par Nadia » 04 Jan 2005, 18:23
<!--QuoteBegin-Tiro+mardi 4 janvier 2005 à 17:17--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> (Tiro @ mardi 4 janvier 2005 à 17:17)</td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin--> 1) Quand une entreprise annonce des profits, est ce que cela correspond à la plus value ? <!--QuoteEnd--> </td></tr></table><div class="postcolor"> <!--QuoteEEnd--><br> Il me semble que c'est pas la même chose. <br><br>La plus-value, je ne m'en souviens plus trop... faudrait reprendre le début du Capital. Si je me souviens assez bien, c'est la différence entre la valeur (et non le prix commercial) d'une marchandise et la valeur des matières premières. C'est donc la somme des valeurs de travail incorporées dans la marchandise produite : valeur du travail de l'ouvrier + valeur du travail des ouvriers qui ont construit les machines utilisées.<br>Mais le patron est un voleur et vole à l'ouvrier une part importante de cette plus-value en lui donnant un salaire de misère lui permettant tout juste de survivre (selon les conditions du marché, ie selon le rapport de force).<br><br>Les profits, c'est ce que le comptable déclare dans son bilan annuel pour que les actionnaires soient contents en espérant pouvoir toucher des dividendes par action. Le comptable peut choisir d'amortir une machine plus ou moins vite par exemple, ça ne fait aucun mouvement d'argent, mais ça peut cacher une partie importante du bénéfice (pour ne pas payer l'impôt sur les bénéf par exemple).<br><br><!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin-->2) Si oui, est ce que tout part dans la poche des actionnaires, ou est ce qu'une somme est prélevé pour de futurs investissements ?<!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd-->Pas forcément. Le dirigeant peut décider de donner le tout, une partie ou rien aux actionnaires, gardant le reste sous forme de réserve dans la boîte.<br><br><!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin-->3) Si oui, sur les 15 milliards de francs de profits fait par Alcatel en 2002, quelle proportions sont réservées aux investissements ? (au même moment, Alcatel annonçait la suppression de 12000 emplois dans le monde)<!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd-->Ca, faut regarder les chiffres d'Alcatel !<br>Alcatel supprime X mille emplois, vend une partie de son activité, ça fait des économies de masse salariale et des rentrées d'argent. <br>Les investissements sont des frais qui sont pris non dans le profit final, mais sont considérés comme des frais de fonctionnement (achat de nouveaux stylos 4 couleurs), des amortissements (machines), ou une augmentation du capital immobilier (usine, bâtiments...). Le profit, il est calculé sur ce qu'il reste. (tiens, ça fait une différence certaine entre le profit et la plus-value)<br><br><!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin-->Je pose toutes ces questions car, même à l'extrème gauche, et particulièrement à la LCR, les licenciements semblent inéluctables. J'ai lu des articles de la ligue(je suis plus sûr, mais les JCR le disait dans leur réunion) qui disait, grosso modo, que <b>pour les retraites en 2003, le patronnat était obligé de faire payer les travailleurs à cause de la concurrence internationale</b>.<!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd--> <!--emo&:blink:--><img src="http://forumlo.cjb.net/html/emoticons/blink.gif" border="0" style="vertical-align:middle" alt="blink.gif" /><!--endemo--> Je ne vois pas la relation entre les retraites et la concurrence internationale !<br><br>Les retraites, les patrons n'en ont pas grand chose à en faire, à part qu'ils veulent payer le moins possible leurs employés (salaire net + salaire différé = cotisations diverses + autres machins : CE, cantine...). La concurrence mondiale n'y est pour rien, les patrons sont grippe-sous et ne pensent qu'à s'attribuer une part maximale de la plus-value.<br><br>La concurrence, elle joue sur le prix commercial des marchandises produites. Pour baisser le prix, on peut diminuer les profits, ou réduire les frais de personnel. En général les dirigeants baissent les frais de personnel (licenciements, bas salaires, "35 heures"...) et s'accordent à eux-mêmes des augmentations de salaires (+20, 30, 100%...).<br><br><!--QuoteBegin--></div><table border="0" align="center" width="95%" cellpadding="3" cellspacing="1"><tr><td><b>QUOTE</b> </td></tr><tr><td id="QUOTE"><!--QuoteEBegin-->Ca veut dire que : <br><br>a1) Soit les partisans de ce point de vue (licenciements inéluctables) ont raison et s'opposer aux licenciements dans le contexte de compétion internationale me semble une mauvaise position. Il vaut mieux directement condamner la logique qui pousse les entreprises à être concurrentes entre elles à n'importe quel prix, ce qui revient à critiquer les fondements du capitalisme, l'anarchie capitaliste.<br><br>a2) Soit la compétitivité des entreprises peut se faire au détriment des actionnaires et non de celui des travailleurs. De toute façon, tant qu'un actionnaire touche de l'argent, ça veut dire que cette position est la plus juste. Ca se saurait si ça rapportait rien d'être actionnaire(j'entends par là que les investissements fait avec les profits ne permettent pas de lacher des dividendes aux actionnaires à la fin de l'année). cette position n'empeche pas d'ailleurs de critiquer les fondements du capitalisme, l'anarchie capitaliste.<!--QuoteEnd--></td></tr></table><div class="postcolor"><!--QuoteEEnd--><br>Il y a aussi une concurrence entre entreprises sur les dividendes accordés aux actionnaires. D'un côté c'est de l'argent perdu pour l'entreprise, d'un autre côté l'entreprise a besoin des capitaux des actionnaires pour pouvoir fonctionner (à moins d'augmenter son capital propre, mais il faut le débourser).<br>Les gros actionnaires ont donc l'oeil rivé sur le revenu annuel par action, le taux revenu / prix de l'action, et placent leur argent uniquement en fonction de ces critères. Si pas de revenu, c'est de l'"argent qui dort", horreur et damnation.