Grève ? à La Réunion

Message par com_71 » 06 Mars 2009, 14:17

(afp 5 mars 17h a écrit :Réunion: le préfet annonce des mesures, mot d'ordre de grève maintenu

Le préfet de la Réunion Pierre-Henry Maccioni a annoncé jeudi au collectif une première série de meLe préfet de la Réunion Pierre-Henry Maccioni a annoncé jeudi au collectif une première série de mesures, dont une baisse du prix de la bouteille de gaz et du carburant, mais les organisations ont annoncé qu'elles maintenaient leur mot d'ordre de grève. [/I]

"Je me suis engagé à aller rapidement avec l'ensemble des partenaires vers des solutions concrètes", a dit le préfet lors d'un point-presse à l'issue d'une rencontre avec une quarantaine de membres du Cospar (Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de la Réunion).

M. Maccioni a annoncé "une baisse de prix de la bouteille de gaz dès jeudi prochain et une baisse du prix des carburants fin mars-début avril" sans en préciser les montants.

Cette mesure répond, a-t-il rappelé, à l'une des revendications "immédiates" du Cospar qui demandait une baisse de 5 euros, soit 25%, du prix de la bouteille de gaz ainsi qu'une baisse de l'essence.

Concernant la principale revendication du collectif, à savoir une hausse de 200 euros nets des bas salaires, le préfet a annoncé une participation de l'Etat à hauteur de 100 euros, comme aux Antilles, et qu'il exonérerait totalement de charges sociales la part qui serait versée par les entreprises.

"Notre mobilisation a réussi. Il faut maintenir plus que jamais la mobilisation après les mesures annoncées par le préfet qui prouvent la légitimité de nos revendications" a déclaré à l'AFP Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR, à l'issue de la rencontre.

Le collectif a lancé un mot d'ordre de grève reconductible pour mardi.

"Dès demain nous allons mener des opérations coup de poing partout dans l'île", a dit pour sa part Jean-Hugues Ratenon, un des porte-parole du collectif devant une foule de plusieurs centaines de personnes rassemblées à proximité de la préfecture. Il n'a pas précisé à quoi correspondraient ces opérations qui pourraient "viser la grande distribution et les importateurs", selon un membre du collectif.

Le préfet a également indiqué avoir pris des contacts avec la grande distribution pour étudier la baisse des prix des produits de première nécessité tout en soulignant que cette question ne dépend pas de lui, mais qu'il jouerait un "rôle d'arbitre et de facilitateur".

Il s'est par ailleurs engagé à discuter avec les bailleurs sociaux une baisse de loyers, autre mesure figurant parmi les revendications du collectif.

Par ailleurs, les forces de l'ordre ont évacué un barrage installé par des jeunes à l'entrée de la Route du littoral, l'un des principaux axes de la Réunion, alors qu'une grande surface a dû fermer après une manifestation, a-t-on appris auprès de la préfecture.

Le barrage, installé par des jeunes encagoulés, a entraîné un important embouteillage sur les quatre voies situés à l'entrée de Saint-Denis, contraignant les automobilistes dont beaucoup avaient participé à la manifestation de la matinée, à emprunter une route de montagne pour sortir ou entrer de la ville.

Des grenades lacrymogènes ont été tirées par les policiers pour évacuer des jeunes qui leur ont répondu par des jets de pierres.

Des membres du Collectif réunionnais Cospar avaient tenté de les convaincre de lever le barrage, mais sans être entendus, selon l'un de ses porte-parole, Jean-Hugues Ratenon.

Un groupe de personnes a en outre tenté d'envahir un magasin Carrefour situé à la périphérie de Saint-Denis, entraînant sa fermeture alors que des clients se trouvaient à l'intérieur du magasin.

Après le départ des manifestants, le magasin a pu rouvrir ses portes et les clients ont pu quitter les lieux, selon un témoin sur place. M. Ratenon a déclaré n'être "pas au courant" de ce mouvement.
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par com_71 » 07 Mars 2009, 16:30

(11h30 reuters a écrit :Négociations à la Réunion, des supermarchés contraints de fermer


Plusieurs grandes surfaces de la Réunion ont dû fermer leurs portes samedi matin sous la pression de petits groupes de manifestants, alors que viennent de commencer des négociations sur la vie chère.

"Nous allons nous mobiliser toute la journée pour qu'il y ait de réelles négociations sur le prix de 500 produits de base", a déclaré Jacques Bhugon, un responsable de la Confédération générale des Travailleurs réunionnais, dont les militants venaient d'imposer la fermeture d'un supermarché des Etablissements Leclerc à Saint-Denis.

