Etymologie marrante

[canardos]

s'en moquer comme de l'an 40...

Et moi qui pensais que c'était 1940 et plus ou moins lié à la débâcle...

Rien à voir ! Je viens d'apprendre la chose suivante :

Considérer une chose ou un événement comme sans importance et en sourire.
La fin du monde aurait été prévue pour l'an 1040. Cette date fatale passée, les gens ne firent qu'en rire et se moquèrent de leurs anciennes angoisses.

ce n'est pas tout à fait exact...

la fin du monde avait été prédite par les théologiens chrétiens pour l'an mil.

il y a eu une vague de terreur, des repentances massives...

et ....rien...pas de fin du monde!

les théologiens catholiques ont alors expliqué qu'il y avait eu une petite erreur de calcul, une mauvaise interprétation des propheties, et que la fiin du monde aurait lieu en mille quanrante.

mais la personne n'y a cru, meme à l'époque....d'ou l'expression....

[Ottokar]

Ce n'est pas la réponse que donne Claude Duneton, l'auteur de "la puce à l'oreille". Il donne comme référence les émigrés royalistes au moment de l'adoption du calendrier républicain, qui pensaient que la République, en l'An I, ne vivrait pas jusqu'à l'an 40... Ils s'en moquaient comme de l'an 40 de la République !

En général j'ai tendance à lui faire confiance, car il est sérieux dans ses recheches et s'il dit ne pas trouver de références écrites à cette éxpression au XVIIIème siècle et la voir se répandre au XIXème, c'est un signe.

[canardos]

et a ton avis ottokar d'ou les royalistes eux meme tiraient-il cette référence à l'an quarante, qu'ils ont transposée à la république ?

de la l'histoire de la grande peur de l'an mil devenue la petite peur de l'an mille quarante....

[Ottokar]

Canardos a peut-être raison, mais encore une fois, si Duneton ne le signale pas, c'est qu'on n'en trouve pas trace avant la révolution. Si la référence remonte à la peur de l'an mil (et quarante) on aurait du en trouver trace dans la littérature, non ? Enfin, c'est ce que dit Duneton et cela me semble convaincant. Mais comme on n'est pas spécialste ni l'un ni l'autre, on ne pourra pas trancher.

[canardos]

en fait les sources sur la grande peur de l'an mil puis de l'an 1033 ou 1040 consistent en deux témoignages d'époque seulement dont celui du moine Raoul Glaber... Glaber soutenait que le christ devait revenir mille ans apres sa mort pour le jugement dernier. Il faut savoir que dans les 9ieme et Xieme siecles et meme au debut du XIieme siecle les campagnes étaient encore mal christianisées et que la peur du jugement dernier faisait partie de la propagande chretienne.

à partir de l'an mille un les années sont appelées de grace en tant que survie à l'apocalypse qui aurait du avoir lieu en l'an mil...toutefois paradoxalement l'expression "de grace" ne se généralise qu'apres 1300, ce qui semble indiquer une vision à posteriori de l'an mil plus catastrophique que celle qui a eu lieu en réalité à l'époque...

paradoxalement la vrai époque de repentance et d'attente de la fin du monde, c'est le 16ieme siecle, un siecle qui malgré l'expansion économique a vraiement connu un courant millenariste tant du coté catholique que protestant comme le montrent les livres de Delumeau sur la peur et la mort au XIVieme siecle.

il est probable que le mythe s'est vraiement implanté à cetté époque, bien avant d'etre repris par Michelet au XIXieme siecle

[zeanticpe]

[QUOTE = ZELDA]Pumsz est parti ? Alors maintenant je peux le dire. :wavey:
J'affectionne particulièrement l'expression populaire "faire des galipettes"... qui fleure bon la gaieté anti-cléricale et pas du tout vulgaire...[/QUOTE]

Oui mais Zelda, justement ca vient d'où l'expression dont tu parles :"Faire des galipettes" ?