiste
La domination économique du prolétariat est le fruit d’une longue lutte durant laquelle il a exercé sa dictature contre la bourgeoisie.
Une fois que les autres classes sont vaincues, une fois que la production planifiée correspond totalement aux besoins de la population, le rationnement de la consommation cesse.
Chacun donne du travail directement à la société selon ses capacités et reçoit selon ses besoins des valeurs d’usage (produits) par le biais du plan.
Le communisme est atteint
Les classes n’existent plus et ne peuvent plus exister. Les moyens de production appartiennent à la société entière.
L’état se met en veille car il a perdu sa principale raison d’être : la coercition d’une classe sur les autres. Bientôt la disparition de la misère, les habitudes sociales et l’implication des individus dans la société permettent de se dispenser d’une force de répression spécifique.
L’état s’éteint.
Les êtres humains en ont enfin finit avec cette satanée nature qui les dominaient. Ils en ont fini avec la puissance économique, qui les aidaient à maîtriser la nature pour mieux les transformer en esclave. Ils en ont fini avec les superstitions, avec les religions et autres reflets fantastiques de leurs cerveaux traduisant la pauvreté de leur vie sociale.
L’humanité en finit enfin avec sa préhistoire.
Ceci n’est que le commencement.