Le magasin a rouvert ses portes une heure plus tard, après le départ des manifestants, a constaté Reuters.

Vendredi soir, au terme d'une première journée de négociations, la position de la grande distribution a été qualifiée de "totalement inadmissible" par Yvan Hoarau, porte-parole du collectif de 45 organisations qui réclame notamment une augmentation de 200 euros des bas salaires et une baisse de 20% des produits de base.

En tout ce sont 62 revendications qui ont été présentées face à la vie chère. Pierre-Henry Maccioni, préfet de l'île, devait expliquer dans l'après-midi la position de l'Etat.

Dans un communiqué publié samedi matin, les représentants de la grande distribution ont fait savoir qu'ils mettaient comme préalable à la reprise des négociations "la réouverture immédiate des magasins fermés sous la contrainte".

Ce samedi 7 mars marque justement la journée d'ouverture de 15 magasins sous l'enseigne des Etablissements Leclerc à la Réunion. Plusieurs d'entre eux ont dû fermer en cours de matinée alors que d'autres enregistraient une affluence massive.

Dans le sillage de la Guadeloupe et de la Martinique, le mouvement social contre la vie chère s'était durci jeudi, après deux manifestations qui ont regroupé de 15.000 à 30.000 personnes.

Une nouvelle journée de grève, cette fois reconductible, est annoncée pour mardi.

Bernard Grollier, édité par Véronique Tison
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Message par com_71 » 31 Mars 2009, 18:33

(Mensuel de Lutte Ouvrière à la Réunion 30 03 2009 a écrit :CHRONIQUE D’UNE GRÈVE ANNONCÉE QUI N’EUT PAS LIEU

Les mouvements de grèves et de manifestations qui ont fortement touché la Guadeloupe et la Martinique ont eu une ampleur et une profondeur bien moindres à la Réunion.

Dans les DOM, une même situation sociale dégradée…

Pourtant, par bien des aspects, la situation des classes populaires à la Réunion est similaire à celle des Antilles et de la Guyane, les trois autres DOM. Dans l’île, sur 800 000 habitants, les travailleurs sans emploi sont près de 100 000. Cela signifie que le taux de chômage dépasse les 24 % et même les 50 % chez les jeunes de moins de 25 ans. Et encore, ces chiffres déjà insupportables sont sans cesse dépassés par une réalité qui rejette toujours plus les travailleurs hors de l’emploi. En un an, le nombre de chômeurs a ainsi augmenté de plus de 10 000. Dans ces conditions, il n’y a rien d’étonnant à ce que 280 000 personnes dépendent des minimas sociaux et que 52 % de la population vivent sous le seuil de la pauvreté, c’est-à-dire avec moins de 690 euros par mois.

Les difficultés de ces conditions de vie pour la très grande majorité des Réunionnais sont encore accentuées par des prix élevés, bien plus élevés encore qu’en métropole, et qui ne cessent d’augmenter. Depuis fin 2007, les prix des produits de première nécessité ont connu une ascension fulgurante. Le prix de la bouteille d’huile a grimpé de 48% en douze mois ; ceux d’autres aliments de base comme les haricots, les lentilles, les pois ou la viande ont augmenté de l’ordre de 4 à 7% ; le riz a augmenté le 1er mai 2008 de 25 à 30%. Et pourtant, en invoquant la baisse des prix, les services fiscaux et les autorités régionales ont aidé le patronat, y compris celui de la grande distribution, en inventant un système aussi exotique que singulier : la TVA non perçue récupérable. C’est un dispositif d’aide qui, sur de nombreux produits, permet aux entreprises de se faire rembourser une TVA qu’elles n’ont pas payée. Ce système mis en place pour prétendument compenser le surcoût dû à l’éloignement et à l’insularité n’a évidemment pas eu l’effet escompté. L’aide est tout bonnement empochée par les patrons et jamais répercutée sur les prix de vente. De la même façon, pour certains produits de première nécessité, la Région a baissé un impôt qu’elle perçoit, l’octroi de mer. Cette baisse s’est elle aussi retrouvée dans les poches de la grande distribution mais pas sur les étiquettes des produits concernés.

Concernant le logement, la situation est tout aussi difficile. Pour les 257 000 ménages que compte l’île, il manque 26 000 logements. Et cela, sans compter tous ceux qui sont insalubres ou dans lesquels les locataires vivent en surnombre. Le prix des loyers représente pour la plupart des familles plus de la moitié des salaires. Sans les aides au logement, la majorité des familles qui vivent majoritairement du Smic ou des minimas sociaux, seraient dans l’impossibilité de payer entre 400 et 450 euros pour être dans un logement social.

