par zarta » 29 Sep 2004, 14:32
1/ il y a plus de 30 ans, c'était les années 70 et avant : donc les "trentes glorieuses", comme disent les économistes, donc périodes plus ou moins de "progrès". En tous les cas de protection relative du travail (convention collectives, poids important du pc avec grève générale comme menace...).
Je ferai donc remonter les attaques à seulement 20 ans... sans pour autant considérer la période d'avant les années 70 comme "glorieuse". Mais nous pourrions encore discuter longtemps de ça, sans que ça n'apporte grand-chose au problème qui reste le même.
2/ j'ai jamais dit que les attaques que subissent les travailleurs en France étaient "illégales".
Faudrait essayer de mieux lire... d'autant que je m'efforce, en général, de faire court.
3/ les lois anti-sociales votées en France depuis 20 ans correspondent justement aux désirs du pseudo gouvernement européen, bien antérieur, il est vrai, au problème d'une constitution européenne ou non - c'est d'ailleurs remarquable que ce soit Giscard qui présente cette constitution, président de la République entre 1973 et 1981 (là aussi, il y a plus de 20 ans et non plus de 30 ). Mais Giscard évidemment n'est pas seul : Debré entre autre est avec lui, qui a travaillé à la commission européenne et qui était ministre en France dans les années 1950... et j'en passe. En outre, la question européenne remonte à 1945...
La question européenne ne date pas d'aujourd'hui mais se pofine au fil des décennies : la cerise sur le gateau, c'est la constitution qui fait que l'Europe s'associe, ou prend pratiquement le statut, d'un Etat - le pas suivant sera franchi par la création d'une fédération - idée qui mûrie depuis les années 1960 dans les cervelles de nos ministres qui, quand on les a trop vus en France, finissent leur jours tranquilles à la commission européenne (ou à l'assemblée européenne).
4/ toutes les lois d'un pays sont amendable du moment que ces amendements ne sortent pas du cadre fixé par une constitution.
C'est pourquoi, à mon avis, une constitution européenne est une aggravation de notre situation, donnant de manière irrémédiable (à moins d'une révolution) un caractère libérale à l'ensemble des pays européens. De sorte, qu'en dehors d'une révolution, il n'y aura plus d'espoir d'améliorer quoi que ce soit, sinon quelques miettes concédées par le gouvernement "national" ou européen pour éviter justement une révolution.
5/ je ne dis pas pour autant qu'une constitution plus sociale ou socialiste serait une bonne chose. Car pour moi, le problème de l'Europe, pose avant tout le problème de la représentativité des peuples et la légitimité de ses pseudo représentants. D'abord, les représentants d'un pays ne représentent pas du tout le peuple de ce pays. Ensuite, les "représentants" d'un pays peuvent intervenir dans les affaires d'un autre pays et font ainsi pression sur le gouvernement du dit pays pour l'amener à prendre des directives qui conviennent aux "représentants" européens, quel que soit le vote "national" du peuple.
Bien sûr ce problème de représentativité est le même à l'échelle nationale, mais ce n'est pas une raison pour laisser se multiplier au dessus de nos têtes, les instances susceptibles de nous écraser.
Je ne dis donc pas non à cette constitution là, je dis non à toutes constitutions européennes.
En l'absence de constitution, bien sûr la commission européenne votera des lois toutes aussi libérales. Mais une loi reste amendable et pourrait bien être amendée sous les pression du peuple en grève ou autre.
Alors sauf si quelqu'un me démontre que bientôt nos partis seront à même d'organiser une révolution qui foutera par terre toute constitution, française y comprise, je voterai non au référendum pour la constitution, quels que soit la question posée et le détail du contenu de cette constitution.