art prolétarien ?

[ianovka]

Que de passages savoureux dans ton lien Otto ...

Par exemple

Cette conclusion est nihiliste et Malévitch basculera dans le mysticisme, tout comme le surréalisme basculera dans la réaction (Dali avec le franquisme, Breton avec le trotskysme).

C'est alors le prolétariat qui met en avant sa conception des arts : le réalisme socialiste.

Ou encore

A l'opposé du Proletkult, les partisans de Trotsky et de Boukharine étaient eux favorables au libéralisme le plus éhonté (Trotsky participera en 1938 à la rédaction d'un texte avec André Breton et Diego Rivera intitulé " Pour un art révolutionnaire indépendant ", texte se concluant par " Ce que nous voulons : l'indépendance de l'art - pour la révolution; la révolution - pour la libération définitive de l'art").

[ianovka]

Convive, tu veux nous faire gober depuis des pages les conceptions staliniennes de l'art, et effectivement tu n'y arriveras pas.

Le "réalisme socialiste" stalinien c'est le révélateur artistique de la contre-révolution de la bureaucratie sur la Révolution d'Octobre, alors que discuter là-dedans ?

Voici un autre passage du texte mis en lien :

A ceci près que désormais l'Etat soviétique a formé une union des artistes qui est influencée par le Parti Communiste et qui permet de promouvoir chez les artistes la tendance à soutenir le communisme.

La résolution de 1932 marque la naissance d'une nouvelle organisation, et l'existence de l'Union permet de soutenir matériellement les jeunes artistes, de les promouvoir.

Cette naissance a été accompagné d'une phrase historique qui va marquer l'avènement du réalisme socialiste : " Les écrivains sont les ingénieurs de l'âme ".

Cette phrase de Staline va être le fondement du réalisme socialiste en littérature.

Et voilà, le réalisme socialiste au service de la main mise de la bureaucratie stalinienne sur le prolétariat. Parallèlement à l'extermination physique de toute opposition de gauche se menait la chasse à tout ce qui pouvait remettre en cause la politique de Staline et de sa clique, et ce dans tous les domaines, y compris dans l'art.

Ne t'étonne pas si ça trouve peu d'écho ici.

[com_71]

Com fait de l'humour...ou je ne comprends rien à rien.

Ce tas des platitudes sont une "defense" de Malevitch?

Non, com ne faisait pas d'humour, mais Malevitch, si. Du moins je crois, et pas mal réussi comme humour !

Je suis loin d'être spécialiste mais le "carré blanc sur fond blanc", exécuté strictement dans le même ton, doit l'effet de forme, indiscutable, "simplement" à la façon dont la matière est étalée sur la toile. Un tour de maître. On peut se passer de son analyse marxiste...

[com_71]

La manoeuvre d'Ottokar était cousue de fil blanc, ... Toi tu en ajoutes une couche.
Fil blanc sur fond blanc ?

Il rajoute une couche ? de blanc ?

[Sterd]

Ces méthodes sont caractéristiques, je l'ai déjà dit. Toi tu en ajoutes une couche. C'est entendu. Mais cela parle.

On en rajoute pas une couche. Nous le stalinisme et le maoisme on sait ce que c'est et ou ça finit. Tout le monde avait bien vu d'ou sortait ce torchon avant qu'Ottokar et que Ianovka soulèvent ce bien transparent voile.
Le stalinisme et ses dérivés dont vous vous faite le hérault et le laudateur sur ce forum sont une gangrène et un dévoiement du marxisme. Non seulement Staline et ses descendants ont joué et jouent encore là ou il leur reste de l'audience contre la révolution prolétarienne. Mais ils ont en plus réduit le marxisme à cet espèce de monstruosité dogmatique, vitrifiée et profondément erronée dont les considérations sur l'art auquel on a droit depuis quelques pages ne sont que la facette la plus inoffensive.

[com_71]

en 1963, il aurait fallu peindre les valeureux militants de LO faisant le coup de poing contre les staliniens devant les portes de Berliet. (Artza me corrigera si ce n'est pas en 63...)

juin 1967

Ca reste dans la mémoire et le coeur, hein?

Si l'on veut. Mais moins que mai 68 qui a suivi. La petite histoire s'imprime moins que la "grande".

J'ajouterai que les militants "VO" ne faisaient pas le coup de poing, mais défendaient simplement la liberté d'expression de communistes révolutionnaires devant les entreprises.

C'est l'appareil du PC qui envoyait des "gros bras" "faire le coup de poing".