(Caupo @ mercredi 5 février 2003 à 21:24 a écrit :Moi, ce qui me pose plus question, c'est tout le tantouin qu'on fait autour du monsieur. Est-ce si intéressant que cela? Après tout il s'est passé un bon moment sans faire parler de lui, et ce n'aurait pas été parce que des "amis" l'ont dénoncé comme le "Gourou" de LO, encore aujourd'hui on ne saurait rien de lui. Et pour tout vous dire, cela ne m'a jamais manqué.
Caupo, le fait est que Hardy est attaqué en permanence, calomnié, et qu'il n'a jamais les moyens de présenter son point de vue. Quand un journaliste invente un mensonge et que tous les autres le reprennent, le premier peut bien être condamné pour diffamation, les autres ne rectifient jamais (on peut dire que même de leur point de vue, ils manquent à toute "déontologie").
Pour une fois, il a l'occasion de se défendre: en écrivant un livre. Il saisit cette chance, c'est tout.
a écrit :Et je pense qu'avant de racconter toute l'histoire de LO, il parait que c'est la seule personne qui la connait en entier, mieux aurait été qu'il s'explique pourquoi on n'avait jamais rien lu de lui auparavant. Parce que ce ne sont pas les sujets qui manquent point de vue de la lutte idéologique contre les bourgeois. La defense du marxisme, la defense de l'Urss et de ses acquis, sur l'économie politique d'aujourd'hui et la critique des "nouvelles" courants bourgeoises, et que est ce qu j'en sais.
Je suis entièrement d'accord avec toi... sauf que je suis sur que tu as déjà lu des choses de lui traitant de tous ces sujets
...
Si tu as remarqué, l'immense majorité des textes de LO (CLT, LDC, brochures...) ne sont pas signés: les camarades de la direction qui les rédigent, seuls ou à plusieurs, n'éprouvent pas le besoin d'une reconnaissance personnelle. Ce qui importe, c'est que ces idées soient défendues.
Evidemment, cela élimine automatiquement les arrivistes, les ambitieux, les vaniteux... On peut le regretter et dire qu'on se prive "d'individualités fortes"... Mais je ne pense pas que ne pas rechercher la notoriété soit un critère pour évaluer "l'individualité forte", et ça évite les Cambadelis, Dray, Jospin, Bernard Guetta et autres Edwy Plenel. Ca n'évite pas tout, et LO a connu aussi des crises, des départs, des exclusions, des conflits de personnes, mais il faut avouer que comparé aux autres organisations, ça forme d'autres dirigeants...
a écrit :Mieux aurait fait d'occupper sa plume à cela qu'à nous racconter l'histoire d'une orga que, malgré tout le respect que je puisse avoir pour elle, n'a pas encore prouvé grande chose.
LO n'a rien prouvé encore, c'est vrai, sauf que l'on peut militer, exister, avoir un petite notoriété dans la classe ouvrière en restant fidèle au marxisme, sans suivre les modes passagères qui secouent la petite-bourgeoisie radicale. C'est bien peu comparé à nos taches et à nos ambitions. Je t'accorde qu'on est loin du compte.
par contre, LO a quelque chose de différent des autres orga, qui est justement cette volonté de militer exclusivement en direction de la classe ouvrière, même quand c'est plus dur, en période de recul de la combativité. Et c'est ça qui fait que LO a constitué un courant séparé des autres (et non pas des finasseries sur Cuba, la Chine ou les pays de l'est). Diviser les révolutionnaires est une responsabilité grave, il ne faut le faire que sur des questions de principe vraiment fondamentaux. En ce qui concerne LO, je pense que c'est le cas.
Or ce choix de militer en direction de la classe ouvrière, malgré les staliniens qui nous pourchassaient et nous calomniaient (surtout à l'époque), a tout un tas de conséquences sur comment on milite, comment on se comporte, quels type de militants sont attirés par cela...
Quand dans l'avenir, il faudra comprendre les évolutions de uns et des autres, les succès et les revers, quand les militants voudront tirer les expérience de notre époque comme nous tirons celles du passé, il faudra qu'ils comprennent cela.
Chacun fait des expériences. Si la LCR ou le PT, par leurs méthodes, réussissent à créer un véritable parti ouvrier communiste révolutionnaire (encore faudrait il qu'ils le veuillent encore), on tirera le bilan, on essaieraa de comprendre nos erreurs, et le mouvement ouvrier se sera enrichi comme il a été enrichi dans le passé des exemples positifs et négatifs des front unique, front populaire révolutions réussies, avortées ou écrasées. Pour l'instant, comme tu le dis, personne n'a prouvé quoi que ce soit.
Je n'est pas lu le livre, mais si il répond à cette préoccupation, expliquer la démarche de ceux qui ont construit LO, la politique originale qu'ils ont voulu essayer, je ne trouve pas ça vain...