Ce qu'ils nous préparent !

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Valiere » 12 Jan 2005, 16:25

Figurent dans ce document les pages 8 à 13 du rapport, qui préconisent un certain nombre de mesures au cœur ou en périphérie du système éducatif.
La lecture en est édifiante, surtout au regard de ce que l’on connaît du projet de loi d’orientation Fillon dans l’éducation.
Pour qui s’intéresse à la question sécuritaire et sa gestion, l’intégralité du rapport, notamment les annexes, est à l’avenant, et illustre bien la vision globale du gouvernement, et son projet de société.
Pour qui s’intéresse au nucléaire, on y apprend ainsi qu’un cabinet de conseil en prévention, filiale du groupe AREVA (consortium du nucléaire) travaille en lien pour cette commission, en mettant en oeuvre son « savoir faire nucléaire » dans la prévention des risques urbains par l’architecture : conception, aménagement, surveillance...
L’intégralité du rapport est disponible sur simple demande en format pdf.
Qui connaîtrait des travaux militants (analyse, synthèse, mise en perspective politique...) de ce rapport ?
Dans l’immédiat, en supprimant cette intro, c’est diffusable tel quel en recto-verso autour de vous...
Philippe d’Emancipation

a écrit :Ci dessous des « bonnes » pages du

RAPPORT PRELIMINAIRE DE LA COMMISSION PREVENTION DU GROUPE D’ETUDES PARLEMENTAIRE SUR LA SECURITE INTERIEURE
Présidé par Jacques Alain Bénisti Député du Val-de-Marne et les membres de la Commission
Sur la prévention de la délinquance. Octobre 2004.

Si les actions de prévention veulent être efficaces, elles doivent impérativement commencer dès les prémices de déviances c’est-à-dire dès le plus jeune âge. Tout le monde s’accorde à dire que si les remèdes ne sont pas appliqués à ce moment précis du comportement déviant de l’enfant, cette dérive ne cessera de s’accentuer. Il sera de plus en plus difficile d’y remédier et d’y apporter des solutions.
Les actions à promulguer entre 3 et 6 ans où entre 6 et 12 ans sont nettement moins lourdes à mettre en oeuvre que celles qui devront être mises en place à l’adolescence.
Plus les comportements déviants seront résolus tôt, moins nous aurons à déployer de mesures drastiques à la fin de l’adolescence. Pour cela, il faut une mobilisation de tous les acteurs en contact avec les jeunes, en priorité bien sûr les parents mais également les équipes éducatives, les professionnels sociaux et médicaux.
Si l’un de ces acteurs est défaillant, alors c’est l’ensemble du dispositif qui en pâtie. Chacun à son niveau, a une part de responsabilité dans l’évolution du comportement de l’adolescent. Bien sûr, si le comportement déviant de l’enfant n’est pas corrigé suffisamment tôt, alors des mesures plus radicales seront nécessaires, et dans l’intérêt de l’intéressé, et dans celui de son environnement proche ou immédiat. Le relais qui devra s’instaurer entre le jeune, le corps enseignant, les parents et les professionnels devra permettre de résoudre les difficultés occasionnées. Un contact direct avec le jeune devra être instauré de gré ou par la contrainte avec une personne formée à cet effet pour le soigner ou lui faire choisir un autre chemin que celui qu’il est entrain de prendre

Entre 1 et 3 ans :
Seuls les parents, et en particulier la mère, ont un contact avec leurs enfants. Si ces derniers sont d’origine étrangère elles devront s’obliger à parler le Français dans leur foyer pour habituer les enfants à n’avoir que cette langue pour s’exprimer.

Actions :
1/ Les réunions organisées par les associations de mères de familles étrangères financées par le F.A.S. peuvent inciter ces dernières dans cette direction. Si c’est dans l’intérêt de l’enfant, les mères joueront le jeu et s’y engageront. Mais si elles sentent dans certains cas des réticences de la part des pères, qui exigent souvent le parler patois du pays à la maison, elles seront dissuadées de le faire. Il faut alors engager des actions en direction du père pour l’inciter dans cette direction.
2/ Des suivis sanitaires et médicaux réguliers doivent être opérés dans les structures de garde de la petite enfance pour détecter et prendre en charge, dès le plus jeune âge, ceux qui montrent des troubles comportementaux. Les services de Protection Maternelle Infantile (PMI) peuvent alors entrer en action.

Entre 4 et 6 ans :
Ces années se passent traditionnellement à la maternelle et c’est là que les premières difficultés peuvent apparaître. Difficultés dues à la langue, si la mère de famille n’a pas suivie les recommandations de la phase 1. L’enfant va alors, au fur et à mesure des mois, s’isoler dans sa classe et de moins en moins communiquer avec les autres. Cet obstacle de communication va s’accentuer et va marginaliser l’enfant non seulement au sein de la collectivité mais également à l’égard de ses camarades.

