a écrit :Coupure d'électricité : deux syndicalistes entendus par la police
La CGT Transports/production d'EDF avait revendiqué le sabotage des 
postes qui a plongé dans le noir une partie de l'agglomération 
lyonnaise, dans la soirée du 9 novembre
Le comité de soutien était là dès 8 h 30. Une trentaine de membres de la 
CGT ont passé la matinée d'hier devant l'entrée de l'hôtel de police de 
Lyon, où deux responsables de la CGT Transport/production d'EDF Lyon 
étaient convoqués à 9 h 30. Objet de cette audition, la coupure géante 
d'électricité du 9 novembre et, plus précisément, l'origine de la 
revendication qui en a été faite le lendemain par l'aile « dure » de la 
CGT d'EDF.
Ce 9 novembre à 21 h 10, 250 000 foyers sont soudain privés de courant. 
Plusieurs arrondissements de Lyon, et la plupart des communes de l'Est 
lyonnais, sont dans le noir. Le centre opérationnel des pompiers, 
l'hôtel de police et la préfecture sont touchés, des cinémas et des 
restaurants sont évacués.
C'est une aubaine, en revanche, pour les auteurs de violences urbaines 
qui, depuis plusieurs nuit, harcèlent les forces de l'ordre et allument 
des incendies. C'est peut-être aussi l'origine de la mort d'une vieille 
dame de 93 ans, qu'on retrouvera le lendemain matin près de son compteur 
électrique, victime d'une chute fatale dans l'escalier.
Une action bien préparée
On parle alors de panne, mais on découvre très vite qu'il s'agit en 
réalité d'un sabotage bien orchestré. Car deux transformateurs ont été 
neutralisés, à Villeurbanne-Cusset et à Vénissieux.
Les intrus ne se sont pas contentés de « baisser les manettes », ils ont 
pris soin d'emporter les cartes qui permettent de rétablir la 
distribution à distance. Conséquence, la totalité des foyers ne sera 
réalimentée que trois heures plus tard.
Il faut de toute évidence des connaissances bien précises pour provoquer 
une coupure de cette ampleur et, le lendemain, la revendication de la 
CGT Transport/Production n'est qu'une demi-surprise. Deux jours avant, 
déjà, un scénario identique s'était déroulé à Givors, avec une coupure 
de 45 minutes destinée, selon le syndicat, à alerter sur les risques de 
l'ouverture du capital d'EDF.
Un commando encagoulé
La brigade des affaires générales de la Sûreté, chargée de l'enquête, a 
donc entendu hier les responsables syndicaux qui ont validé le tract de 
revendication. Qui l'a rédigé ?
Un collectif. Qui est à l'origine de l'action ? Un collectif. C'est à 
dire personne.
Reste donc à faire la lumière sur l'identité des hommes encagoulés vus 
en train d'escalader le mur d'enceinte du site de Villeurbanne.
Ils avaient des clés pour entrer dans le local, car les issues n'ont pas 
été fracturées et risquent des poursuites, notamment pour vol aggravé de 
nuit en réunion.
Christine Mérigot - [url=mailto:cmerigot@leprogres.fr]cmerigot@leprogres.fr[/url]