Retraites, quelques données

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par emman » 30 Jan 2003, 10:44

Je propose que ce sujet ne comporte que des argumentaires, des données, des sources, etc..., pour que l'on puisse y puiser des informations.


Bon voila le site du Conseil d'Orientation des Retraites.

J'ai pas tout lu, parce que c'est un peu long, mais on apprend dans la première partie que le montant net (une fois retiré la CSG et tout et tout) des retraites a baissé depuis 1990, que le publique participe autant à la compensation des régimes spécifique que le privé, et que les plus déficitaires de ces régimes sont les exploitants agricoles ainsi que les salariés agricoles, mais aussi les artisans, les commerçants, les ministres du culte (y a aussi la SNCF mais pas EDF).
On apprend aussi que les différentes réformes qui ont déjà eu lieu, s'accompagnent de baisses conséquentes du taux de remplacement, etc, etc...

Si quelqu'un à le temps d'en faire un résumé synthétique... :hinhin:

http://www.cor-retraites.fr/article25.html
emman
 
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Message par pelon » 01 Fév 2003, 09:50

Oui, dans la lignée de Notat. Mais un jaune qui a l'air d'entrainer les bureaucrates d'autres confédérations dans son sillage.
pelon
 
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Message par stef » 02 Fév 2003, 08:56

a écrit :Un débat national et une vraie négociation sont nécessaires.

a écrit :Les manifestations unitaires du 1er février
seront une première étape pour imposer au gouvernement et au patronat une véritable réforme des
retraites.


Tout est dit : nos grands tenors de "la lutte" accompagnent les appareils dans leur ligne de légitimation de la nécessité d'une réforme. Fillon devrait les inviter.
stef
 
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Message par stef » 05 Fév 2003, 13:08

Intervention de M Raffarin au CES Force Ouvrière réagit


La Confédération Générale du Travail Force Ouvrière a porté la plus grande attention à l’intervention du Premier ministre.
Le sentiment immédiat est que le Premier ministre s’apprête à mettre en route une réforme qui, en définitive, ne concerne pas tous les français comme on nous le promettait, mais les seuls salariés. Les régimes des artisans, des commerçants, le régime agricole, ne sont pas concernés. Or, ils bénéficient cependant d’importants transferts financiers (au total près de sept milliards d’euros en 2003) de la part des régimes de salariés, privés et publics confondus, alors que cela devrait relever de la solidarité nationale.
Dans ces conditions, la CGT-Force Ouvrière estime que la situation des retraites des salariés doit être appréciée en fonction des données concernant l’activité des salariés qui, en moyenne, est de 37, 5 ans. Il faut donc dire clairement qu’allonger celle-ci au-delà est une solution illusoire puisqu’elle aurait pour objectif principal de réduire le montant calculé des retraites des salariés.
Il y a donc urgence à revenir sur les dispositions de la loi Balladur de 1993. C’est une question d’équité et de justice, particulièrement au moment où se succèdent les plans sociaux qui claquent la porte des usines et des bureaux au nez de milliers de personnes. Depuis les travaux du COR, on sait que cette mesure ne coûterait que 0,3 point de PIB supplémentaire à l’horizon 2040.
Par ailleurs, Force Ouvrière rappelle que les employeurs ont aussi leur part de responsabilités ce qui semble avoir été oublié par le Premier ministre. De 60 à 65 ans, les retraites complémentaires sont financées par l’AGFF gérée paritairement par le patronat et les confédérations de salariés. Il suffirait que le MEDEF décide unilatéralement, en octobre 2003, de ne plus financer cette structure pour que le principe de la retraite à 60 ans auquel le Premier Ministre déclare être attaché, vole en éclat.
Cela signifie que la procédure de concertation doit aussi passer par des négociations.
D’une manière générale, le Premier ministre a affiché implicitement, donc relativement prudemment, les intentions du gouvernement. À n’en pas douter les manifestations du 1er février ont pesé. Pour autant les pistes annoncées conduisent à faire accepter des sacrifices aux salariés et à institutionnaliser, dans les droits à la retraite, le système bonus/malus de la retraite à la carte et ainsi à faire sauter la référence de la retraite à 60 ans à taux plein. Quoi qu’il en soit, la recherche de la pérennisation des régimes par répartition passe par une réaffectation des richesses produites.
Pour Force Ouvrière, d’autres initiatives syndicales sont nécessaires pour que les salariés ne soient pas seulement écoutés mais entendus. C’est sur ces bases que la délégation Force Ouvrière conduite par Marc Blondel se rendra le 6 février à l’entrevue avec Messieurs Fillon et Delevoye.
stef
 
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Message par stef » 05 Fév 2003, 13:46

DECLARATION DE LA CONFEDERATION GENERALE DU TRAVAIL
La prudence du discours du Premier Ministre sur les retraites est en rapport avec l'ampleur des manifestations unitaires du 1er février. Les contradictions de la démarche esquissée sont cependant nombreuses et les menaces apparaissent sur plusieurs points précis et importants. La vigilance et la mobilisation des salariés sont plus que jamais de mise. Les salariés ne sont pas seulement inquiets, ils ont des exigences de réforme bien différentes à porter. Ils veulent rester maîtres des choix qui les concernent au premier chef.