… et des revendications identiques

Chômage massif, coût de la vie exorbitant : quand, à la fin du mois de janvier, il est apparu que les travailleurs guadeloupéens engageaient un combat pour des revendications identiques à celles des travailleurs réunionnais, un espoir commença à naître chez certains et une large sympathie à s’exprimer. C’est alors que fut créé un collectif qui allait prendre le nom de Cospar (Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de la Réunion). Au sein de ce Collectif qui agrégea un nombre toujours croissant d’organisations, dont certaines d’ailleurs n’étaient ni de près ni de loin liées au monde du travail, l’influence dominante était assumée par le Parti communiste réunionnais et les organisations qui lui sont liées ou qu’il influence à travers leurs dirigeants, à commencer par la CGTR, l’Union des femmes réunionnaises, le Collectif des consommateurs contre les abus bancaires, l’Association réunionnaise des personnes âgées ou l’association de lutte contre le chômage « Agir pour nout tout »... Face à ces organisations proches du PCR, les autres syndicats et courants politiques comme le NPA Réunion, le Parti de gauche ou Lutte Ouvrière, pesaient bien peu.

Sur les 62 revendications mises en avant par le Cospar, quatre ressortaient principalement parce que correspondant aux exigences de tous : 200 euros nets d’augmentation sur les bas salaires, les retraites, les minimas sociaux et les bourses étudiantes ; une baisse de cinq euros de la bouteille de gaz ; une baisse de 20% sur 500 produits de consommation courante ; un gel des loyers sociaux. Pour exiger la satisfaction de ces revendications, le Cospar appela le 14 février à une journée de grève générale pour le jeudi 5 mars, soit dans un délai de près de trois semaines, ce qui semblait à beaucoup un temps bien long. Les travailleurs guadeloupéens étaient en grève depuis le 20 janvier. Par soutien aux grévistes des Antilles et aussi par efficacité pour le mouvement à la Réunion, n’aurait-il pas mieux valu que les mouvements se rejoignent pour se fortifier l’un l’autre ? À cette question que beaucoup se posaient, les dirigeants du Cospar répondirent en disant ne pas vouloir « faire du suivisme par rapport aux Antilles » et en arguant que « la Réunion n’est pas la Guadeloupe ». D’emblée, on pouvait comprendre qu’ils excluaient la grève générale, ce qui rassura momentanément les autorités et le patronat qui craignaient que le conflit antillais gagne la Réunion.

Certes, il faut parfois du temps pour préparer un mouvement, pour que les travailleurs les plus avancés puissent convaincre et entraîner leurs camarades ; pour qu’à travers des étapes de mobilisation, même partielles, ceux qui commencent à entrer dans le mouvement se convainquent que le rapport de forces à construire est susceptible d’aboutir à une issue positive. Mais tels ne furent pas les objectifs que se donnèrent les dirigeants du Cospar. Entre le 14 février et le 5 mars, le collectif mena ce qu’il appela des opérations « coup de poing », devant différentes grandes surfaces de l’île et à la Chambre des Commerces et de l’Industrie. Il s’agissait d’opérations symboliques visant uniquement à attirer l’attention des pouvoirs publics, du patronat et de la population qui, elle, voyait évidemment ces actions avec sympathie. Mais surtout, ces opérations furent volontairement et exclusivement organisées à quelques dizaines, sans les travailleurs donc, qui assistaient en tant que téléspectateurs à ce qui se faisait en leur nom.

Des actions tardives…

Le jeudi 5 mars, jour des premières grandes manifestations, près de 30 000 personnes sont descendues dans les rues de Saint-Denis et de Saint-Pierre. L’augmentation du pouvoir d’achat et la baisse des prix étaient au cœur des revendications. Partout dans les défilés on pouvait lire sur les pancartes ou entendre des slogans qui résumaient les attentes et les revendications de la population.

À la fin de la manifestation deux représentants du Collectif appelèrent à une grève générale reconductible mais seulement à partir du mardi 10 mars, jour où de nouvelles manifestations étaient prévues. D’ici là, étaient seulement organisées quelques opérations « coup de poing ».

