le réalisme en littérature

Marxisme et mouvement ouvrier.

Message par lavana » 18 Août 2009, 19:16

(Vérié @ mardi 18 août 2009 à 18:28 a écrit :
Mais pourquoi donc la production "noire" serait-elle davantage une entreprise dde décervelage que la production blanche ? :33:

Mais tout à fait, tout à fait... il s'agit aussi surtout de commencer ou de s'attaquer à ce qui est le plus diffusé. Et à ce qui est souvent défendu sous le seul angle du "plaisir".
Le plaisir de suivre les tribulations de tueurs en séries ???? C'est là qu'on doit s'interroger sur ce qu'on nous fait avaler.


Mais les séries télés qui vantent comme un idéal et un immense instant de bonheur (pour les filles) le rituel du mariage doivent être aussi dénoncées et critiquées.

C'est un exemple peut-être anecdotique mais bon...
lavana
 
Message(s) : 9
Inscription : 30 Juin 2003, 14:05

Message par Ottokar » 19 Août 2009, 05:48

(El convidado de piedra @ mardi 18 août 2009 à 18:34 a écrit : la défense du réalisme (socialiste nécessairement aujourd'hui) qui est l'expression la plus conséquente et avancé de l'art

On ne convaincra pas notre ami Convidado, mais c'est ce genre d'affirmations qui semble discutable (je parle de la plupart d'entre nous, pas de nos ennemis, prompts à nous caricaturer en dictateurs, Jdanov, etc.). Non seulement il faut continuer à dire "Toute licence en art"... mais je renvoie aux toiles de Magritte, qui a été proche du parti communiste d'ailleurs, sur la réalité et sa représentation. Même quand on la peint avec réalisme et exactitude, "ceci n'est pas une pipe"... c'est une toile, avec la sensibilité du peintre, les codes et les émotions de son époque, la logique propre à son langage, etc.
Ottokar
 
Message(s) : 731
Inscription : 16 Jan 2005, 10:03

Message par Ottokar » 19 Août 2009, 09:46

aie, aie, aie, avec notre ami, je devais bien me douter que je ne m'en sortirais pas comme ça... courage, fuyons. Je ne me lance pas dans ce débat. la seule chose et j'aurais du me limiter à cela, c'est l'affirmation qui me semble contestable (et qui est contestée par la plupart d'entre nous ici) que le réalisme soit l'expression "la plus conséquente et avancée de l'art".

Ne rajoutons rien, de peur de recevoir une demi-page de volée de bois vert en guise de réponse...
Ottokar
 
Message(s) : 731
Inscription : 16 Jan 2005, 10:03

Message par luc marchauciel » 19 Août 2009, 12:35

Je reprends ce fil après pluisieurs jours.
Je crois que la discussion est à peu près impossible, donc je vais pas trop essayer d'argumenter, mais juste donner un éclairage sur mon point de vue.
1) J'hallucine de la méconnaissance complète de la littérature noire qui est étalée ici avec suffisance. J'ai pas envie de faire tout un topo, et je suis pas le plus spécialiste des spécialistes, mais il y en a qui feraient bien de se pencher sur toute une série de très bons auteurs contemporains pour lesquels je connais surtout les français (Manchette -putain, Manchette, quand même !, Pouy, Raynal, Oppel, Quadruppani, et effectivement Vilar ou Jonquet) ou les américains, qui, comme souvent, font figure de géants dans le genre (Ellroy, Crumley, Pellecanos, Block, pour ne parler que des contemporains). Ces gens là écrivent bien mieux que beaucoup d'auteurs de blanche, et ils ont comme avantage de ne pas avoir comme seule préoccupation leur nombril et leur libido. Et aussi, comme dit l'excellent Pouy, en commençant un bouquin, ils se donnent comme contrainte celle du divertissement. Il y en a qui s'en passent et font dans la littérature d'art et prennent la pose, grand bien leur fasse, mais faudra pas me demander de perdre du temps avec leur prose. Quant aux remarques sur la "sous littérature de gare", je croyais que c'était réservé aux salons mondains de la bourgeoise la plus archéo congénitalement dotée d'un balai dans le cul, mais visiblement non [on peut s'amuser à manier les catégorisations de classe, on peut parfois leur faire dire ce qu'on veut, quand on parle d'un truc aussi subjectif que les goûts en littérature ]
2) La manière dont le Convive pose le débat mélange intimement jugements d'ordre ésthétique et analyse politique, et à partir de là je crois que tout est foutu, que la discussion ne peut jamais en être une, et sera condamnée à stagner au stade de l'échange d'anathèmes.
luc marchauciel
 
