a écrit :Qu'entends-tu par "non-hiérarchisation sociale selon le sexe" ? Puisque nous sommes d'accord sur le principe que seule une société socialiste peut amener la non différenciation, pourquoi cherche-tu alors à hiérarchiser les fonctions sociales ? C'est un point de désaccord, je cherche une société socialiste qui ne différenciera plus les fonctions sociales justement. C'était ce que je voulais dire : fin d'un emploi unique.
Malentendu. Je disais juste que la société capitaliste, fonctionne sur l'attribution de rôles selon que l'on naisse avec un sexe biologique masculin ou féminin. Tout l'inverse du socialisme bien entendu.
a écrit :Eh ben, y a une autre solution. Plutôt que dire : fin du militantisme si gamins il y a, je préfère acter sur du militantisme à mi-temps. D'accepter et planifier une rotation dans les tâches.
Nous ne disons pas fin du militantisme ! De nombreux camarades ont des enfants et continuent de militer ! Nous disons juste que pour éduquer des enfants correctement, avec un boulot + une activité militante c'est vraiment difficile (les journées n'ayant toujours que 24h). De plus, aujourd'hui l'accès à la contraception et une relative liberté à ce sujet (malgré de très très fortes pressions sociales, notamment sur les femmes qui ne veulent pas d'enfant) permettent de choisir, et d'ainsi éviter qu'à cause de l'activité militante de l'un, tout l'accroissement de la charge domestique liée à un enfant repose sur l'autre.
a écrit :Sachant que toute société basée sur le supérieur/inférieur ne peut qu'aboutir à des antagonismes oppresseurs/opprimés, je ne puis accepter l'avant-garde (Voir "Que Faire" de Lénine). Vouloir mettre en place une société socialiste qui remplacerait la société patriarcale et autoritariste ne peut être réalisée à partir d'une conception duale "qui sait/qui suit".
Sur "qui sait/qui suit", je ne te répondrais ici que sur la question des femmes, on verra le reste plus tard, voire ailleurs que sur le sujet du " sexisme ".
Comme je l'ai dit sur thread au sujet de " ni putes ni soumises ", les expériences politiques que font les femmes permettent d'expliquer aussi ce qu'elle voudront faire de leur avenir.
Expériences individuelles (s'autoriser à changer quelques trucs dans leur vie, aller à contre-courant vis-à-vis de son entourage) mais aussi expérimentation de la politique dans des orga : je connais pas mal de femmes dégoûtées par le militantisme, notamment parce qu'elles n'avaient jamais la place pour prendre la parole (ou alors dans les " commissions femmes "), que ce sont elles qui se tapaient la vaisselle ou la préparation du café, etc.
Ce long détour pour te dire que défendre des idées socialistes ça s'éprouve et que plus nombreuses seront les militantes qui se retrouvent dans des orga révolutionnaires dans lesquelles elles sont traitées en camarades et pas en tant que femmes, plus il y a de chances qu'elles ne se laissent pas faire dans l'avenir...