L’annonce de la grève générale reconductible laissa un temps penser que les travailleurs de la Réunion allaient rejoindre ceux des Antilles. L’inquiétude se fit palpable du côté des autorités au point que le Préfet s’empressa d’annoncer que l’Etat était prêt à prendre à sa charge 100 euros pour financer, pendant trois ans et sous forme d’une prime mensuelle, l’augmentation du salaire des travailleurs du privé percevant moins que 1,4 fois le Smic. Seulement, aucune ligne de crédit spécifique n’a été prévue à cet effet, si bien que l’Etat devra puiser cet argent dans l’enveloppe destinée aux allocataires du RSA, dont l’application serait retardée d’un même temps, c’est-à-dire de trois ans à la Réunion. De leur côté, les patrons étaient invités par le Préfet à contribuer à hauteur de 50 euros. Quant aux Conseils général et régional, il leur était demandé le complément, soit 25 euros à chacun. Le Préfet promettait également une diminution du prix de la bouteille de gaz et des carburants ; baisse qui fut actée le lundi 9 mars, à la veille de la nouvelle journée de manifestations et de la grève générale reconductible annoncée : trois euros sur la bouteille de gaz et quatre et six centimes sur l’essence et le gasoil.

Dans l’attente de la journée du mardi 10 mars, des diffusions de tracts sur différents ronds-points de l’île ont eu lieu, ainsi que des opérations « coup de poing », toujours avec un nombre restreint de participants, c’est-à-dire sans participation de la population. Il apparaissait ainsi de plus en plus évident que la direction du Cospar n’irait pas plus loin dans la mobilisation. Dès lors, dans une situation marquée par l’absence d’une réelle pression émanant du monde du travail, plus aucune concession ne sera faite de la part des autorités préfectorales, ni du patronat bien sûr, qui tout en rechignant s’aligna quand même sur les positions du Préfet : 50 euros de plus par mois, soit 1,66 euros de plus par jour et par salarié. Il n’y a là rien qui puisse le ruiner ni même égratigner ses profits.

La présidente de droite du Conseil général, Nassimah Dindar, et le président de la Région Paul Vergès, leader du PCR, maintenaient leur position : pas question de financer les deux fois 25 euros restants et cela au prétexte, juste au demeurant, que les collectivités territoriales n’ont pas à se substituer au patronat pour augmenter les salaires. Seulement, Vergès qui dit se situer dans le camp de la population laborieuse aurait été autrement plus convaincant s’il avait réellement aidé à l’organisation de la pression nécessaire pour faire céder le patronat. Il n’en a rien été et la journée du mardi 10 mars qui a regroupé dans les manifestations environ 15 000 personnes, soit deux fois moins de monde que celle du jeudi 5 mars, s’est terminée sans que les dirigeants du Cospar annoncent quoi que ce soit pour la suite, si ce n’est les sempiternelles actions « coup de poing » contre les magasins de la grande distribution, qui au fil du temps se sont d’ailleurs transformées en de simples opérations de communication.

Laissant les travailleurs sans perspectives et insatisfaits

Eut-il été possible d’aller au-delà de ce qui fut fait ? Il est bien difficile de le savoir puisque rien n’a été tenté dans ce sens. C’est d’ailleurs ce sentiment de ne pas avoir été au bout des possibilités qui laisse un goût amer à certains. Quoi qu’il en soit, ce mois et demi durant lequel de nombreux travailleurs ont pu exprimer leurs besoins, dire collectivement ce qu’ils pensaient de la politique patronale et gouvernementale qu’ils subissent à longueur de temps aura, il faut l’espérer, laissé des traces positives pour l’avenir. En particulier est apparu au grand jour le fait que les travailleurs quels qu’ils soient, guadeloupéens, martiniquais, réunionnais, de métropole ou d’ailleurs ont des intérêts communs, face à des adversaires tout aussi communs, quand ce ne sont pas exactement les mêmes, comme dans le cas des patrons de la grande distribution par exemple. Et cela est si vrai, que ce qui sera au final obtenu à la Réunion, y compris la baisse des prix sur 100 à 200 articles qui se dessine, l’aura été grâce à la lutte des travailleurs des Antilles. Cette réalité est si évidente, si limpide que mêmes les dirigeants du Cospar, dont certains sont pourtant prompts à rechercher des particularismes qui isoleraient les travailleurs de la Réunion, sont bien obligés de la reconnaître, ne serait-ce qu’en demandant de façon répétée à Yves Jégo, le Secrétaire d’Etat à l’Outre-mer, de bien vouloir étendre à la Réunion ce qui a été obtenu aux Antilles, comme il s’y est engagé.

Et enfin, si parmi les militants du mouvement certains en sortent avec la conviction que, pour faire reculer patronat et gouvernement, c’est l’action de tous qui est nécessaire, qu’aucune action minoritaire ne peut remplacer l’action collective ; qu’il est vital d’entraîner toujours plus de travailleurs et de jeunes dans les grèves et les manifestations, et surtout que c’est aux travailleurs, aux grévistes eux-mêmes d’expliquer, de convaincre, d’entraîner, alors, même ce mouvement inabouti aura porté ses fruits.
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