Depuis toujours, les organisations syndicales ont une tendance à mener une politique de collaboration de classe, à se bureaucratiser et donc à s'éloigner des travailleurs. Le mouvement syndical d'aujourd'hui se caractérise certes par la pratique de la collaboration de classe. Les organisations syndicales sont devenues un instrument de dépolitisation des luttes pour détourner les travailleurs de la voie révolutionnaire. Mais il faut bien préciser que cette ligne est imposée par les dirigeants des structures syndicales.
Il y a environ deux millions de syndicalistes en France : on peut penser que parmi les syndicalistes, il y en a un certain nombre qui veut mener un combat franc contre le système capitaliste, malgré que les syndicats soient dirigés par les représentants de l'aristocratie ouvrière.
La position léniniste de militer dans les syndicats réformistes est toujours valable aujourd'hui. Cette position est justifiée par le fait qu'aux yeux des travailleurs comme le dit Lénine, c'est l'organisation ouvrière de base, celle qui défend leurs intéréts au quotidien vis-à-vis de l'exploitation capitaliste. Le but de ce travail est de dénoncer les bonzes syndicaux et les bureaucraties syndicales, de créer des comités de grève de base, d'orienter les grèves et d'arracher au final les syndicalistes les plus combatifs pour les rallier à la construction d'un parti marxiste-léniniste.
Je vous laisse pour finir avec notre aigle des montagnes, le camarade Lénine : "La sortie des communistes des syndicats ! Au refus d'y travailler ! Et on voudrait créer des nouvelles formes d'organisation ouvrière qu'ils inventent ! Bêtise impardonnable qui équivaut à un immense service rendu par les communistes à la bourgeoisie. Car nos mencheviks, de même que tous les leaders opportunistes, social-chauvins et kautskistes des syndicats, ne sont pas autre chose que des agents de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier ou les commis ouvriers de la classe capitaliste. Ne pas travailler dans les syndicats réactionnaires, c'est abandonner les masses ouvrières insuffisamment développées ou arriérées à l'influence des leaders réactionnaires, des agents de la bourgeoisie, des aristocrates ouvriers ou des ouvriers embourgeoisés."