(Valiere @ dimanche 29 août 2004 à 11:03 a écrit :Com 71 !
On ne peut pas justifier l'injustifiable...Ton "vive la révolution" me semble une absence d'argumentation.
Nous ne discutons pas avec des réacs mais entre nous.
Ce "Vive la révolution russe" a l'immense avantage de montrer dans quel camp nous nous situons. A partir de là les discussions sur telle ou telle erreur éventuelle des dirigeants révolutionnaires (pas forcément là où les ennemis de cette révolution veulent mettre le doigt) ne peuvent se mener honnêtement avec ceux qui veulent "jeter le bébé avec l'eau du bain".
Tout d'abord cette première révolution ouvrière victorieuse (et unique à ce jour) dans des conditions extrêmement difficiles, dans un pays arriéré de l'Europe, a montré que la classe ouvrière pouvait prendre le pouvoir. Il est difficile de refaire l'histoire mais sans cette révolution que resterait-il aujourd'hui de cet espoir dans la possibilité renversement du capitalisme par la classe ouvrière ? Alors, oui, nous disons avec Rosa Luxembourg,
a écrit :il reste aux bolchéviks le mérite impérissable d'avoir, en conquérant le pouvoir et en posant pratiquement le problème de la réalisation du socialisme, montré l'exemple au prolétariat international, et fait faire un pas énorme dans la voie du règlement de comptes final entre le Capital et le Travail dans le monde entier. En Russie, le problème ne pouvait être que posé. Et c'est dans ce sens que l'avenir appartient partout au "bolchevisme".
Rosa Luxembourg, qui a formulé des critiques sur la révolution russe, avait les états de service, contrairement à nous tous sur ce forum, et donc l'autorité, qui lui permettait de les faire, quelle que soit la justesse de ses critiques. Elle le faisait de l'intérieur, en camarade de Lénine et Trotsky. Aujourd'hui ceux qui, à l'extrême gauche, critiquent la révolution russe, le font sous la pression de la bourgeoisie et de la petite bourgeoisie "démocrate". Ils se sentiront peut-être insultés par mes lignes mais ce sont les enfants du "Livre noir du communisme" même si certains ne s'en revendiquent pas. Dans les années 80, la boulot avait été fait par les BHL et Glucksman, les "nouveaux philosophes", encensés par la bourgeoisie. Ils avaient même fait la 1ère page de Time, reconnaissance s'il en est.
Aujourd'hui, après la chute de l'URSS et des démocraties populaires, tout se passe comme si de nombreux trotskystes n'étaient pas mieux armés face à ces évènements que les staliniens pour comprendre ce qui s'est passé et cédaient à la démoralisation. Triste constatation !