L'attachement des salariés et des Français à leur système solidaire de retraite est tel que le Premier Ministre a choisi d'emprunter largement aux mots d'ordres syndicaux. Ainsi parle-t-il " d'une réforme pour garantir les retraites ", et rajoute que " la retraite est bien plus qu'un acquis social, c'est le c½ur de notre système de solidarité ". Il s'engage à " sauver la répartition " et " se refuse à opposer les fonctionnaires et les salariés du secteur privé ". Dans la droite ligne des déclarations du Président de la République, il rappelle " qu'il n'est pas question de remettre en cause l'âge légal de départ à la retraite à 60 ans ".

Sur la méthode tout en ne prononçant pas le mot " négociation " qui semble toujours tabou, il reconnaît " la mission spécifique des partenaires sociaux " pour discuter de l'évolution des régimes de retraite.

Ces propos qui se veulent rassurants, ne peuvent cependant cacher les ambiguïtés et les dangers que contient le discours.

Ainsi en est-il du niveau des retraites futures. Les améliorations possibles sont par avance récusées au nom de leur coût. Le Premier Ministre se refuse à revenir sur le processus en ½uvre depuis dix ans avec les décisions Balladur qui aboutiront à une baisse d'1/3 des retraites dans une génération (indexation sur les prix et non sur les salaires, allongement à 25 ans de la période de référence, passage à 40 ans de cotisation).

De même, en ce qui concerne " l'harmonisation public-privé ", le Premier Ministre propose d'en " débattre de manière ouverte ". Mais c'est d'emblée pour poser le problème de la durée de cotisation du public pour un alignement sur la plus mauvaise situation. Le droit à la retraite à 60 ans va devenir vide de sens.

Concernant le financement, le Premier Ministre souligne l'enjeu que représente " la création et la défense de l'emploi ". Il annonce une " conférence de mobilisation nationale pour la formation et l'emploi " sans doute pour contrebalancer l'effet dans l'opinion publique des actuels " plans sociaux ". Mais pas un mot d'une légitime contribution des revenus financiers des entreprises au financement des retraites ni d'une réforme de la contribution patronale tenant compte non des seuls salaires mais aussi de l'ensemble de la richesse créée par le travail.

Enfin, si le recours à la capitalisation est officiellement récusé, c'est pour introduire l'épargne retraite volontaire qui aggravera les injustices et fragilisera le pacte intergénérationnel.

La période qui s'ouvre doit être celle de la mobilisation des salariés dans la droite ligne des manifestations unitaires du 1er février. Il s'agit de faire prendre en compte les exigences majeures rappelées dans la déclaration commune du 7 janvier quant au niveau des retraites, au droit effectif de partir à 60 ans avec une retraite pleine et entière. Il s'agit d'obtenir la mise en cause du processus Balladur de 1993 pour le secteur privé qui provoque l'effondrement des retraites. Ces exigences comme le refus d'un alignement par le bas pour les régimes du secteur public, sont autant de priorités qu'il est possible de faire valoir ensemble dans les semaines à venir. La CGT va tout faire pour que se développe un large débat avec les salariés, les jeunes et les retraités sur toutes ces questions désormais concrètes.

Le Gouvernement aurait tort de penser qu'il pourrait endormir la vigilance collective et conclure une réforme en plein mois de juillet au moment des départs en vacances. Les débats organisés dans les régions seront l'occasion d'affirmer nos revendications. Nous devons préparer les rendez-vous de mars et avril au moment où après la " concertation " le Gouvernement arrêtera ses choix.

Revendicative et constructive parce qu'il s'agit de l'intérêt des salariés, déterminée et unitaire parce que la retraite est un enjeu essentiel, telle sera la démarche de la CGT.

Montreuil, le 4 février 2003
stef
 
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Message par stef » 06 Fév 2003, 12:25

a écrit :Relativement consensuels dans leurs critiques sur la situation des universités françaises, les déficits budgétaires et l'impôt sur la fortune (ISF), les débats du bureau national du PS, mardi 4 février, sont devenus franchement houleux sur les retraites. Les représentants du courant Nouveau Monde, Jean-Luc Mélenchon et Christian Bataille, auxquels s'est associé Gérard Filoche, membre de Nouveau Parti socialiste (NPS), ont vivement contesté que le PS, qui condamne la méthode Raffarin, juge néanmoins "nécessaire" une réforme.
M. Bataille, député du Nord, ayant plaidé en faveur du retour aux 37,5 années de cotisations pour tous, la direction du PS a répondu que cette piste ne figurait, au final, dans aucune contribution déposée pour le congrès du parti. M. Mélenchon, lui, a qualifié d'"idée grotesque" celle, défendue notamment par Dominique Strauss-Kahn, de prendre en compte la pénibilité des métiers. Après de vives discussions et un vote, le PS a décidé de maintenir, dans son communiqué, l'utilité d'une réforme, mais en s'abstenant de toute référence à la fonction publique.


• ARTICLE PARU DANS LE MONDE DU 06.02.03
stef
 
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Message par stef » 06 Fév 2003, 12:49

Je n'avais pas pris ce post pour accord avec SUD. Et aujourd'hui, il s'avère ques sa direction se retrouve sur une position plus "modérée" que celle de Mélencho-Emmanuelli. A chacun de conclure !
stef
 
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