Actions :
L’enseignant devra alors en parler aux parents pour qu’au domicile, la seule langue parlée soit le français. Si cela persiste, l’institutrice devra alors passer le relais à un orthophoniste pour que l’enfant récupère immédiatement les moyens d’expression et de langage indispensables à son évolution scolaire et sociale.
Les services d’assistance sociale seront prévenus de l’action proposée et devront suivre son déroulement. Si le comportement de l’enfant est indiscipliné et créé des troubles dans la classe, l’enseignant pourra alors passer le relais à une structure médico-sociale (un pédopsychiatre, une assistante sociale, un pédiatre) qui nommera une personne référente pour l’enfant, affectée spécialement à l’école par l’éducation nationale, qui aura pour mission d’essayer, autant que faire ce peut, de résoudre ces écarts de comportements.
Ces suivis sociaux réguliers devront aussi permettrent à l’enfant d’être élevé dans une atmosphère saine et avec les bases d’éducations attentives, fondées sur le respect et avec une autorité parentale affirmée.

Entre 7 et 9 ans :
Si rien n’a changé concernant les difficultés de langage et le comportement indiscipliné, l’accentuation des actions entreprises devra être décidée et les parents devront prendre leurs responsabilités quant à la mission d’éducation qui leur est imparti. L’accompagnement et l’assistance vers les parents sera alors renforcée.

Actions :
Des cours d’instruction civique (lutte contre les incivilités, respect de l’autre, vie en communauté, institutions…) devront être obligatoire durant toute la scolarité en primaire. Ces cours pourront être effectués soit par l’instituteur ou l’institutrice, soit par un enseignant spécialisé.

Entre 10 et 12 ans :
Même procédure qu’auparavant mais l’enfant devra être placé dans une structure spécialisée d’éducation renforcée si le comportement persiste avec remise à niveau scolaire et cours d’éducation civique intense.
Si les faits de délinquance en dehors du milieu scolaire s’accentuent, le placement de l’adolescent sera irréversible et fera l’objet d’une procédure diligentée par le juge pour enfants. Une commission chargée de prendre la décision pourra être mise en place afin de statuer sur l’avenir et le suivi du jeune.

Entre 13 et 15 ans :
Si le jeune n’a pas fait parti du dispositif de suivi social et thérapeutique mise en place précédemment et si les faits délictueux n’apparaissent qu’à cet âge, la même commission devant statuer sur son avenir pourra être saisie et décider de l’entrée dans le centre d’éducation prioritaire du secteur.

Actions :
Le jeune devra quitter le milieu scolaire traditionnel et rentrer dans la filière d’apprentissage d’un métier dès la fin de l’école primaire.
La première année, son temps pourra être réparti en deux : enseignement général de base (lire, écrire et compter correctement) et initiation à l’apprentissage de métiers manuels avant de faire son choisi définitif vers une filière. La deuxième année, son temps sera toujours réparti en deux : scolarité générale et apprentissage du métier choisi par le jeune l’année précédente en fonction de ses disposition à l’égard de telle ou telle spécialité.

A 15 ans, le système de scolarité se découpera en trois temps : scolarité générale, apprentissage du métier et stage pratique en entreprise.


Au-delà de 16 ans des centres de délinquances adaptés au plus de 16 ans devront être mis en place avec des éducateurs professionnels. Une partie de ces centres devront inclure des espaces de désintoxication et de post-cure pour les jeunes toxicomanes. Une partie formation à un métier manuel devra être également envisagée pour préparer la sortie de ce dernier et une phase de réintégration dans la société avec suivi et mise à l’épreuve sera mise en place.

Actions :
1/ Si le jeune a suivi le cursus d’apprentissage proposé précédemment, il lui sera proposé soit de rentrer en entreprise ou il aura appris le métier, soit de continuer son apprentissage avec 50% de cours théoriques et 50% de pratique en entreprise. A 16 ans un diplôme de capacité professionnelle récompensera le jeune.
2/ Si ce jeune n’a pas suivi le cursus proposé, ou s’il a échoué, et si les actes de délinquance persistent ou se sont développés, il sera alors placé en centre de délinquance fermé et adapté aux plus de 16 ans et pris en charge par un éducateur spécialisé. Des cours de remise à niveau scolaire et l’apprentissage d’un métier seront enseignés. Une partie de ses centres devront inclure des structures de désintoxication pour les jeunes toxicomanes ayant préalablement suivis des cures de désintoxication en milieu hospitalier.
Valiere
 
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