Message(s) : 73
Inscription : 12 Avr 2008, 18:37

Message par lavana » 19 Août 2009, 13:17

(luc marchauciel @ mercredi 19 août 2009 à 12:35 a écrit : J
1) J'hallucine de la méconnaissance complète de la littérature noire qui est étalée ici avec suffisance. J'ai pas envie de faire tout un topo, et je suis pas le plus spécialiste des spécialistes, mais il y en a qui feraient bien de se pencher sur toute une série de très bons auteurs contemporains pour lesquels je connais surtout les français (Manchette -putain, Manchette, quand même !, Pouy, Raynal, Oppel, Quadruppani, et effectivement Vilar ou Jonquet) ou les américains, qui, comme souvent, font figure de géants dans le genre (Ellroy, Crumley, Pellecanos, Block, pour ne parler que des contemporains). Ces gens là écrivent bien mieux que beaucoup d'auteurs de blanche, et ils ont comme avantage de ne pas avoir comme seule préoccupation leur nombril et leur libido. Et aussi, comme dit l'excellent Pouy, en commençant un bouquin, ils se donnent comme contrainte celle du divertissement. Il y en a qui s'en passent et font dans la littérature d'art et prennent la pose, grand bien leur fasse, mais faudra pas me demander de perdre du temps avec leur prose. Quant aux remarques sur la "sous littérature de gare", je croyais que c'était réservé aux salons mondains de la bourgeoise la plus archéo congénitalement dotée d'un balai dans le cul, mais visiblement non [on peut s'amuser à manier les catégorisations de classe, on peut parfois leur faire dire ce qu'on veut, quand on parle d'un truc aussi subjectif que les goûts en littérature ]

En ce qui me concerne Luc, je ne méconnais pas du tout cette littérature.

Et par exemple je ne trouve aucun intérêt à Manchette encensé depuis sa mort je me demande pourquoi.

Pour le reste des auteurs aussi sympathiques soient-ils (pour certains) tout cela ne me semble pas aller très loin.

Il ne s'agit pas d'opposer des imprécations positives pour réussir à renverser la vapeur.


Ce n'est pas parce qu'il y a de mauvais auteurs en "général" qu'on doit se satisfaire de ce qu'on consomme.

Et si je ne cite personne car le débat me paraît vain, j'ai été et suis encore consommateur de sous- littérature comme de sous- cinéma... (quoique le cinéma soit au dessous de tout selon moi)mais je me paye pas de mots et quand je consomme, par goût et par paresse, des produits médiocres ou quelconques véhiculants souvent des idées douteuses (mais ce n'est qu'un aspect des choses) je veux continuer à croire qu'une autre littérature est possible et qu'on devrait être critique sur nos pratiques culturelles.
lavana
 
Message(s) : 9
Inscription : 30 Juin 2003, 14:05

Message par Vérié » 19 Août 2009, 14:10

a écrit : Lavana
j'ai été et suis encore consommateur de sous- littérature comme de sous- cinéma...


Il faudrait savoir ce que tu définis comme de la "sous littérature" et du "sous cinéma". ;)
Vérié
 
Message(s) : 0
Inscription : 08 Sep 2007, 08:21

PrécédentSuivant

Retour vers Histoire et théorie

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 16 invité(s)