Constitution européenne

Tout ce qui touche de près ou de loin à l'actualité politique en France

Message par Thomas » 29 Sep 2004, 17:22

et alors ? avec un préambule de ce type , il font une politique dégueulasse , que feront ils avec un préambule ne parlant que de privatisations des services publics ?
de toutes façons , la question pour la referendum n'est pas là , on nous propose un texte , on est dac , on vote oui , on l'est pas ,on vote non !
Thomas
 
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Message par Thomas » 29 Sep 2004, 18:49

et pour la constit de 46 et de 58 , tu aurai voté quoi ?
NON , vote la mm chose alors !
Thomas
 
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Message par Barnabé » 29 Sep 2004, 19:11

a écrit :  et pour la constit de 46 et de 58 , tu aurai voté quoi ?
NON , vote la mm chose alors !

Sur le référendum de 46, la position de l'UC dans "la lutte de classes" n°60 du 30 avril 46, et je mets aussi l'article suivant du même numéro de la LdC sur la position du PCI de l'époque:
a écrit :
QUE SIGNIFIE LE BOYCOTT DU REFERENDUM ?

Aux élections du mois d'octobre dernier, le Parti Communiste Français avait mené une "grande bataille démocratique" contre le projet de loi proposé par De Gaulle qui, approuvé par une majorité de "oui-oui", sanctionnait une nouvelle fois le système de gouvernement incontrôlé et irresponsable que nous connaissons depuis Daladier, Reynaud et Pétain.

Mais dans la nouvelle Constitution élaborée par le P.C.F. et le P.S. (avec le concours du M.R.P.) et présentée par le P.C.F. et le P.S. aux électeurs TOUJOURS AU NOM DE LA DEMOCRATIE, se trouve incorporée précisément, telle que l'avait conçue De Gaulle, l'émancipation juridique du gouvernement vis-à-vis de l'Assemblée (articles 73 à 85 : dissolution automatique de la Chambre lors d'une deuxième crise ministérielle, etc...).

Ce seul fait suffit à ouvrir les yeux à tout travailleur qui réfléchit sur le véritable sens de la lutte que se livrent les différents Partis qui se disputent le pouvoir actuel.

Quand P.R.L. et M.R.P. crient qu'il faut voter "non", sans quoi nous nous exposons à la "dictature" DE L'ASSEMBLEE, ils se moquent du peuple, puisque la nouvelle Constitution rend le gouvernement indépendant de l'Assemblée : il LA DOMINE par la menace de dissolution. Etant eux-mêmes partisans de ce système, leur "non" ne tend qu'à pêcher en eau trouble, à exploiter en leur faveur le mécontentement qui règne dans le pays. Il s'agit encore moins pour eux, qui même dans une Assemblée croupion voient une menace de dictature, de démocratiser, de rapprocher le pouvoir du peuple.

En réalité, la machine gouvernementale actuelle, qui défend les privilèges des capitalistes, s'est totalement éloignée du peuple. Comme on le voit par le nouvel exemple du P.C.F. lui-même, TOUS les partis qui prétendent gérer l'Etat actuel sont OBLIGES d'accepter (si on leur fait l'honneur de leur supposer des scrupules) la bonapartisation du gouvernement qui, en imposant sa volonté aux Assemblées par la menace de dissolution, gouverne uniquement au moyen de la police et de la bureaucratie.

Les plébiscites servent précisément au gouvernement à MASQUER son émancipation de tout contrôle, à l'aide d'un prétendu vote populaire organisé autour de telle ou telle question juridique embrouillée : mais le résultat du vote n'influe en aucune façon sur le fait que le peuple aura toujours en face de lui un pouvoir oppresseur. Le fait qu'après le départ de De Gaulle, Gouin ait déclaré "nous revenons à la légalité républicaine", cela a-t-il entraîné quelque modification dans le système de gouvernement ?

Plus l'Etat bourgeois devient totalitaire, c'est-à-dire soumettant la nation à une vaste oppression bureaucratique et policière, plus il a besoin de se camoufler derrière des "manifestations de la volonté populaire". C'est précisément dans les pays totalitaires et fascistes qu'avaient lieu le plus fréquemment des "referendum".

C'est pourquoi, c'est en boycottant le referendum qu'on démasque le caractère anti-démocratique du régime actuel.

Le retour à la démocratie véritable ne peut se faire qu'à travers la lutte directe des masses, qui    créeront au fur et à mesure les instruments et les organismes démocratiques nécessaires à leur action – tels les Comités d'usine, les organismes ouvriers de contrôle à tous les échelons – pour aboutir à la destruction et au remplacement de l'Etat totalitaire actuel par l'Etat démocratique des Comités ouvriers et paysans.

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LE OUI DES CAPITULARDS

Nous avions le "oui" de la fin du provisoire, de la stabilité, le "oui" d'un meilleur ravitaillement, le "oui" qui fait échec à la réaction, le "oui" de l'amitié entre les alliés – et ainsi de suite, suivant la tête du client. A ces "oui" de basse démagogie électorale des Thorez et des Duclos, vient, au dernier moment, s'ajouter le "oui" pour les véritables nationalisations, contre le patronat, pour la défense des revendications ouvrières, etc... Cette nouvelle variante, la pire de toutes, c'est le "oui" des capitulards, le "oui" que vient de prononcer la majorité du C.C. du P.C.I., parti soi-disant révolutionnaire.

