Des articles, communiqués autour des violences urbaines

[quijote]

Si l' on s 'en tient à la lecture du rapport des des RG , je ne vois pas en quoi ce qu'ils disent contredit les positions de LO ( majorité)

Incidents dûs à, des causes profondes ( sociales , chômage , absence de perspectives ) et qui expriment un état de décomposition sociale

Réaction par rapport à la police qui empiête sur leur " territoire"

Petits groupes moibles , inorganisés .
Cela concernait toujours quelques rues , guère plus

" Populaires" mais dans la mesure où ils ont eu lieu dans certaines banlieues pauvres

Caillassages et incendies de voituires , comme toutes les semaines ( 300) mais là plus nombreux et surtout on en parle .

Dans qelques cas( à Grigny ), on utiilse des armes à feu , on découvre une fabrique de coctails molotov , mais ça reste marginal

Se voir à la Télé , surenchère .." enfin , on allait parler de nous "

Pour beaucoup de jeunes" combler un vide . il y avait une part de jeu "
les flics sont " l 'exutoire " dixit un policier

Absence réelle de conscience sociale : on s 'en prend aux bâtiments ,, écoles , etc

Où est la conscience de classe dans tout ça ? Et est-ce que c 'est représentatif de la " jeunesse prolétarienne dans son ensemble , ou même d '" une fraction" ?

Les jeunes en général se reconnaissent t-ils dans ce genre d 'actions ?

Personnellement , j'ai des doutes .

Des révoltes de la jeunesse prolétarienne , il y en a eu : manif contre les Cip , parfois occupation de Anpe par de jeunes chômeurs , mouvements de la jeunesse des Lep de banlieue ( en 98 ? ), cette année qui vient de s 'écouler a vu défiler beaucoup de jeunes des LP contre le projet Fillon ,( à noter qu' un certains nombre d 'individus : casseurs , avient profité de la circonstance pour casser le mouvement , voler , agresser les jeunes qui manifestaient : parce qu'ils en voulaient aux jeunes soit disant favorisés )et cela aussi , c 'était une "révolte" ? d 'une fraction de la jeunesse prolétarienne ? ")


Donc , voyons les choses comme elles sont et ne nous hâtons pas de voir dans n 'importe quel fait , une révolte qui préfigurerait une progression de la concience révolutionnaire , voire de classe

[Cyrano]

La dernière émission "Le droit de savoir", sur TF1, valait le coup d'être vue: "Banlieues: enquête sur les vraies raisons de la crise".

Vers la fin de l'émission, on a un témoignage qui date de 25 ans… mais ça vaut le coup !

En août 1981, Vénissieux (banlieue lyonnaise), avait connu des violences, voitures brûlées, etc.
Le 9 septembre 1981, un jeune de Vénissieux parle à la télé. C'est une jeune "nord-africain" comme il dit, il fume, il est vêtu assez strict, avec un imper. Quelques copains à lui sont là aussi. Pas de fashion-rebellion, un écart saisissant avec les mêmes jeunes d'aujourd'hui en situation de galère.

Le jeune Boujahidi Saïd s'exprime :

«Je suis né le 22/12/1965, ce qui fait que je vais avoir 19 ans…
Le premier handicap, c'est qu'on est jeune. Soi-disant à la télé ils ont dit "le pacte pour l'emploi"… mais quand on y va, ils disent : "Non, il faut un gars qu'ait 25 ans, 30 ans et qui ait déjà 5 ans d'expérience."
Bon, et un gars comme lui [il montre ses copains] il a pas d'expérience, ni lui. Moi, j'ai 4 ans d'expérience dans mon métier. J'ai un CAP de mécanicien auto, mais quand je vais dans une boite ils m'embauchent pas. Ben déjà, ça fait deux handicaps.
Le troisième, c'est… on est nord-africain, c'est que lui est nord-africain [il montre un copain à lui].
Et le quatrième handicap, c'est… si nord-africain ça passe, si l'âge ça passe, on a un quatrième handicap : c'est l'adresse.
Ça veut dire – et d'une, ils ne nous acceptent pas parce que on est nord-africain – et étant donné qu'on habite là, là où il y a des voitures qui sont brûlées, où y'a des voitures qui sont volées, alors ils croient que si on travaille dans la boite on va taper et la caisse, on va voler et les outils, on va voler dans la voiture des clients.
C'est pas vrai, ça…»

Un discours qui date… d'un quart de siècle. Mais depuis, ça a du s'arranger, n'est ce pas?…

J'ai été frappé par l'expression mesurée du jeune Boujahidi Saïd, de l'image qu'il nous donnait à voir. 25 ans après, rien n'est réglé, mais le pourrissement a progressé, y compris dans les têtes.

