appel à la désintégration de l'impérialisme

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Sterd » 15 Déc 2006, 08:58

On ne parle pas de prises de position !!! On parle d'aller appeler à douze à la défaite de l'impérialisme. On peut aller dire dans un tract "Vive l'Armée Rouge" ou "Non à l'intervention en Irak" ou même "Forces impérialistes hors de l'Irak". Mais aller y écrire "Nous appelons à la défaite de la wermarcht" et "Nous appelons à la défaites des armées US en Irak" ça n'a pas de sens. Pour appeler à ça il faut savoir qui on interpelle et si ceux qu'on interpelle peuvent se sentir capable de reprendre cette interpellation à leur compte. Les tracts de 41 appellent les travailleurs à quelque chose de concret et qui est à leur portée. Alors qu'appeler "à la défaite de l'impérialisme en Irak", ce n'est à la portée de personne et ça permet juste de se donner une posture radicale, sans d'ailleurs encourir le moindre risque
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Message par Ottokar » 15 Déc 2006, 14:34

(Vérié @ vendredi 15 décembre 2006 à 08:42 a écrit : -Pour ma part, je me permets de rappeler que j'ai seulement dit que le fait de procéder à de grandes proclamations, appels un peu ronflants et sans portée immédiate en raison de l'absence d'influence significative des proclamateurs ne prouvait pas que les auteurs de ces proclamations étaient mégalos, à coté de leurs pompes etc. Et j'ai cité pour exemple l'UCI.
Comme bien des gens à mon avis, Vérié interprête à tort le sens des proclamations de Barta. Car contrairement au petit groupe de quelques militants italiens dont est partie cette discussion surréaliste, Barta ne militait pas seul, Hardy l'a expliqué dans son livre.

D'abord la période était autre et on pouvait espérer que la semi-comédie de l'insurrection d'août 44 débouche sur une véritable révolution sociale comme la première guerre mondiale avait débouché une série de révolutions. Mais de plus, Barta n'imaginait pas au début (en 44 pour reprendre la date de la proclamation), militer seul ni avoir à construire seul, à la tête de cette douzaine de militants, le parti révolutionnaire. Il se sentait membre de la IVème internationale, espérait de celle-ci et du coup, espérait en un redressement de la section française. Il parlait donc comme s'il était à la tête de ceux qu'il cherchait à entraîner, ces centaines de cadres trotkystes. Au-delà, il espérait entraîner les militants sincèrement communistes, notamment ceux qui avaient été faits prisonniers et qui, espérait-il, se dégoûteraient du PC en rentrant, à la vue du tournant chauvin pris par leur parti, la dissoultion du Komintern, l'union sacrée, etc. Il militait donc un peu comme Trotsky, mais avec infimiment moins de moyens, comme si ses paroles pouvaient toucher ces militants et être reprises par eux.

Depuis, devant le "succès" de LO (succès très relatif, LO ne pèse toujours guère sur la situation) d'autres en ont tiré la "leçon" qu'à une poignée au départ, on peut construire tout un groupe, puis une organisation, enfin un parti, à partir de rien. D'après ce qu'a raconté Hardy dans sn livre, ce n'est pas comme cela LO s'est développé, il y a peut-être une leçon à en tirer pour la construction d'autres groupes, Vérié pourrait le savoir.

Je ne dirai rien sur les petits groupes propagandistes qui pensent "lutter contre l'impérialisme" à coup de proclamations ronflantes, de "bas les pattes devant..." ou de "retrait, retrait, retrait, etc." On peut crier tant qu'on veut dans le huis clos de sa salle de bains. Tant qu'on ne dérage pas les voisins, pas de problème. Et une fois qu'on s'est fait boucler deux trois fois pour tapage nocture (ou diurne) on se calme et on apprend à travailler à son niveau.

Cela ne remet pas en cause la nécessité d'affirmer ses principes dans ses déclarations, c'est-à-dire de les coucher sur papier afin qu'une trace soit là, que les membres les connaissent et se prononcent et que les autres vous jugent aussi là-dessus.

Bon courage à ces camarades italiens (en espérant qu'ils ne lisent jamais ce fil).
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Message par quijote » 15 Déc 2006, 15:48

(Ottokar @ vendredi 15 décembre 2006 à 15:34 a écrit : [tr
Depuis, devant le "succès" de LO (succès très relatif, LO ne pèse toujours guère sur la situation) d'autres en ont tiré la "leçon" qu'à une poignée au départ, on peut construire tout un groupe, puis une organisation, enfin un parti, à partir de rien. D'après ce qu'a raconté Hardy dans sn livre, ce n'est pas comme cela LO s'est développé, il y a peut-être une leçon à en tirer pour la construction d'autres groupes, Vérié pourrait le savoir.


Effectivement l ' extension de VO d' abord , Lo ensuite a pu se faire grâce à la collaboration sur la base de feuilles communes dans les boîtes avec des militants d' autres groupes : le PCI de Lambert avant 68 ( accord rompu par celui-ci , rappellons- le ) sans parler de la collaboration avec des militants venus d' autres "sensibilités" : anars par exemple , abondancistes , syndicalistes , plus tard quelques expériences avec des militants de la LCR, sans lesquels( entre autres ) VO( Lo) n 'aurait jamais pu être ce que cette tendance est devenue .

Il n 'était pas question simplement de " proclamations" mais de travail commun ..

Car comme a dit l 'autre : "un pas en avant vaut mieux que mille programmes "

Rien à voir avec un prétendu"sectarisme " de LO , ni une prétention à faire la Révolution à elle toute seule .