Bien que dans le n° 119 de La Vérité en date du 19 avril on ait pu lire sous la signature de J. Marcoux : "Il est absurde et honteux d'inviter le 5 mai les masses laborieuses à lutter contre la réaction en leur demandant de voter une Constitution faite en collaboration avec les agents de la réaction même", dans le N°120 de la même Vérité (sic), le même Marcoux nous dit tout le contraire : "Le M.R.P. ayant fait bloc avec les partis bourgeois contre les partis "ouvriers" en faisant voter "non" au "référendum", il faut faire bloc avec ces derniers en faisant voter "oui", pour empêcher que le plébiscite pour ou contre le P.C.F.-P.S. tourne à leur désavantage".

Sa tâche ainsi définie, Marcoux n'a plus qu'à psalmodier d'après Duclos : "ce qu'il y a dans la Constitution ("pourrie") importe peu, il faut voter avec les partis ouvriers contre la réaction". Mais pourquoi les chefs de ces partis ont-ils engendré une Constitution pourrie, gaulliste, et quelle est sa portée ? Peu importe à nos stratèges. Le "oui" que Thorez justifie par des phrases démocratiques, eux, le justifient par des phrases "révolutionnaires".

Mais pourquoi capituler et se livrer à une basse démagogie de crainte que la réaction ait une majorité de "non" ? En octobre, De Gaulle et ses partisans, du P.S. au M.R.P. et futurs P.R.L. n'avaient-ils pas gagné une majorité plébiscitaire consacrée alors par le "oui-oui", ce qui n'a pas empêché De Gaulle d'être obligé de s'en aller quelques mois après ? Capituler devant le chantage stalinien, "bénir nos chaînes", voter une Constitution gaulliste sous prétexte d'empêcher la droite d'avoir une majorité de "non", cela n'empêchera nullement la réaction de se grouper, de se mobiliser. Tout au contraire, si elle peut ouvertement faire bloc et au nom de la "liberté", c'est précisément parce que la Constitution est pourrie. Dire oui à une telle Constitution, c'est vous en rendre responsables devant les millions de petites gens écrasées par l'Etat collecteur d'impôts et des travailleurs qui, livrés à la pire exploitation patronale dans les usines, voient que les "meilleurs défenseurs des profiteurs" actuellement, ce sont les Staliniens. Vos bonnes intentions ne sont que des trésors au fond des Océans. Vous ne pourrez pas, sous prétexte qu'un gouvernement P.C.F.-P.S.-C.G.T. représente un moindre mal, réconcilier les couches travailleuses exaspérées avec le régime actuel d'étouffement et de misère croissante. En faisant plébisciter le P.C.F. et le P.S., vous ne luttez pas contre le fascisme, vous ne faites que renforcer les partis qui, par leur action, sont les fourriers du fascisme.

"Le parti du prolétariat ne peut s'emparer du pouvoir que si, en régime de propriété privée, c'est-à-dire d'oppression capitaliste, la majorité de la population se prononce en sa faveur", – ainsi s'expriment les démocrates petits bourgeois, larbins véritables de la bourgeoisie, mais qui s'intitulent encore "Socialistes".

"Que le prolétariat révolutionnaire renverse d'abord la bourgeoisie, se libère du joug du capital, détruise le mécanisme gouvernemental de la bourgeoisie et il saura s'attirer le concours et la sympathie des masses laborieuses non prolétariennes, en satisfaisant leurs besoins au détriment des exploiteurs" – ainsi nous exprimons-nous". (Lénine).

Ce ne sont que des petits-bourgeois "démocrates", tous ces dirigeants qui au lieu de guider les masses pratiquement dans leur lutte, les enchaînent à la domination de la bourgeoisie, à ses méthodes de propagande, à sa démagogie électorale et au crétinisme parlementaire. La majorité du C.C. du P.C.I. déguise sa capitulation devant la politique pourrie des staliniens au sujet du référendum en un "bloc avec les masses travailleuses". C'est pourquoi celles-ci auront mille fois raison en ne distinguant pas du bloc pourri que constitue la direction des Thorez et des Duclos, la partie qui s'appelle "majorité du C.C. du P.C.I." !

A. MATHIEU
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Message par ianovka » 29 Sep 2004, 19:21

a écrit :
Les plébiscites servent précisément au gouvernement à MASQUER son émancipation de tout contrôle, à l'aide d'un prétendu vote populaire organisé autour de telle ou telle question juridique embrouillée : mais le résultat du vote n'influe en aucune façon sur le fait que le peuple aura toujours en face de lui un pouvoir oppresseur.


=D>
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Message par ianovka » 29 Sep 2004, 21:17

Ton raisonnement se tient Caupo.

Mais je me demande quand même s'il faut vraiment se détacher de l'ABC de la tactique communiste quand beaucoup balancent tout l'héritage par dessus bord. Ne serais-ce pas une manière de laisser penser que nous cédons nous aussi au courant actuel ?
En période de reflux (et je crois qu'on est dans une période de reflux de nos idées) il vaut peut-être mieux se cramponner à nos principes, quitte à être les seuls.

Enfin, ce n'est que mon avis qui vaut ce qu'il vaut, c'est à dire pas grand chose.
De toute façon c'est fort probable que LO appellera à voter "non" et ce ne sera pas discutable car ce sera, comme tu le dis fort justement après avoir "étudié tous les aspects du problème".
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Message par com_71 » 29 Sep 2004, 22:21

(ianovka @ mercredi 29 septembre 2004 à 22:17 a écrit : ce n'est que mon avis qui vaut ce qu'il vaut, c'est à dire pas grand chose.

:x Tu as le moral dans les chaussettes ?
Soit tu discutes, soit pas, mais pour dire des choses pareilles, c'est pas la peine !
Je suis sur que t'es pas comme ça au boulot !
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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