[Puig Antich]

J'avais évoqué l'activité de la CNT-AIT Toulouse, qui semble l'une des seules organisations à n'en être pas restée au simple commentaire durant cette période, et qui nous montre ce qu'il aurait été possible de faire.

[copie de message d'un militant de la CNT-AIT toulouse]

DIMANCHE 06/11/2005

Distribution de 1000 tracts sur les marchés en solidarité avec la révolte des banlieues. A la Reynerie les parents sont dans la rue pour protéger les gosse de la présence de 300 CRS armés . Affrontements rue de Kiev

LUNDI 07/11/2005

4000 tracts sont distribués en ville pour appeler a manifester et a faire gréve Ces tracts sont bien reçus . Une vingtaine de compagnons qui distribuaient vers 21H ont été pris pour "des bandes de jeunes circulant au centre ville" (FR3 edition 23 Heures )

Pendant ce temps, ) la Reynerie des militants de la CNT AIT sont également présents avec les adultes on évoque une manifestation au centre ville ..

MARDI 08/11/2005

Distributions de tracts a la fac, lycées,... Présence au tribiunal (comparutions immédiates) Une délégation de femmes est partie a la préfecture Rassemblement 18 heures place ABBAL

Fait nouveau : La CNT AIT n'est plus seule a distribuer des tracts en ville , un groupe de personnes a appelé a un rassemblement pour 22hoo hier soir 08/11/2005 : 300 manifestants étaient présents devant la mairie de Toulouse Moitié des militants libertaires et autonomes , moitié de jeunes, dont un de la Reynerie qui a pris la parole au mégaphone .

Absence totale des gauchistes et autres politicards. Egalement : Les lycéens (Jeunes libertaires CNT AIT) tractent et appelent a la gréve dans les lycées.

REYNERIE

18H00 Les adultes (beaucoup de femmes)se rassemblent place ABBAL les discussions vont bon train

19H00 affrontements intempestifs mais violents entre un groupe de gamins et deux escadrons de gendarmerie mobile. Le discours des habitants va dans la droite ligne de ce qui se disait au comité de soutien aux incarcérés aprés les émeutes du 20 Mars (voir sur ce site "Mon quartier a l'heure du Maréchal" et les articles de la CNT AIT concernant la Reynerie dans les différents Combat Syndicaliste de Midi Pyrénées)

Les habitants se structurent autour de militants CNT AIT , du groupe Femmes,(association de fait non subventionnée... et également quelques soeurs franciscaines ...Tout ceci va bien a l'encontre des clichés !

22HOO les gardes mobiles font dégager les deux derniers groupes d'adultes (un groupe pour chaque escadron),pour faire place a son Exellence , Mr le ministre de l'Interieur et de l'Ordre Public.

CAPITOLE / 22H-23H30 Un rassemblement regroupe 300 personnes un "pont" s'établit peu a peu entre les habitants du centre et ceux la Reynerie . il est décidé d'être là tous les soirs 22 heures. Pas d'incidents . Des irresponsables ont taggé la façade de Son Honneur Mr le Maire, "non a l'Urgence, non a l'Etat".

AGENDA DE LA RESISTANCE TOUS LES JOURS 18H PLACE ABBAL 22h CAPITOLE

JEUDI 10 NOVEMBRE : RENCONTRE DEBAT AU LOCAL DE LA CNT 7 Rue St REMESY A 20H00

SAMEDI 12 NOVEMBRE GRAND RASSEMBLEMENT 15H CAPITOLE VERS LA GREVE GENERALE