Et la porte reste en principe ouverte sur une base saine , bien entendu ...
quijote
 
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Message par Gaby » 15 Déc 2006, 18:55

Sans demander à communiquer des informations privées, la proportion de camarades arrivés à LO vierges de tout militantisme même syndical est tout de même importante non ? Est-ce que c'est quelque chose qui est devenu possible seulement une fois obtenu une certaine exposition nationale, par les médias ?
Gaby
 
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Message par quijote » 16 Déc 2006, 12:33

(quijote @ vendredi 15 décembre 2006 à 16:48 a écrit :
(Ottokar @ vendredi 15 décembre 2006 à 15:34 a écrit : [tr
Depuis, devant le "succès" de LO (succès très relatif, LO ne pèse toujours guère sur la situation) d'autres en ont tiré la "leçon" qu'à une poignée au départ, on peut construire tout un groupe, puis une organisation, enfin un parti, à partir de rien. D'après ce qu'a raconté Hardy dans sn livre, ce n'est pas comme cela LO s'est développé, il y a peut-être une leçon à en tirer pour la construction d'autres groupes, Vérié pourrait le savoir.


Effectivement l ' extension de VO d' abord , Lo ensuite a pu se faire grâce à la collaboration sur la base de feuilles communes dans les boîtes avec des militants d' autres groupes : le PCI de Lambert avant 68 ( accord rompu par celui-ci , rappellons- le ) sans parler de la collaboration avec des militants venus d' autres "sensibilités" : anars par exemple , abondancistes , syndicalistes , plus tard quelques expériences avec des militants de la LCR, sans lesquels( entre autres ) VO( Lo) n 'aurait jamais pu être ce que cette tendance est devenue .

Il n 'était pas question simplement de " proclamations" mais de travail commun ..

Car comme a dit l 'autre : "un pas en avant vaut mieux que mille programmes "

Rien à voir avec un prétendu"sectarisme " de LO , ni une prétention à faire la Révolution à elle toute seule .

Et la porte reste en principe ouverte sur une base saine , bien entendu ...

Le regroupement sur la base d 'une boîte où les travailleurs contactés ont parfois uin '" vécu " syndical ou politque (surtout pour les plus âgés) etait différent du recrutement de jeunes d'autres milieux. .

Il est vrai que les choses ont ben changé par rapport à l 'avant ou à l'immédiat ' après 68 : là les jeunes étaient assez souvent des jeunes JC qui s 'orientaient vers l ' extrème gauche .suite à des discussions suivies ( parfois longues et difficiles) Car pour beaucoup à l 'époque être communiste ou simplement de gauche voulait dire être au Pcf ou aux JC .

Maintenant on peut être attiré par l ' extrème gauche en fonction dela notoriété d' Arlette ou de Besancenot ..

Difficile de donner une proportion ...

Rien ne remplace cependant la rencontre individuelle et au fond , il en a toujours été ainsi ....
quijote
 
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Message par Ottokar » 16 Déc 2006, 17:03

(Gaby @ vendredi 15 décembre 2006 à 18:55 a écrit : Sans demander à communiquer des informations privées, la proportion de camarades arrivés à LO vierges de tout militantisme même syndical est tout de même importante non ? Est-ce que c'est quelque chose qui est devenu possible seulement une fois obtenu une certaine exposition nationale, par les médias ?
Cela n'a rien de confidentiel, c'est plutôt qu'il n'y a pas eu de statistique de faite et que ma réponse repose plus sur des impressions qu'autre chose.

Il me semble donc c'est plutôt une question d'époque. Les fondateurs de LO sortaient du PC, Hardy l'a rappelé pour lui-même dans son livre, ainsi que Pierre Bois, le leader de la grève Renault 47. Chez d'autres c'est nu peu pareil : Krivine était d'une famille communiste, et cela a duré jusqu'aux années autour de 68, avant et après. Ce n'était pas le cas de tous, mais cela arrivait souvent. De ce que j'ai vu, les militants venus à la politique dans les années 80 étaient encore souvent issus de milieux de gauche, moins marqués politiquement, les fils de 68 en quelque sorte. Les jeunes qui viennent aujourd'hui sont plus vierges de tout passé.

Pour les adultes, il me semble qu'on croise davantage dans les rangs de l'extrême gauche depuis la fin des années 80 d'anciens militants ou sympathisants du PC ou de la CGT, déçus par les années de gouvernement de gauche, et attirés par la notoriété d'Arlette et le travail des militants de LO (parfois d'autres groupes, PT ou LCR).
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Message par artza » 17 Déc 2006, 00:42

Oui au début tout le monde à part de rares exceptions venait plus ou moins du PC.

Avec la guerre d'Algérie les choses ont un peu changé.

Des jeunes étaient passés par le PSU comme Arlette Laguiller qui ne fut pas une exception.

Il faut noté qu'à l'époque tout ces jeunes, parfois bien jeunes, 15 ou 16 ans étaient déjà intéressés par la politique et en recherche d'une voie à prendre.

La plupart avaient participé à des manifs, des réunions contre la guerre d'Algérie, contre l'OAS ou contre la torture.


Beaucoup je me répète avaient fréquenté les JC, l'UEC, le PSU ou des organisations sionistes d'extrême-gauche ça existait à l'époque ou encore le mouvement des Auberges de la jeunesse qui se survivait, quelques uns pouvaient venir de familles étrangères ayant des traditions, anars espagnols par exemple.

En 68 les choses changèrent on rencontrait des jeunes lycéens et étudiants parfois travailleurs d'origines plus diverses, parfois de familles plutôt à droite ou des milieux catholiques (JOC) mais ça dura pas.

Aujourd'hui la politique n'est pas au centre des préoccupations des jeunes et la question de s'engager ne se pose pas spontanément, maintenant je crois que la plupart des jeunes avec qui les militants peuvent prendre langue sont quand même grosso-modo d'un milieu plus ou moins de gauche en tout cas pas hostile.
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