Charonne

[bennie]

Je retiens que le PC n'a "rien" fait alors que deux cent OUVRIERS ont été tués par la police française.

[yannalan]

Je n'ai pas connu directement cette période, je vivais en Algérie et j'étais en CM. Ceci dit, j'ai eu l'occasion de discuter avec des contemporains qui étaient par là à ce moment. La grosse différence entre Charonne et octobre 61 était que les militants syndicaux s'identifiaient plus aux premiers qu'aux seconds. N'oublions pas que tous les jeunes français ou presque se tapaient 24 mois d'Algérie, ce qui signifie aussi un travail psychologique de la part de l'encadrement, et les réactions racistes n'étaient pas rares. Si certains ont aidé les maifestants algériens blessés, d'autres les ont dénoncé à la police. Kagan racontait que des chauffeurs de bus faisaient des appels de phare aux flics pour dire qu'ils avaient des arabes à bord !
Je pense que pour beaucoup à l'époque c'était juste une histoire d'algériens, une simple extension de la guerre.
Ca ne dédouane pas le PC pour autant.

[quijote]

Certains n 'avaient pas admis ( moi , par exemple ) le vote des " Pouvoirs spéciaux " à Guy Mollet quelques années auparavant ...
L 'attitude du PCF à l' époque , sa démarche frleuse , alors que de plus en plus de jeunes en avaient marre de cette guerre , va aboutir au développement sur sa gauche d 'un mouvement certes minoritaire mais bien réel : ça se concrétsera dans un premier temps dans le PSU , l ,'Unef , et par l 'oppositon au sein des UEC , de groupes notamment en Sorbonne Lettres .. je pense , dans un premier temps à la cellule philo animée par Lucien Sebag ...